17 Jean-François Médard, « Autoritarismes et démocraties en Afrique noire », Politique africaine, no 43, octobre 1991, p. 94. Depuis 1958, la France est une république constitutionnelle et un régime parlementaire. Ce manque provient en premier lieu de ce que Gérard Conac a appelé une « déficience de légitimité institutionnelle42 ». Chazan et ses collègues remarquent que ce type de régime comprend aussi bien des pays dirigés par des militaires que par des civils. Passée de la monarchie constitutionnelle (1965-1970) à une république, elle fut gouvernée par le même homme jusqu’à ce qu’un coup d’État vienne le renverser en 1994. Cette phase voit des résistances politiques jusqu’à ce que les partis d’opposition soient supprimés, les leaders jetés en prison ou tués lorsqu’ils prennent les armes. L'Afrique du Sud a récemment été remplacée par le Nigéria en tant que plus grande économie de l'Afrique subsaharienne, mais le pays continue d'être un leader régional. 42 Gérard Conac, « Les processus démocratiques en Afrique », dans Gérard Conac (dir. Mais Chris Allen parle de « laxisme-béninisme » pour contester le caractère marxiste du régime béninois, qui n’en était pas pour trois raisons : d’abord, le rôle du parti était plus semblable à celui des partis uniques africains ordinaires qu’à celui d’un parti marxiste ; ensuite, l’adoption de l’idéologie marxiste n’avait pour but que d’incorporer la gauche estudiantine et d’attirer les fonds du bloc soviétique ; enfin, l’ensemble du système politique, que ce soit dans sa genèse, sa nature ou son fonctionnement, ressemblait plus aux systèmes en vigueur en Côte d’Ivoire ou au Cameroun qu’à ceux en vigueur au Mozambique ou en Éthiopie22. Cette croissance est liée au maintien de la fécondité et du recul de la mortalité. 32Puisque nous avons dit que la légitimité faisait défaut aux régimes africains postcoloniaux, il nous faut expliquer le paradoxe de la durée des autoritarismes au cours de la même période. Il est instructif de remarquer que M. Nguema a finalement été renversé et fusillé par son propre neveu, le général Théodoro Obiang Ngema, qui est au pouvoir depuis lors ; et qu’Amin l’a été à la suite d’une invasion des forces tanzaniennes. La faculté d’accorder le pardon, et même de récompenser après avoir puni, fait partie de la stratégie destinée à forger l’image de marque du chef51. Cette dynamique s’est étendue également au continent africain où on voit de nombreux pays mettre en place des « Conférences nationales souveraines  réclamant l’instauration de la démocratie. «  Depuis les années 1990, tous les États du continent ont instauré un processus électoral pluraliste avec la mise en concurrence des candidats, à l’exception de l’Érythrée. L’État fait face à des pressions, notamment les programmes d’ajustement structurel externes, et à la montée des contestations internes. Seule l’Érythrée ne vote pas » rappelle le diplomate. 11Les auteurs ont toujours échoué à dresser une typologie uniforme des régimes politiques africains. 20 Edmond Keller, « Afro-Marxist Regimes », dans Edmond Keller et Donald Rothchild (dir. Gazibo, Mamoudou. Croissance démographique rapide mais variée depuis 1960 Après 1950, l’Afrique au subsaharienne se peuple très rapidement, à des rythmes qui vont même croissant de 1950 à 1990 (2% à 2,8%), et se stabilise depuis à 2,7%. On peut aussi parle… Les pays qui ont connu un tel système sont l’Afrique du Sud (et la Namibie occupée par ce pays) jusqu’en 1991 et le Zimbabwe jusqu’à l’indépendance en 1980. L’évolution de la conjoncture internationale explique les infléchissements que connaît ensuite la politique de coopération. Auréolé de cette « légitimité historique » conférée par la prise des armes, ce groupe a généralement instauré dès le départ un régime autoritaire. Ces configurations ont eu des impacts sur la nature des régimes qui en sont issus. On estime habituellement qu’elle aurait fait entre 4 000 et 6 000 morts69. Les matières premières, la terre, la main-d'œuvre bon marché étaient l… 48La dérision politique (voir chapitre 2) est une manifestation de la manière dont le commun des Africains « participait » au politique clandestinement, à défaut de pouvoir le faire ouvertement en raison du contexte autoritaire de l’époque. Éditions Fondation Jean-Jaurès, 2020. 