Contrairement à ce qui est la règle ailleurs sur le territoire de la République française, le dénombrement ethnique est autorisé en Nouvelle-Calédonie. Une dernière vague de colonisation aura lieu dans les années 1920, celles des colons dits « nordistes » car venant du Nord de la France, cette fois sur la base de la culture du coton. Des radicaux des deux camps forment alors des milices qui s'affrontent violemment, et les gouvernements successifs échouent à rétablir le calme, des familles de « broussards » sont attaquées et de violentes émeutes éclatent à Nouméa contre les possessions de certains leaders indépendantistes comme l'ancien député Maurice Lenormand en réaction à la mort d'un jeune Calédonien d'origine européenne de 17 ans, Yves Tual. Ces derniers prévoyaient un transfert progressif Durant cette période, se construisent les cultures et sociétés kanak[8], issues vraisemblablement du développement d'une différenciation régionale de plus en plus poussée au sein des populations austronésiennes de tradition Lapita et de nouveaux apports de populations venant des îles Salomon ou du Vanuatu et issues de la première vague de peuplement de l'Océanie (dite du Sahul). J.-C., parfois également appelée simplement Lapita en référence à ces poteries représentatives de cette période et qui furent retrouvés dans une grande partie du Pacifique insulaire et sur des sites essentiellement littoraux, dénotant peut-être une utilisation commerciale voire rituelle[4]. Il forme avec le Palika et d'autres mouvements souverainistes le Front indépendantiste (FI) en 1979. 1989, Samedi 25 avril, ils vivent donc leur premier week-end en étant déconfinés. Le code de l'Indigénat est finalement aboli successivement par l'ordonnance du 7 mars 1944 (suppression du statut pénal de l'indigénat), la loi Lamine Guèye du 7 avril 1946 (nationalité française pleine et entière à tous les Français, indigènes compris) et le statut du 20 septembre 1947 (égalité politique et accès égal aux institutions). Cette présence active amène en Nouvelle-Calédonie, en masse, certains symboles du mode de vie à l'américaine : le dancing, le Coca-Cola, le chewing-gum, les « snacks », les Jeeps, les camions Dodge, les tracteurs agricoles, les hangars demi-lune (Quonset hut), les ponts métalliques, etc. J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. Il prévoit alors la mise en place d'une autonomie forte (avec des transferts progressifs de compétence, seuls les pouvoirs régaliens que sont la sécurité, la justice, le droit général, la monnaie, la politique étrangère), la construction d'un destin commun, la mise en place d'une citoyenneté néocalédonienne (ouverte aux Français domiciliés en Nouvelle-Calédonie depuis novembre 1998 et à leurs descendants), la défense et la promotion de la culture kanake et l'adoption de signes (hymne, devise, drapeau, nom du pays et graphie des billets de banque) représentant « l'identité kanake et le futur partagé entre tous ». dans leurs propriétés et dans leurs idées religieuses, Le 22 juillet 1884 Adolphe Le Boucher directeur de l'Intérieur en Nouvelle-Calédonie est nommé gouverneur ; il en est le premier gouverneur civil. Louis-Marie-François Tardy de Montravel établit un code en 1854, visant à faire renoncer les chefs de tribus à leurs comportements coutumiers, dont celui de rendre la justice. Mais on est loin de l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande, le Traité de Waitangi (1840), de la part des tribus unies de Nouvelle-Zélande (1835-1840), (maories), même s'il fut suivi des guerres maories (1845-1872). De nouveaux accords ont été conclus dix ans plus tard, en La Nouvelle-Calédonie, archipel stratégique de 270 000 habitants dans le Pacifique-sud, a fait le choix de la France, selon les premiers résultats partiels du vote de ce dimanche 4 octobre. Les premières sources écrites concernant l'histoire de la Nouvelle-Calédonie remontent à son exploration en 1774 par James Cook, l'archipel était alors déjà habité par une population mélanésienne : les Kanak. Vers 2 000 av. Leur meurtrier, Djubelly Wéa, un ancien pasteur et ancien militant du FULK, reprochait aux deux hommes d'avoir signé en juin 1988 les accords de Matignon avec l'État et leurs adversaires anti-indépendantistes du RPCR. Les habitants de Nouvelle-Calédonie sont les premiers à retrouver un peu de liberté. afin de décider si la Nouvelle-Calédonie doit devenir souveraine Le Pacifique devenait désormais un enjeu stratégique majeur pour les autorités françaises. Le 4 mai 1989, sur l'île d'Ouvéa, le président du FLNKS (indépendantiste), Jean-Marie Tjibaou, et son secrétaire-général, Yeiwéné Yeiwéné, étaient