5.4 - Les communiqués - courriers aux élus

 VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

1 - Après le cessez-le-feu, l’Algérie devint un enfer –Armand Bénésis de Rotrou – Maurice Faivre

2 - Lettre de Simone GAUTIER au Président du Conseil Général, des Pyrénnées Orientales - 2009

3 - Lettre du bureau "AJIR"/ Auvergne à la Fnaca 24 mars 2011

4 - Communiqué de l’U.N.A.C.F.M.E. - 25 Septembre 2011.

1 - Après le cessez-le-feu, l’Algérie devint un enfer –Armand Bénésis de Rotrou – Maurice Faivre

Le général d'Armée, Charles Ailleret, commandant supérieur en Algérie depuis juin 1961 adresse au ministre des Armées, monsieur Pierre Messmer un message en date du 14 février 1962.
"A votre dernier passage à Alger, vous avez bien voulu annoncer votre intention de diffuser une note rassurant les F.S.N.A. (Français de souche nord-africaine) servant dans les rangs de nos armées sur leur avenir et sur la volonté de la France de ne les abandonner en aucune circonstance. Évolution actuelle de la situation rendrait diffusion d'une telle note extrêmement utile sur le plan psychologique. Je vous demande en conséquence s'il vous serait possible de la faire sortir maintenant".
Circulaire de M. Pierre Messmer, ministre de la Défense, en réponse à ce message au sujet de l'avenir des supplétifs, en date du 8 mars 1962 :

" Les négociations conduites … avec le FLN aboutiront, sans doute, au fait que l'autodétermination naîtra une Algérie nouvelle … qui demeurera liée à la France par des accords d'association étroite et garantira, aux nationaux comme aux intérêts français … les droits et les libertés indispensables …"

"Après le référendum d'autodétermination, que l'on peut espérer intervenir après quelques mois, commencera une période probatoire, d'une durée de trois ans, qui offrira aux Français d'Algérie comme aux Musulmans attachés à la France un délai suffisant pour choisir le pays de leur installation définitive ainsi que leur nationalité … il est hautement souhaitable que la majorité des Algériens décident de continuer à vivre dans leur pays natal."

Cette réponse est accompagnée d'annexes parmi lesquelles figure un tract destiné aux supplétifs vantant les bienfaits de la paix retrouvée; ce document assure ces derniers d'un avenir prometteur qui leur donnera le choix entre de multiples possibilités et avantages: l'installation en France ou en Algérie, l'engagement dans l'armée, le bénéfice de stages de formation et d'un travail avec priorité d'embauche, l'accession gratuite à la propriété, l'octroi d'une prime, d'un logement, d'un prêt, d'aides en nature, de vivres, de vêtements, de semences …

La réalité sera toute autre et voici comment l'ancien fellaga, Rémy Madaoui, la décrit :

Après le cessez le feu l'Algérie devint un enfer … … Tout était fini. L'Algérie allait être livrée, pieds et poings liés, aux jusqu'au-boutistes du FLN. J'étais dans une grande détresse, une sorte de tempête mentale. L'Algérie entre les mains des extrémistes, cela signifiait des centaines de milliers d'exécution, des centaines de milliers de départs …

Sources : Armand Bénésis de Rotrou - Maurice Faivre

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