31De renversement en renversement, les militaires – troisième caractéristique répandue dans ces systèmes – sont devenus dominants dans la vie politique africaine entre 1960 et 1989. In. Cela se traduit par l’abstention grandissante, une « fatigue de vote » pour citer Pierre Jacquemot, qui s’élève à 50% en moyenne depuis le début des années 2000. Il use de la distribution d’argent, de postes dans l’administration, de nominations à l’étranger, bref, du favoritisme et du prébendalisme pour se constituer un réseau de clients et de protégés qui, bénéficiant du régime, se transforment en ses défenseurs et en assurent la pérennité52. Le pays décida, à travers le Livre bleu (1948) du gouvernement travailliste d’alors, d’appliquer le même modèle de décolonisation dans les autres colonies. Les relations entre la Chine et le continent africain sont abordées dans le cadre d’une démarche de synthèse, inscrite dans l’histoire, privilégiant les aspects économiques, en particulier commerciaux. 69 Tiémoko Coulibaly, « La lente décomposition en Côte-d’Ivoire », Le Monde diplomatique, novembre 2002, p. 24. L’Afrique revient de loin. Quant au Zimbabwe, même si le pluralisme a toujours été maintenu, le régime de Robert Mugabé, au pouvoir depuis 1980, est allé progressivement en se crispant, comme en témoignent les harcèlements dont l’opposition est victime14. Le rôle des militaires – et surtout du chef militaire au pouvoir – dans la vie politique africaine s’est accru au point qu’on ne peut pas vraiment ériger une catégorie « régime militaire » séparée. Ainsi, Chazan et ses collègues classent le Bénin parmi les régimes de parti centraliste alors que Bratton et Van de Walle le mettent parmi les régimes de parti unique plébiscitaires. » Par conséquent, il y a très peu d’alternance au pouvoir, avec les dirigeants en place reconduits indéfiniment. 7Dans le cas de la Grande-Bretagne, le mouvement est lancé par l’indépendance de l’Inde en 1947. 50L’analyse la plus neutre est celle de Jean-François Bayart qui montre la pluralité de possibilités selon que ces modes d’action sont ou non politisés. Mais des avancées significatives eurent lieu, parmi lesquelles la fin des partis uniques dont le nombre chuta de 29 en 1989 à 3 en 1994. Concrètement, cela signifie que le pouvoir exécutif est détenu essentiellement par le président de la République et qu'il partage avec le Premier ministre et le gouvernement qu'il a nommé. 67 Jean-François Bayart, « La politique par le bas en Afrique noire », p. 52. 20Le marxisme-léninisme a souvent été en Afrique une simple façade destinée à justifier l’embrigadement découlant de la volonté totalisante de tout régime qui s’en réclame et à attirer les faveurs du bloc soviétique en ces temps de Guerre froide. (dir. Elle laisse quelque peu de côté les logiques sociales et, notamment, elle ne nous dit pas ce que devient la société face à ces régimes et leurs pratiques politiques59. This post is also available in: Anglais Allemand Italien Espagnol Néerlandais Portugais - du Portugal. C’était sans compter avec les dynamiques de l’histoire, de la géopolitique et des idéologies dominantes, qui ont sérieusement compromis le processus de la démocratisation des pays africains au cours des décennies qui ont suivi les premières indépendances, suscitant parfois des doutes sur l’adéquation du modèle démocratique occidental à la manière de faire du politique sur le continent. Parmi la panoplie de ressources coercitives utilisées dans les régimes africains de l’époque, les plus courantes sont l’usage de la violence et l’instrumentalisation de la justice. 25Comme Elisabeth Wood a pu le montrer, ce régime était fondé sur des logiques irréconciliables, à savoir qu’il entendait reposer sur la main d’œuvre de la majorité noire pour faire fonctionner l’économie et préserver les privilèges des Blancs, tout en continuant à exclure les Noirs du jeu politique38. » La force n’est donc pas la seule ressource sur laquelle se fonde la domination. C’est pourquoi, d’une certaine manière, la plupart des régimes africains des années 1960 à 1990 avaient, au-delà de leurs différences, des allures de dictatures personnelles. 