Le Domaine national de Chambord, qui a participé à cette nouvelle restauration de même que la maison Van Cleef & Arpels, propose une exposition sur le tournage du film en ses murs[108], tandis que la maison de joailliers crée une collection inédite, « Peau d'âne raconté par Van Cleef & Arpels »[109]. Sorti en France en décembre 1970 sous le titre : Mag Bodard a déjà soutenu les précédents films de Demy ainsi que des œuvres d', Catherine Deneuve retrouve d'ailleurs l'univers des contes de fées pour le, Legrand composera les musiques de tous les films de Demy à l'exception de, Catherine Deneuve avait ainsi été doublée par, Christiane Legrand est la sœur de Michel Legrand. Mais Demy semble valoriser cet aspect du personnage, qui accorde ainsi davantage d'importance aux apparences qu'à la question morale de l'inceste[165]. Demy renonce à la mise en scène ambitieuse dont il rêvait dès les premières moutures du scénario, en mars 1969, et qui prévoyait des plans mobiles et complexes au moyen de grues et de travellings[42]. The film was adapted by Demy from Donkeyskin, a fairy tale by Charles Perrault about a king who wishes to marry his daughter. Riche de son expérience américaine, une certaine désinhibition gagne peut-être Demy, qui tend alors vers plus d'audace au regard de la production cinématographique française traditionnelle[16]. Sur le plan esthétique, la végétation qui envahit l'intérieur du château du Roi bleu n'est pas anodine ; de même, les statues animées dont le regard suit les protagonistes ainsi que les gardes immobiles et comme fondus dans les murs, tels des cariatides, rappellent dans la Belle et la Bête les objets vivants à apparence humanoïde[10]. Peau d'âne et le film qui le suit immédiatement, Le Joueur de flûte, demeurent les seules incursions de Jacques Demy dans l'univers des contes. Mais tant que dans le monde on aura des enfants, des mères et des mères grands, on en gardera la mémoire. La Princesse s'inquiète tout d'abord d'un tel dessein, mais entretient des hésitations, sensible à l'insistance de son père et à l'amour qu'elle-même lui porte. « Ma vision de l'Amérique est celle d'un monde criard, baroque, où la notion de goût, ce bon goût français qui nous a été inoculé comme un vaccin, n'existe pas. The involvement of Catherine Deneuve was instrumental in securing financing for the production. ». Ignorant l'intérêt que lui porte la Fée des lilas, il se rend compte que la seule femme du royaume qui réponde aux critères de sa défunte épouse n'est autre que sa propre fille. [75]. Et l'enchantement — teinté parfois d'humour, pour les adultes — va croissant, « une version littérale sans surprise et sans mystère », « complaisants à l'égard de leur propre univers, « quelque chose de […] culturellement européen, […] aujourd'hui impossible à refaire, « un documentaire extrêmement réjouissant et stimulant : une forme cinématographique de « science-en-s'amusant ». Elle subit les humiliations et le dénigrement des villageois. Quelques caractéristiques de ses contes - vision bien particulière de la femme. La fée marraine en petite robe.La fin avec l'hélicoptère. Le film respecte également les décors qu'a posés le conte, puisqu'il en tire exactement l'image de l'« auge aux cochons » ou celle des valets pour qui la Princesse est « la butte ordinaire de tous leurs quolibets et de tous leurs bons mots ». 