4.4 - Témoignages des Algériens

XII - 50 ans après - Témoignages

1 - Témoignages récents et anciens  :  - Boualem SANSAL - Malika BOUSSOUF - Abderrahmane FARES -  Ferhat ABBAS - Belkacem IBAZIZEN - Bachir BEN YAMED - Hocine Aït Ahmed marabout Hadj BEHLOULIbn KHALDOUN au 14ème siècle ...

2 - Belmihoub BELACHMI : "Ahmed était un brave homme, connu dans toute la région pour son courage et son honnêteté"... ...."Des incultes qui continuent à décider de l’Algérie !"    Récit  (suivi images Tiaret) -  (reçu sur le net en 2013 -  SG)

3 - Entretien avec Mustapha Benfodil dans El Watan - 26 mai 2011

4 - Ahmed FARAH écrit sur « Le quotidien d’Oran » en date du 9 novembre 2014 « Le malheur d’une certaine frange d’Algériens (les vieux) c’est d’avoir des repères que les jeunes n’ont pas. » par Manuel Gomez

5 - Alger, une capitale qui tombe en ruine Par Samira Hadj Amar - 14 juillet 2016

6 - Oussama :  Je suis un citoyen algérien et musulman... j'ai 20 ans et je suis étudiant - 21 juin 2017

 

 

1 - Témoignages récents et anciens :  - Boualem SANSAL - Malika BOUSSOUF - Abderrahmane FARES -  Ferhat ABBAS - Belkacem IBAZIZEN - Bachir BEN YAMED - Hocine AÏT AHMED marabout Hadj BEHLOULIbn KHALDOUN au 14ème siècle .

 

- Boualem Sansal :

« En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l’amour pouvait oser pareil défi. Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants - 2002

C’est également lui qui écrivait déjà avec lucidité :

« Trente ans après l’indépendance, nous voilà ruinés, avec plus de nostalgiques que le pays comptait d’habitants et plus de rapetoux qu’il n’abritait de colons. Beaucoup d’Algériens regrettent le départ des Pieds Noirs. S’ils étaient restés, nous aurions peut-être évité cette tragédie. » 1992

 

 

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Boualem SANSAL

Né en 1949 dans un petit village de l'Ouarsenis, Theniet el Had. Ingénieur, docteur es Économie, écrivain, romancier, essayiste, il obtient de très nombreux prix, dont le Grand Prix de la Francophonie de l'Académie Française en 2013. Il vient d'obtenir le Grand Prix de l'Académie française -2015. Il est censuré dans son pays. Il est particulièrement apprécié en France, en  Allemagne, en Israël, au Danemark... Il est universellement connu.

 

- La journaliste Malika Boussouf écrit :

" Si les Pieds Noirs n'étaient pas partis en masse, l'Algérie ne serait peut-être pas dans l'état désastreux dans lequel elle se trouve ..."

 

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Malika BOUSSOUF

Née en 1954. Psychologue de formation, journaliste, écrivain, elle rejoint en 1981 la rédaction du quotidien indépendant "Le soir d'Algérie" dont elle devient rédactrice en chef puis directeur de la Rédaction.Elle est aujourd'hui éditorialiste.

 

- Abderrahmane Fares :

"S'il est en Algérie, un domaine où l'effort de la France ne se discute pas, c'est bien celui de l'enseignement.".

"On doit dire que l'école a été un succès certain. Les vieux maîtres, les premiers instituteurs, ont apporté toute leur foi pédagogique, sans arrière-pensée, et leur influence a été extrêmement heureuse". 1984

 

Abderhamane Fares
Abderrahmane Fares

 

1911 - 1991. Il est né à Amalou près d'Akbou en Kabylie. Après des études de droit, il s'installe à Collo comme notaire. Il entre en politique en 1945. il se retire de la vie politique après les "soi-disant accords d'Evian". Il publie en 1982 ses Mémoires, dans lesquelles il évoque les modalités des négociations de l'indépendance et ses contacts avec l'OAS.