29Si le principe du « droit des uns à contraindre les autres » qui fonde l’existence d’une relation de pouvoir ne pose pas de problème (en dehors peut-être de quelques sociétés acéphales comme celles des pygmées), les autres niveaux de légitimité manquent aux régimes ci-dessus. Vérifiez si votre institution a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. 44L’« escapisme » diffère de l’opposition, car il se caractérise par un repli plutôt passif hors de l’atteinte de l’État. Le populisme se caractérise aussi par un nationalisme et la présence d’un leader central. L’Éthiopie sous Menguistu Hailé Mariam (1974-1991) est peut-être le seul cas de marxisme africain et non d’afro-marxisme27 puisque, aussi bien l’idéologie, l’architecture institutionnelle que le modèle économique se rapprochaient des modèles d’Europe de l’Est. La représentation sociale de l’Afrique 83 Le type d’approche proposé par Said3 apporte un éclairage intéressant afin de saisir et d’expliquer les rapports entre missionnaires et missionnés dans la première partie du xx e siècle. Lacam, suivant en cela Robert Dahl, propose d’appliquer les notions d’accumulation et de restructuration empruntées au vocabulaire économique pour comprendre la manière dont les hommes politiques gèrent les ressources nécessaires pour acquérir et conserver le pouvoir. Elle a dépassé le milliard en 2017. Il représente, en 2013, près de 18 % des effectifs d’étudiants. L'histoire de l'Afrique du Sud de 1948 à 1994 est marquée par la mise en place puis par le démantèlement de la politique d'apartheid.Successivement nommée Union d'Afrique du Sud puis République d'Afrique du Sud à partir de 1961, le pays connaît, durant cette période, un système de ségrégation raciale institutionnalisée. Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1965, Joseph-Désiré Mobutu est resté 32 ans à la tête de la République démocratique du Congo (anciennement le Zaïre). 59 Jean-François Bayart, « Les sociétés africaines face à l’État », Pouvoirs, no 25, 1983. Deux types de lois sont alors progressivement votées, c’est-à-dire des lois « secondaires » de l’apartheid mesquin (lois de moindre importance comme la séparation dans les lieux publics) et des lois « piliers » (comme la loi sur les terres des indigènes [Native Land Act]). En bref, partout, « les sociétés africaines sont mises en demeure d’inventer les modes d’adaptation aux contraintes d’une crise durable65 ». 21 Parti de la révolution populaire du Bénin, Statuts, Cotonou, 1975, article 8. 2004. 53 C. Geertz, Bali, interprétation d’une culture, Paris, Gallimard, 1983 ; Étienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire, Paris, Flammarion, 1983 ; M. Edelman, Pièces et règles du jeu politique, Paris, Seuil, 1991. Si l’émancipation du continent africain a été en grande partie le résultat des négociations politiques entre colonisateurs et colonisés, elle était aussi l’aboutissement des prises de conscience et des combats majeurs menés par les Africains au nom de la souveraineté, la liberté et le développement. Au tournant des années 1990, avec la chute du bloc soviétique, une nouvelle dynamique est née dans le monde en faveur de la démocratie libérale. On voit notamment un appareil coercitif prendre de l’ampleur, y compris les milices loyales au pouvoir70 afin d’asseoir la domination et mater les résistances. 73 Achille Mbembé, De la postcolonie, p. 140. L’Afrique revient de loin. Ce type de régime a été rare dans l’histoire africaine, tout comme les totalitarismes l’ont été à l’échelle mondiale. Il y a trente ans au Bénin, s'ouvrait la première conférence nationale d'Afrique francophone, en février 1990, première étape de la construction des institutions démocratiques béninoises. Enfin, les régimes ne fonctionnant pas en vase clos, nous nous intéressons aux réactions de la société face aux pouvoirs. ), Traité de science politique, tome 1, Paris, PUF, 1985, p. 397. À la fin des années 1980, d’autres auteurs remarquent qu’un équilibre précaire s’était établi entre l’État et la société en Afrique, car les individus et les groupes développent des relations tantôt