3) La reine demande que l’on aille chercher un gâteau confectionné par Peau d’âne. », Sur le tournage, les rapports de Demy avec ses comédiens sont excellents. Le 16 décembre 1970, Peau d’âne sortait au cinéma. L'importance et la recherche d'une utilisation originale de la musique dans les projets à venir de Demy se précisent dès 1963. La déchéance progressive du carrosse qui éloigne la Princesse du Château bleu est, quant à elle, agencée par de simples raccords d'un plan à l'autre[29], de même que le changement de robes de la Fée en sa clairière, où il est demandé à l'actrice de retrouver la position exacte adoptée avant l'interruption nécessaire à la métamorphose du jaune au lilas[57]. Elle a permis essentiellement de stabiliser le vieillissement du son et de l'image, notamment en convertissant la musique de Michel Legrand en qualité stéréo[104]. Le choix de Jean Marais pour le rôle du Roi bleu, lui qui incarnait la Bête chez Cocteau, est d'ailleurs lié à cette référence[132]. Les objets anachroniques : un téléphone, un bateau à moteur, un hélicoptère, Et si on revoyait le film en 6 minutes, montre en mains, et en laissant notre esprit vagabonder ? C'est ainsi que Jim Leon est engagé par le réalisateur, rencontré à San Francisco[34], après lui avoir montré comme travaux une sérigraphie de papillon et un dessin érotique évoquant notamment Alice au pays des merveilles. En dépit du coût et de la brièveté des délais accordés, le Roi accède à ses demandes. Dans "Peau d’âne", objet culte Bory conclut sur le parti pris visuel de Peau d'âne : « Il faut savoir gré aux costumiers et décorateurs : ils n’ont pas trop versé dans le style « vitrine de Noël pour faubourg Saint-Honoré »[n 12],[79]. Considéré comme un « film culte » grâce à l'audace de ses thèmes et de son parti pris visuel, ainsi qu'à sa musique signée Michel Legrand, Peau d'âne constitue le plus grand succès au box-office de Jacques Demy. Le ministre appelle ainsi[126],[7] : Les noms de « La Ségur », en référence à Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (1799-1874, romancière fameuse pour ses livres pour enfants), et de « La Clèves » (le personnage principal du roman de Madame de Lafayette, citée plus haut) sont également évoqués plus tôt dans le film par Godefroy, l'ami du Prince, qui l'avertit que ces dames ont cherché à le rencontrer. Habituée des tournages avec Demy, l'actrice tient bon : « Mais ces difficultés [l'inconfort des costumes] n'intéressaient pas Jacques [Demy]. La mise en scène est d'un raffinement extrême, « le charme opère dès les premières images. Du 8 au 11 décembre 2015, à la Comédie de Caen, à Hérouville (Calvados), le metteur en scène Jean-Michel Rabeux présente son adaptation de Peau d'âne, le conte de Charles Perrault. Pistes pédagogiques « Peau d’âne » de Jacques Demy (France 1971) 2015 2 Marie -Anne Gaudard -Smaër Coordinatrice Éducation Nationale Ecole et Cinéma 31 o Les dominantes de couleurs o Le choix du graphisme • Qu’est-ce-qui se dégage de ces différents éléments, que veulent provoquer chez le lecteur Jacques Demy m’avait dit : « Ne dis rien à Catherine [Deneuve] ! « J’ai passé plusieurs mois avec Mathieu et Rosalie Demy à restaurer Peau d’âne qui était abîmé. La présence récurrente de colombes à son entour, dans la cour du château ou dans sa chambre, exalte son innocence et sa pureté face à l'immoralité du projet de son père[144]. Parce qu’un âne fait bêtement des crottes d’or. Il a été restauré en 2003 et en 2014 sous la houlette de la cinéaste Agnès Varda, compagne du réalisateur, et adapté sur scène en 2018 au théâtre Marigny. Malgré les efforts conjugués de Bodard et de Deneuve, laquelle accompagne Demy à New York pour tenter de convaincre le producteur Stanley Schneider, un des pontes de la Columbia, celui-ci n'a en effet pas accepté de s'engager sur un film catalogué « pour enfants ». Il demande notamment aux acteurs de surjouer, se souvient Catherine Deneuve : « Jacques [Demy] nous demandait de tout exagérer : nos regards au plafond, nos gestes surjouant l'accablement ou l'émotion, comme dans une image pieuse. Elle constitue de fait le personnage le plus subversif du film, surtout par rapport à son équivalent dans le conte : ici, c'est elle qui introduit les anachronismes. Ces recherches ont