 

- Ferhat Abbas, (ex-leader du FLN) Président de la république algérienne, du temps du G.P.R.A., avait reconnu :

« La France n’a pas colonisé l’Algérie. Elle l’a fondée. » 1982

Il ajoute :

"La France a commis un crime : elle a livré le peuple algérien aux tueurs et aux assassins !"

Si j'avais découvert la nation algérienne je serais nationaliste et je ne rougirais pas comme d'un crime. Les hommes morts pour un idéal patriotique sont journellement honorés et respectés. Ma vie ne vaut pas plus que la leur. Et cependant je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n'existe pas.Je ne l'ai pas découverte. J'ai interrogé l'histoire, j'ai interrogé les vivants et les morts, j'ai visité les cimetières, personne ne m'en a parlé. On ne bâtit pas sur du vent ... (...). Nous avons écarté, une fois pour toutes, les nuées et les chimères pour lier définitivement notre avenir à celui de l'oeuvre française dans ce pays.

En effet l’œuvre française, fut entièrement construite, pierre par pierre dans le sang et la sueur, par nos ancêtres. La France n'a pas colonisé l'Algérie, elle l'a construite".

Ferhat Abbas - 23 février 1936 - Journal L'Entente, dans l'Afrique du Nord en marche, paru Editions Julliard -1972- page 123 - Charles-André Julien.

Propos d'un homme d'un homme d' État Syrien, rapporté par Ferhat ABBAS

"L’œuvre de la France est admirable ! Si la France étaient restée vingt ans de plus, elle aurait fait de l'Algérie l'équivalent d'un pays européen."



Abbas      Ferhat
            Ferhat ABBAS

1899 - 1985. Leader nationaliste et homme d'Etat. D'une famille kabyle de 12 enfants. Son père était commandeur de la Légion d'honneur.Il entreprend des études de pharmacie et devient en 1930 vice-président de l'UNEF Docteur en pharmacie en 1933. Docteur en pharmacie en 1933. Il est d'abord favorable à la politique d'assimilation avec maintien du statut personnel. S'établit à Sétif et devient le rédacteur en chef de l'hebdomadaire "L'Entente franco-musulmane en 1937. En 1939 il est engagé volontaire dans l'armée française. En 1943 il publie un manifeste demandant un nouveau statut pour l'Algérie. Soutenu par Messali Hadj. Il est élu député de Sétif mais démissionne en 1947. Il rejoint le FLN en 1955 et devient président du GPRA en 1958. En 1962 il rallie les partisans de Ben Bella et succède à Abdehrramane Fares.Le 25 septembre 1962 il proclame la naissance de la République algérienne démocratique et populaire. Il quitte ses fonctions en 1963 mais fervent démocrate il reste militant dénonçant la corruption et la bureaucratie, ce qui lui vaut des internements.

- Augustin Belkacem Ibazizen :

"La scolarisation française en Algérie a fait faire aux Arabes un bond de mille ans".

Né en 1897 en Kabylie - Décédé en 1980 à Paris. Avocat - Homme politique - Écrivain français.
Issu d'une famille d'instituteurs. Sous l'influence de son père et de ses premiers maîtres il est attiré par la culture et la religion chrétienne.
Lors de la 1ère guerre mondiale il sert dans "tirailleurs". Il est décoré.
Puis il fait des études de lettres et de droit à la Sorbonne.
Il obtient la nationalité française et se fait baptiser sous le prénom d'Augustin.

Avocat, il exerce à Tizi Ouzou et devient le premier bâtonnier Kabyle.