assassinés. et jusqu'aux années 1990. Mais eussent-ils pu s'y créer une famille ? Dans les communes périphériques de … Ce premier référendum sur l'indépendance organisé dans l'archipel n’apaise pas les tensions. Marx Lang, maire de Nouméa de 1922 à 1925, lance une entreprise suspecte de culture du coton, qui attire 119 familles, soit 240 personnes : Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Calédonie se rallie à la France libre en 1940[29] et devient une base pour les Américains engagés dans la campagne du Pacifique. On peut citer Golson en 1962, Smart en 1969, Frimigacci (ORSTOM) dans les années 1970 et 1980, et plus récemment Galipaud (IRD) ou encore Christophe Sand (Université de la Nouvelle-Calédonie). ATLAS DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE - PLANCHE 23 La population actuelle de la Nouvelle-Calédonie compose une palette plu ri-ethnique d'une puissante originalité qui s'est constituée par apports successifs poursuivis depuis 1843. Traditions de Naia I, Naia II et d'Oundjo (v. La prise de pouvoir par la France (1853-1854), Politique foncière et indigène (1855-1944), Histoire contemporaine : le statut particulier de la Nouvelle-Calédonie (depuis 1944), Autonomie, centralisation et développement économique (1944-1973), Naissance et montée en puissance de la revendication indépendantiste (1968-1984), « formes complexes, fabriquées avec soin, et richement décorées de motifs stylisés si caractéristiques qu’ils évoluent peu dans l’espace et dans le temps. accords ont été signés à Paris Les Kanaks obtiennent alors la liberté de circulation, de propriété, et leurs droits civils. Les archéologues distinguent alors plusieurs traditions distinctes : dans le sud de la Grande Terre celles dites de Naia I (poteries à anses retrouvées essentiellement sur des sites littoraux) et Naia II (poteries de petite taille et à pustules à la diffusion plus large car certaines ont été retrouvées à l'intérieur des terres), et dans le nord celle de Oundjo (d'apparition plus tardive, certainement juste avant l'arrivée des Européens, ces poteries sont distinguées également en deux styles: un de petite taille et de forme sphérique et l'autre plus volumineux et ovoïde). organiser au moins trois référendums, entre 2013 Frappée par les maladies, l'alcoolisme, la sous-alimentation, les guerres (le cantonnement dans des espaces limités exacerbent certaines tensions claniques pré-existantes) ou les répressions d'insurrections (notamment de celle du grand-chef Ataï de 1878 ou celle du Nord de 1917), la population autochtone, estimée entre 40 000 et 80 000 personnes en 1774 (et aux environs de 50 000 en 1853)[3], n'en compte plus que 29 206 en 1901[23] et 27 100 à son seuil le plus bas en 1921[24]. Nombre de Calédoniens de toutes origines s'engageront de même qu'ils le firent durant la Première Guerre mondiale comme volontaires auprès des, C'est à cette date que les territoires des ex, Ce retour en arrière concernant exclusivement les territoires français du Pacifique est également lié au transfert du Centre d'expérimentation nucléaire du désert algérien vers la Polynésie-française à partir de 1962, bien que la décision fut probablement prise dès 1958 et le retour de De Gaulle aux affaires. pas moins une répercussion fâcheuse sur la colonisation en La France, ou des Français, cherchent à s'implanter en Australie, en Tasmanie (Expédition Baudin, 1800-1803), en Nouvelle-Zélande. Ils représentent la majorité de la population sur la partie Nord de la Grande-Terre et sur les îles Loyautés. Son premier gouverneur, nommé en 1862, le contre-amiral Charles Guillain, est chargé d'organiser la mise en place du bagne et donc de trouver des terres (non seulement pour garder les bagnards purgeant leur peine, mais aussi pour les terres confiées aux libérés qui ont l'obligation toutefois de doubler leur peine dans la colonie tout en étant « libre », le but étant de les pousser à s'installer définitivement). sous la direction de Jean-Marie Tjibaou. La Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française à Balade le 24 septembre 1853 par le contre-amiral Febvrier Despointes ; le 29 septembre, il négocie l'annexion de l'île des Pins avec le grand chef Vendégou. Le nom des habitants du 988 - Nouvelle-Calédonie - Habitants. C'est encore un échec total. Arrivésil y a environ 3500 ans, les premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie,étaient issus de populations principalement d'origine mélanésienne. Face à l'organisation de cette colonie de peuplement, les Kanaks réagissent souvent violemment : si les soulèvements sont ponctuels, très faibles et aisément réprimés entre 1853 