9.5 - Colloque FLN de Marseille - Du 30 mars au 1er avril 2012

 

1 - Colloque FLN de Marseille - Maurice FAIVRE - 27 mars 2012.

Apologie du terrorisme, par Zohra Drif, poseuse de bombe.
Dans les "dernières nouvelles d'Algérie", Zohra Drif explique  "pourquoi j'ai posé la bombe". Cet article est reproduit par Marianne le 24 mars, avant que l'on identifie Merad. La coïncidence est troublante. Le texte de Zohra est plus proche de la propagande que de la vérité historique.
En voici les erreurs.

1/ "Cela faisait des mois que les ultras posaient des bombes". C'est faux.

   Les bulletins du SNLA du colonel Schoen relèvent que les premières bombes contre-terroristes sont apparues en juillet 1956. Auparavant :
- en avril 1955, des engins explosifs ont été découverts à Constantine,
- le 17 juin 1955, 9 bombes sont posées à Philippeville,
- en juillet 1955, plusieurs ateliers de fabrication de bombes découverts, dont un à Sidi Salem (Blida),
- en septembre 1955, le Journal d'Alger publie le mécanisme des bombes FLN,
- le 12 décembre, bombes FLN dans les cinémas Donyasand et Olympia,
- en janvier 1956, les attentats par explosif se multiplient,
- en juin 1956 à Alger, le FLN commence à utiliser le plastic,
- c'est donc le 12 août l'attentat de la rue de Thèbes, qui fait 20 morts, et non 70.
Après les bombes du 30 septembre au Milk Bar et à la Cafeteria, deux ateliers communistes de fabrication sont découverts.

2/ "Cela fait des mois que les ultras cherchent à terroriser le peuple algérien".

     A l'origine, la terreur est celle du FLN, comme l'écrit J.Julliard :
"Après la Toussaint 1954, incapable de provoquer un soulèvement généralisé, le FLN a eu recours à la terreur et aux atrocités".
Le FLN a décidé de porter la guerre au sein de la population civile.
En 1955, 4 musulmans et 5 européens sont tués chaque mois, 16 et 50 en 1956. Massacres du 20 août 1955, du 13 août 1956 (nuit rouge de la Soummam), Melouza...etc. Des centaines de mutilations faciales constatées par la faculté de médecine.

3/ "Destruction des villages au napalm et déportation de centaines de milliers de personnes dans des camps".

    En réalité, de nombreux regroupements de population ont été spontanés. Les villages ont été détruits après évacuation de la population. Delouvrier a modernisé 1000 villages. En 1961-62, 90% des regroupés ont préféré le confort de leurs nouveaux villages. Quant au napalm, il n'était employé que contre les combattants, conformément aux conventions de Genève.

4/ "La colonisation aurait tué des millions d'Algériens depuis 1830".

L'historien Daniel Lefeuvre fait bien le partage entre ce qui est dû à la guerre, à la famine, et aux exagérations des polémistes algériens ("Pour en finir avec la repentance coloniale").

5/ En déposant des bombes, les terroristes s'attaquent non à l'armée dite d'occupation, mais à des civils innocents. "Quelle que soit la cause que l'on défend, écrit Albert Camus, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d'une  foule innocente où le tueur sait d'avance qu'il atteindra la femme et l'enfant".

G n ral Maurice Faivre

Maurice Faivre, historien militaire et membre de l'Académie d'outremer.

Le 26 mars 2012 à 11:41, Francis AGOSTINI a écrit :
Le préfet de région, préfet des Bouches du Rhône a été saisi du dossier que je lui ai adressé.
Bien à vous.
Francis AGOSTINI

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