Il termine sa carrière au Conseil d’État

Il a écrit:   "Le Pont de Bereq'Mouch ou le bond de mille ans" publié en 1979 et   "Le testament d'une berbère"  publié en 1984

 

Ibazizen  Le-pont-de-Bereq-mouch
Augustin Belkacem IBAZIZEN

Ecole2
 

 

 - Bachir Ben Yahmed - Directeur de "Jeune Afrique" :

" A son indépendance, nul pays extérieur au monde occidental, Japon et Afrique du Sud exceptés, ne disposait d'une infrastructure aussi développée que celle de l'Algérie"

Né en 1928 à Djerba. Journaliste franco-tunisien de l'hebdomadaire Jeune Afrique. Diplôme H.E.C.
Fait partie de la Délégation tunisienne qui négocie l'indépendance de la Tunisie
En 1957, il démissionne du gouvernement Bourguiba.
En 1960, il fonde Afrique Action qui devient Jeune Afrique.
En 1962, il émigre à Rome.
En 1964, il s'installe à Paris . Il fonde les éditions du Jaguar.
Il s'impose comme une source d'informations sur l'ensemble du continent africain

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Béchir Ben YAHMED

 

 

- Hocine Aït Ahmed (1926): 

"Chasser les Pieds-Noirs a été plus qu'un crime, une faute"

Un homme qui reconnait le rôle positif de la colonisation, c'est Hocine Aït Ahmed, l'un des chefs historiques du F.L.N., réfugié en Suisse. Il déclare dans le numéro 248 de juin 2005 de la revue "Ensemble" (organe de l'Association culturelle d’Éducation Populaire) :

"Oui je dis bien, une tragédie humaine et pour reprendre le mot de Talleyrand (Chasser les Pieds-noirs a été) plus qu'un crime, une faute ! Une faute terrible car notre chère patrie a perdu son identité sociale". Il ajoute : "N'oublions pas que les religions et les cultures juive et chrétienne se trouvaient en Afrique du Nord bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd'hui hégémonistes [...] Avec les Pieds-Noirs et leur dynamisme - je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français -, l'Algérie serait aujourd'hui une grande puissance Africaine, Méditerranéenne. Hélas! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques et stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l'Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens".
"Du temps de la France l'Algérie c'était le Paradis" !


La propagande Française présentait les Pieds-noirs comme des négriers faisant suer le burnous. Ils refusaient soi-disant l'accès à l'école aux enfants arabes. Pour ma part je me souviens avoir eu autant de camarades de classe de toute communauté confondue : Chrétienne, Musulmane, Juive ou Protestante, et ce, tant à Alger que dans le Bled...voir plus dans ce dernier.
Rumeur et calomnie ont fait leur œuvre, et il faut aujourd'hui
que ce soit l'ex-ennemi FLN qui rétablisse la vérité !!!

Par ailleurs, il faut quand même se souvenir que les lois qui s'appliquaient sur place, en Algérie, étaient celles votées à Paris par des députés non pieds-noirs mais bien Français de France !

 

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Hocine
Aït AHMED



Il est né en Kabylie, le 20 août 1926 à Aït Yahia en Haute Kabylie, près de Tizi Ouzou. Il fut l'un des principaux chefs du FLN. Il démissionne du GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) lors de la crise de l'été 1962. En septembre 1963 il fonde le FFS (Front des Forces Socialistes) qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique. Il est arrêté et condamné à mort en 1964. Il s'évade de la prison de Maison Carrée (El Harrach) en 1966. Il s'exile en Suisse et devient docteur honoris causa. Il reviendra à plusieurs reprises en Algérie. Il est décédé le 23 décembre 2015 à Lausanne

 

- Prédiction du vénéré marabout Hadj BEHLOUL, décédé et enterré à Aïn Boucif en 1978 :

"Les Français partiront tous un jour, et vous chercherez en vain un de leur chapeau pour l'embrasser...

Vous songerez alors, un peu tard, à tous les bienfaits dont ils vous comblaient, et de vos yeux couleront des larmes de sang."
(Cette prédiction a été relevée dans les archives officielles de la Mairie d'Aïn Bouciif)

 

377552011 

 

- Ibn KHALDOUN avait constaté au 14ème siècle... :

"Là où passent les arabes, le désert les talonne."

 

Ibn khaldoun

 

 

Certaines sources émanent  de la Lettre de VERITAS - janvier 2008

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