donné lieu à un film documentaire de Pierre-Oscar Lévy et Olivier Weller[93], Peau d'âme, sorti en avril 2018 et récompensé par le Prix du Public lors du Festival d'Archéologie de Clermont-Ferrand ainsi que par la Mention spéciale du Jury lors du Festival International du Film d'Archéologie de Rovereto en Italie. Ce n’est qu’à sa transformation en peau d’âne qu’on l’identifie en Peau d’Âne. Suivant ses conseils, il découvre non loin dans une clairière une cabane en piteux état, celle de Peau d'âne, et aperçoit la jeune fille par une lucarne. Pressed by his advisers to remarry and produce an heir, he comes to the conclusion that the only way to fulfill his promise is to marry his own daughter, the princess. », sinon elle ne l’aurait jamais portée[31]. Peau d’âne est un film de 1970. It stars Catherine Deneuve and Jean Marais, with music by Michel Legrand. Parce qu’une Princesse refuse d’épouser son père. Mais c'était surtout en sous-main, une injonction à la surréalité au sens esthétique et littéraire[41]. C'est en fait le lieu même de la masure qui incarne la liminarité, où se côtoient indifféremment le propre et le sale, à travers les objets que l'héroïne a fait apparaître avec sa baguette magique[152]. Ainsi le réalisateur et scénariste met-il, entre les mains du Roi bleu, des auteurs de la littérature française moderne. Au-delà de la seule relecture d'un conte de fées, Peau d'âne constitue un chaînon à part entière dans la filmographie de Jacques Demy et se voit relié à toutes les autres œuvres du cinéaste par des procédés extradiégétiques ou techniques. Last of all is the lowly Donkey Skin, who is revealed to be the princess when the ring fits her finger. Initialement prévu autour de quatre millions de francs, alors que la moyenne pour un film de l'époque tourne à 2,58 millions, le budget total du film va connaître un dépassement de 800 000 francs[46],[47] et empoisonner l'ambiance du tournage[44]. Bien qu'un tel projet constitue un inceste, le roi décide de l'épouser, encouragé en cela par ses conseillers. Mais au contraire du conte, si ici le Roi prend, seul, la décision d'épouser sa fille, celle-ci n'y répugne pas et oppose aux arguments de sa marraine son propre amour pour son père[160], poussant ainsi certains critiques à évoquer le complexe d'Électre au sujet de l'attirance d'une fille pour son père. Cette même scène est une autre occasion d'apercevoir différentes sociétés se mêler et se hiérarchiser, et les gros plans de la caméra sur les mains, auxquelles on tente de passer la bague au doigt, tiennent de la même volonté de réalisme. Un col identique apparaît par ailleurs à la fin du film sur la tenue de mariée de la Princesse, cette fois-ci, comme pour signifier qu'avec son choix de mariage conventionnel, ayant refusé de céder à la tentation de l'inceste, l'héroïne s'expose au risque de se voir par la suite défiée en beauté par de plus jeunes rivales[167]. Les costumes (à l'exception de ceux des figurants qui sont loués) sont imaginés par Agostino Pace, sous l'étroite supervision de Jacques Demy. Mais la Princesse ne saisit pas l'amusement que son père tire de poèmes aussi incompréhensibles à l'époque du film, et est effarée de la déclaration d'amour qu'il lui fait alors, si bien qu'elle lui réplique pour mettre fin à cet épanchement anachronique : « La poésie vous égare, mon père ». Après le drame en chanté (Les parapluies de Cherbourg) et la romance colorée (Les demoiselles de Rochefort), Jacques Demy s’intéresse,… ». Conte que vous connaissez tous mais pour rappel cest lhistoire dun roi et dune reine qui saiment très fort, mais la reine est malade et comme elle est hyper prétentieuse elle fait promettre à son mari de ne se marier quavec une femme plus belle quelle. Cette quête apparaît pourtant à plusieurs égards comme un caprice d'enfant[152] : il