et 1878, la grande insurrection de 1878 du grand-chef Ataï provoque la mort de nombreux colons à Païta, La Foa et Bouloupari. Les Mélanésiens refusant que leurs arbres soient abattus et préparés par d'autres qu'eux, il faut les fournir en haches, en divers outils, puis en fusils. La culture Kanak est orale. Mais alors qu'un mouvement de décolonisation s'amorce dans les autres colonies françaises au début des années 1960[34], le processus connaît pour la Nouvelle-Calédonie et les autres territoires français du Pacifique un brutal coup d'arrêt revenant sur l'essentiel des lois cadres : en 1963 le Conseil de gouvernement est placé sous l'autorité du gouverneur et en 1968, la loi Billotte retire à l'Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie l'essentiel de ses pouvoirs, entre autres sur le nickel[35]. Là encore c'est un semi-échec en raison des difficiles conditions de vie (les familles, une fois arrivées, étant généralement totalement livrées à elles-mêmes) et de l'éloignement de toute civilisation (l'approvisionnement se faisant occasionnellement par un bateau, le « tour de côte », longeant le littoral calédonien). Il semble bien exister un traité de cession du 1er janvier 1844 entre la France et les rois et chefs d'Opao (région de Pouébo), concernant leurs seuls domaines[14] : « Nous, chefs de l’île Opao savoir : Pakili-Pouma, roi du pays de Koko ; Paiama, chef du pays de Balade ; Dolio, frère du roi de Koko ; Toe, frère du roi de Koko ; Goa-Pouma, frère du chef de Balade, ainsi que Tiangou et Oundo, Teneondi-Tombo, roi de Koima et ses frères, Chopé-Meaou, Oualai et Ghibal ; au nom du roi de Boudé, ses fils Dounorma-Tebapea, Cohin et Houangheno ; par devant les soussignés, commandant et officiers de la corvette française le Bucéphale, déclarons : Que, voulant procurer à nos peuples les avantages de leur réunion à la France, nous reconnaissons, à dater de ce jour, la souveraineté pleine et entière de Sa Majesté le Roi des Français Louis-Philippe 1er et de son Gouvernement, plaçant nos personnes et notre terre d’Opao sous leur hante protection vis-à-vis de toutes les autres puissances étrangères, et adoptons pour notre le pavillon français, que nous jurons de faire respecter par tous les moyens en notre pouvoir. La Nouvelle-Calédonie Boycotté par la population kanake, le scrutin voit la victoire écrasante de l'option du maintien au sein de la République française, approuvée par plus de 98 % des électeurs s'étant rendus aux urnes, la participation s'établissant à 59,10 % des inscrits[39]. Le 4 septembre 1774, l'aspirant Colnett, membre de l'équipage du HMS Resolution commandé par le navigateur britannique James Cook, lors de la seconde expédition de ce dernier, est le premier à apercevoir la Grande Terre. Plus tard, à la fin du XIXe siècle, avec les coprah-makers, les marmites servent à faire bouillir à l'eau douce des amandes de noix de coco sèches en morceaux. Le 12 mars 1942, plusieurs dizaines de milliers d'hommes[30] arrivent en Nouvelle-Calédonie : c'est un bouleversement pour un si petit territoire. En 1864 une expédition militaire aux îles Loyauté est organisée pour mettre fin à l'influence anglaise protestante. La Seconde Guerre mondiale marque le début du processus de décolonisation. À l'issue de ce scrutin référendaire, le « Non » à l'indépendance obtient 56,4 %, le « Oui » recueille 43,6 %. Ces divers commerces sont aussi à l'origine du commerce de traite : farine, graisse de porc, sel, sucre, thé, riz, étoffes de coton, cubes de bleu de lessive, sabres d'abattis, clous, marteaux, scies, haches, couteaux de marin, aiguilles, fil, corde, toile à voile, marmites de fonte, paquets de cartouche, biscuits (de cabine), poudre de riz, parfums, gin, puis allumettes, pétrole, lampes à mèche, viande de conserve, pilchards à la tomate, beurre en boîte, confiture, médicaments, teinture d'iode, whisky, machines à coudre…. moins criminels que déshérités et misérables, Elle a connu ensuite une importante révolte des Canaques en 1917, ), des centres hospitaliers sont installés à l’Anse-Vata, à la Conception, à la Dumbéa, au nord de Bourail, sur la côte est et dans l’extrême nord. Les premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie sont les kanaks ou mélanésiens. de l'île et les nouveaux. En 1917, le géologue Maurice Piroutet découvre des fragments de poteries dans une localité de la côte ouest du Nord de la Grande Terre (sur la plage de Foué près de Koné) appelée Lapita. Les tensions entre communautés s'apaisent pour leur part, malgré quelques conflits persistants (le plus important, et le plus meurtrier, étant celui opposant de 2001 à 2004 les Kanak de la