feint une maladie que les médecins ne parviennent pas à soigner afin de pouvoir rester au lit en permanence et rêver à la Princesse qu'il a furtivement aperçue dans les bois. Nombreux sont les critiques, et même Rosalie Varda, la fille de Demy, qui voient derrière cette « pipe » des « substances prohibées »[10],[105], alors en vogue dans les milieux que fréquentaient Demy et Agnès Varda pendant leur séjour américain. Mais cet équilibre est rompu par le malheur : la reine se meurt de maladie. Le cake que réclame le Prince, utilisant le terme anglais désignant un gâteau, est l'un des nombreux exemples d'ambiguïté : d'aucuns choisissent d'y voir un space cake[88], pâtisserie contenant du cannabis que la famille Demy-Varda avait eu l'occasion d'expérimenter en Californie[10]. Le domaine du Roi bleu est envahi par le végétal et l'animal, qu'il s'agisse des murs couverts de lierre, des statues vivantes ou du trône que constitue un gros chat blanc ; cette même atmosphère désordonnée baigne la clairière de la Fée des lilas, envahie de fragments de pierre qui cohabitent avec une végétation omniprésente. ». Il s'agit du 3 e film que Catherine Deneuve tourne avec Jacques Demy (après Les Parapluies de Cherbourg (1964) et Les Demoiselles de Rochefort (1967)) et le 2 e avec Jacques Perrin (suite aux Demoiselles de Rochefort). Peau d'Âne a 50 ans et, à l'époque, les films de Walt Disney n'avaient pas une double lecture. La « maladie d'amour » que les médecins diagnostiquent au Prince ne tient pas plus de la fantaisie et est sérieusement répertoriée parmi les maladies existantes, et il arrive notamment que la malheureuse victime se voie prescrire un mariage pour y remédier. « Je voulais avoir d'un côté le sujet enfantin, merveilleux, qui plairait aux gosses et la vision adulte d'un récit complètement pervers devant lequel le public se mettra ou non des œillères selon son degré de puritanisme. Mag Bodard [productrice française] était venue me voir à Hollywood pour me dire qu'elle avait le financement, que Catherine [Deneuve] voulait le faire. Quelle deception! Porté par le triomphe des Demoiselles de Rochefort, Demy avait en effet ressuscité dès 1968 l'idée de Peau d'âne, qu'il avait proposée à son interprète principale, Catherine Deneuve. Elle subit les humiliations et le dénigrement des villageois. Paru pour la première fois en 1694 dans une version en vers, il est republié en 1781 sur vélin à Paris, chez l'éditeur Lamy. un coffret regroupant trois films de Demy : une édition intégrale des œuvres de Demy, qui offre pour, la princesse Pioche de La Vergne : c'est le nom de baptême de, la princesse de Monthion : le nom de cette fillette évoque, la duchesse Girard de Saint-Amand : son nom rappelle, la duchesse Antoinette du Ligier de la Garde : cette femme très âgée porte le nom de baptême d', la comtesse Le Métel de Boisrobert : son nom évoque, la comtesse d'Escarbagnas : son homonyme est le personnage principal de la comédie-ballet, la marquise Marie de Rabutin-Chantal : c'est le nom de baptême de la, la comtesse Le Bovier de Fontenelle : son nom évoque, la baronne Mary Wortley Montagu : elle porte le nom de, la baronne Vauquelin de la Fresnaye : son nom rappelle, lorsque la jeune fille en fuite regarde dans le miroir ce qu'il advient du Roi bleu, qui ordonne à ses conseillers de la retrouver. D'autres anachronismes, tous liés à la Fée des lilas, émaillent le film : celle-ci évoque ainsi des « piles » pour le téléphone dont elle dispose chez elle et adopte des accoutrements peu médiévaux, comme des chaussures à hauts talons ou une coiffure typique des années 1930 à Hollywood, comportements qui ne manquent pas de surprendre la Princesse. La princesse / Peau d’Ane : Ce personnage qui est le personnage central dont on suit l’aventure se caractérise par une double identité avec une symbolique forte. lorsque Peau d'âne, abandonnée à elle-même après avoir fait l'objet de moqueries, évoque le Prince qui doit la trouver. Recette du cake d’amour Ingrédients pour 2 personnes : Ingrédients pour 2 personnes - 170 g de farine - - 4 œufs frais œufs - -20 cl de lait, bien crémeux s'il vous plaît - -100 g de sucre - -70 g de beurre Mais, par une mise en abyme des principes des contes de fée, Peau d'âne décide de ne pas attendre le secours d'un prince charmant et choisit de prendre sa destinée en main : « Si un prince charmant ne vient pas m'enlever, je fais ici serment que j'irai le trouver moi-même[145]. Ainsi la chambre de la Princesse, dans le film, diffère-t-elle grandement de ce qui était initialement prévu. Le film a été restauré en 2003 et en 2014, sous la houlette d'Agnès Varda, compagne de Jacques Demy, et avec la participation de leurs enfants Mathieu et Rosalie[101]. Ça n'avait pas de rapport avec le film lui-même, alors pourquoi en parler[31] ? Mais, comme Chambord est plutôt pauvre en meubles, le bruit des touristes passant et parlant derrière les portes était accru par la résonance de ces grandes salles à peu près vides. incarne La Reine et Peau d’âne : Catherine Deneuve. Il était une fois… un roi (Jean Marais), qui jouit d'un grand prestige auprès de ses sujets et voisins, et qui est marié à la plus belle et vertueuse des reines. Listen to music from capcop’s library (99,711 tracks played). C’était horrible, inutilisable. Au contraire des précédents films de Demy, comme Les Parapluies de Cherbourg qui obtient le prix Louis-Delluc et la Palme d'or, Peau d'âne ne reçoit guère de reconnaissance de la profession en dehors du prix du « meilleur film pour enfants » décerné en 1971 par le Círculo de Escritores Cinematográficos (Cercle des scénaristes de film) en Espagne[77]. L'impossibilité de trouver un compromis a mené tout d'abord à l'arrêt de la production pendant plusieurs semaines, menaçant bel et bien le développement du projet, avant qu'il ne reprenne au printemps 1970. The king promises his dying queen that after her death he will only marry a woman as beautiful and virtuous as she. Une autre liberté que prend Demy est celle de faire mention dans le script de grandes figures de la Cour de France, se pressant toutes tour à tour devant le Prince lors de la séance d'essayage de la bague. La fée marraine en petite robe.La fin avec l'hélicoptère. Le thème de l'inceste, qui fait l'originalité du conte de Perrault, est préservé dans la relecture plus moderne de Demy, qui reconnaît son aspect « obscène, presque pornographique », ce pourquoi « le sujet est formidablement intéressant[159] ». Peau d'âne est la première incursion du compositeur dans le genre du merveilleux et Demy le conforte dans sa première idée de mélanger des styles volontairement contrastés (baroque, jazz et pop) « pour faire naître la féérie ». Voilà cinq décennies que nous voyons donc ce film sur nos écrans, en comédie musicale… Les couleurs, qui imprègnent bien plus d'éléments que les films traditionnels, des chevaux jusqu'à la peau des gardes, sont à rattacher au style vif et aux couleurs tranchées d'Andy Warhol. Peau d’Ane chemine dans un carrosse rempli de plumes blanches, elle est vêtue de blanc : le blanc (non couleur) est l’élément de transition. La langue respecte également les inflexions du XVIIe siècle : la « couleur de temps » que réclame la Princesse pour sa robe correspond à l'idée que l'on avait du temps à l'époque de Perrault, à savoir un ciel clair mais légèrement chargé de nuages. Princesse aux 2) Peau d’âne se sauve dans un carrosse. En soirée à 20h et en matinée à 15h le samedi et à 16h le dimanche. L'écran devient rouge à l'exception de l'iris, qui se concentre sur le visage intrigué de. Lorsque la procession prend fin, l'anneau ne