tribu de Saint-Louis au Mont-Dore et les Polynésiens du lotissement voisin de l'Ave Maria, qui doit finalement être évacué). Ceux-ci sont surtout éleveurs dans de grandes propriétés sur la côte ouest de la Grande Terre dans les environs directs de Nouméa ou encore à Païta, Bouloupari, Moindou et Koné, entre autres. En 1860, la Russie installe sa nouvelle flotte du Pacifique à Vladivostok. En 1984, mécontent du nouveau statut préparé par le secrétaire d'État à l'Outre-mer socialiste Georges Lemoine et de l'évolution de certains dossiers sensibles (notamment sur le plan foncier), le Front de libération national kanak socialiste (FLNKS), qui remplace le Front indépendantiste, décide de boycotter les élections territoriales, dresse des barrages sur les routes, met en place un « Gouvernement provisoire de Kanaky » présidé par Jean-Marie Tjibaou avec pour but de préparer l'« Indépendance kanake socialiste » (IKS) et chasse des éleveurs Caldoches de leurs exploitations (tout particulièrement sur la côte est, à Thio notamment). Selon Alain Saussol (1981), sur les 1 657 835 hectares de la Grande-Terre, 560 000 constituent l'espace rural européen. L'essentiel de la population réside au sud, autour de la capitale Nouméa. Le sénateur communiste de La Réunion Fernand Colardeau, natif de Nouméa, dépose en juin 1947 une proposition de loi pour un nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie, prévoyant la nationalisation des banques et des grands commerces, la citoyenneté généralisée, un double collège pour une assemblée représentative indigène distincte, l'abolition de la capitation, le soutien aux écoles libres, la création d'une police indigène ou encore l'inviolabilité des réserves. En 1874, à la suite de l'évasion de six communards déportés dont Henri Rochefort, le gouverneur Gautier de la Richerie est remplacé par Léopold de Pritzbuer. Personne ne peut prédire en février 2021 les évolutions prochaines de la Nouvelle-Calédonie, entre confins de l'autonomie, fédéralisme, hyper-provinicialisation, indépendance-association ou indépendance « sèche » (largement pluricommunautaire ou plutôt monocommunautaire). Pour ou contre l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ? Il va le faire en créant un statut de l'indigénat, imposant une politique de cantonnement, fondée sur l'idée de « propriété collective » sur un modèle fouriériste et de « réserves autochtones » pour les Mélanésiens dont les terres sont organisées en « tribus » ou « chefferies » déjà existantes et en créant des « grandes chefferies » ou « districts »[15]. Alexandre Rosada, journaliste, grand reporter, et auteur, a réalisé un documentaire intitulé « Le Regard Colonial » sur cet épisode douloureux de l'histoire des Kanaks[27]. Il le fait à la demande des missionnaires catholiques et des marins français pour assurer leur présence dans une zone du Pacifique dominée par les Britanniques, déjà établis en Australie et en Nouvelle-Zélande. Fraternelle coloniale néo-calédonienne, éclatée avant le débarquement ; Union coopérative de colonisation néo-calédonienne, Gouaro (Bourail), qui se réoriente vers la caféiculture, et les Nouvelles-Hébrides. Si l'implantation aux Loyauté se fait de manière durable (ces îles restant l'un des bastions du protestantisme encore aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie), les deux autres installations à l'île des Pins et à Touaourou sont chassées dès 1842. La Nouvelle-Calédonie devient le troisième élément des Établissements français du Pacifique qui comprennent le royaume de Tahiti (dynastie des Pomaré), protectorat français depuis 1842, et les îles Marquises, colonie depuis 1842 ; la Nouvelle-Calédonie se trouve sous la responsabilité du Commissaire impérial, responsable du protectorat sur Tahiti. Le soufre et le feu qui détruisirent Sodome et Gomorrhe seraient à peine suffisants pour purifier la Nouvelle-Calédonie de ses souillures. À partir de 1841, des missionnaires commencent à venir s'installer. Des amas de coquilles de mollusques ont été retrouvés à Nouméa (Ducos) et surtout à Koné (Foué), mais ils ont été exploités par les chaufourniers. Dans l'intervalle des Entre 1969 et 1976, la population de l'île s'accroît de plus de 20 % avec près de 20 000 nouveaux immigrants. Si les Kanaks sont toujours plus nombreux que les Européens (environ 55 000 Mélanésiens contre 50 000 « blancs » en 1976), ils ne sont toutefois pas majoritaires, en raison de la présence d'autres communautés allogènes (26 000) : Asiatiques, Polynésiens, dont tout particulièrement des Wallisiens et Futuniens qui sont désormais plus nombreux en Nouvelle-Calédonie que dans leurs îles d'origine.