s'est glissé à aucun doigt. [5][6], "Box Office Figures for Jean Marais films", https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Donkey_Skin_(film)&oldid=970536378, Creative Commons Attribution-ShareAlike License, Romain Bouteille: Le charlatan (the charlatan), Louise Chevalier: La vieille (the old woman), This page was last edited on 31 July 2020, at 21:58. Le conte et son adaptation peuvent ainsi donner une vision réaliste du contexte historique, qui se traduit notamment par une représentation des classes sociales : le Prince s'interroge sur les souillons vivant dans la crasse, et la souillon en question empeste tant qu'elle provoque un évanouissement lors de la séance d'essayage de l'anneau. Peau d’Ane chemine dans un carrosse rempli de plumes blanches, elle est vêtue de blanc : le blanc (non couleur) est l’élément de transition. Les noces s'ensuivent : la Princesse épouse le Prince sous l'œil bienveillant de leurs familles, y compris du Roi bleu, qui se rend au mariage en hélicoptère en compagnie de la Fée des lilas. » C’était une très grosse fleur très jolie, en velours floqué rose, qui s’ouvrait quand la Princesse approchait et se refermait lorsqu’elle était couchée dedans. Les tenues de la Fée des lilas, en revanche, mêlent glamour hollywoodien, avec un déshabillé vaporeux, et éléments plus classiques de la mode à la Cour, comme une collerette. Cette atemporalité ou abolition du temps, qui pour Demy évoque le fantastique[124], se retrouve également dans la musique, par laquelle Michel Legrand mêle Renaissance, jazz et dessins animés à la Disney, et dans les costumes, qui mêlent modes de Louis XV (pour la Princesse et la Reine bleue), d'Henri II (le Prince), du Moyen Âge (les valets) et toiles de Le Nain (les paysans)[30]. Petit, c'est ce qui m'avait marqué. ». C'est ce succès qui amènera un producteur anglais à financer le prochain projet de conte de fées de Jacques Demy, Le Joueur de flûte[86]. "Peau d’Ane" est l’un des plus beaux films de Jacques Demy, dans lequel il dévoile avec une noblesse désinvolte toute sa magie créatrice à mi-chemin entre Perrault et Cocteau. Mais les soucis subsistent : le poste décoration dépasse finalement la somme qui lui avait été consacrée en atteignant la somme de 770 000 francs, bien loin des 350 000 francs initialement alloués, et le tournage ne sera pas exempt d'infortunes[43]. Elle se trouve au centre de ses réflexions. D'autres références sont intertextuelles, car déjà présentes dans le conte original : l'épithète que Thibaud attribue à Peau d'âne, « la plus vilaine bête après le loup », est reprise du conte, et rappelle les vilenies commises par le loup dans Le Petit Chaperon rouge. Plus grand aujourd'hui, je l'ai revu. Pas facile de reprendre un tel conte au cinéma, pourtant, le réalisateur n’hésite pas à donner sa propr… Le ministre Thibaud organise l'ordre de passage des prétendantes par rang social[n 16], et c'est l'occasion d'entendre les noms de ces grandes dames, qui ont toutes un lien avec la littérature. Tout déplacement, exprimé par l'intermédiaire des changements de décors, tient davantage de la mutation d'une enveloppe et du récit que du passage d'un plan à un autre, puisque ses thématiques changent avec lui. Il souhaite également se débarrasser de l'étiquette « pastel » généralement attachée à ses films par les spectateurs, en particulier depuis la sortie des Demoiselles : il tient à « essayer de faire simple et vrai comme furent Les Parapluies plutôt que Rochefort »[18]. Dans Aden, le guide culturel du Monde, Philippe Piazzo salue alors « le film qu'on revoit pour la cent douzième fois » et dont le monde « continue de nous transporter[105] ». Je me souviens de l’avoir doublée quatre ou cinq fois. Depuis, le long-métrage de Jacques Demy n’a de cesse de faire rêver les petits et les grands.