d’indifférence, tantôt d’immersion par rapport à l’État64. « La plupart des sociétés africaines étaient effectivement des sociétés de délibération, mais cette délibération s’effectuait de façon exclusive, dans un contexte de forte hiérarchisation des statuts où seules certaines catégories sociales, notamment les hommes les plus âgés, avaient accès à la parole et à la décision », écrit l’anthropologue et historien de l’Afrique Jean-François Bayart. (dir. Thématique Architecture, urbanisme et aménagement, Thématique Gestion, marketing et communications, Thématique Santé, médecine, sciences infirmières et service social, Par auteurs, Par personnes citées, Par mots clés. ; se fonder sur le style de direction ou encore partir du degré de violence physique… Chazan et ses collègues partent de la définition d’un régime politique, c’est-à-dire les règles du jeu politique, des institutions et la nature des relations État/société qui en découlent. Or, il n'est guère possible de rien comprendre aux conflits africains d'aujourd'hui sans s'y référer. ), The Precarious Balance, p. 121-148. 36 Jean-François Médard, « Autoritarismes et démocraties en Afrique noire », Politique africaine, no 43, octobre 1991, p. 97. La Belgique qui ne parvenait plus à cacher son impatience et son empressement à honorer le couple présidentiel […] avec une chaleur et un empressement auxquels, dit-on ici, l’on n’est pas coutumier à pareille époque. 13Pour leur part, Michael Bratton et Nicolas Van de Walle partent d’une définition similaire et prennent comme critère le degré de participation et de concurrence politiques permises par le régime. 66 Voir entre autres Claude Lefort, L’invention démocratique : les limites de la domination totalitaire, Paris, Fayard, 1994 ; Hannah Arendt, La nature du totalitarisme, Paris, Payot, 1990. Ces mobilisations convoquées par des mouvements citoyens, réunissant les forces sociales, politiques et religieuses, font évoluer l’organisation de la vie politique, « en créant de nouvelles règles de jeu, en évinçant les dictateurs les plus violents et en élargissant le spectre des possibles », écrit Pierre Jacquemot. Ici, l’accès aux postes et aux richesses de l’État est octroyé sélectivement aux clients du régime. La même observation est faite par J. de Gaudusson qui, dans le cas de Madagascar, parle d’une révolution pragmatique intégrant la bourgeoisie au régime et ne disposant pas vraiment de structures révolutionnaires25. Dans les villes, l’économie informelle se développe rapidement et il se crée de grandes distorsions entre les logiques officielles des gouvernants et celles des citoyens. 16 Michael Bratton et Nicolas Van de Walle, Democratic Experiments in Africa, p. 78-81. Sachant que les régimes se sont constamment chevauchés, on peut partir du fait que, dans les années 1960, la plupart des pays arrivés aux indépendances étaient pluralistes. Ainsi, en Guinée équatoriale, le degré de violence et surtout l’arbitraire et l’imprédictibilité du comportement de M. Nguema étaient tels que près de la moitié de la population a été tuée ou contrainte à l’exil. Ce rapport édité par les chercheurs de The Economist Intelligence Unit (EIU) attire aussi l’attention sur les progrès réalisés au cours des dernières années dans le domaine de la démocratisation par des pays comme la Gambie, le Soudan et l’Éthiopie qui, hier encore, étaient plongés dans des dictatures les plus absolues. À ces défis, s’ajoutent les conflits, qui sont l’objet des deux chapitres suivants. Ces deux sous-types correspondent grosso modo à ceux de Bratton et Van de Walle, soit des régimes de parti unique compétitifs qui laissent une marge à la concurrence à l’intérieur du parti ; et les régimes de parti unique plébiscitaires, qui encouragent la participation, mais en la drainant au profit du chef16. 35Les ressources coercitives, dont les principales sont l’armée, la police, les tribunaux, sont au fondement de la domination puisque Max Weber a même fait de la menace de recourir à la violence et, ultimement, du recours à la violence physique l’ultima ratio de l’État. Les afro-marxismes qui émergent à l’époque des théories indépendantistes (voir chapitre 2) dans les années 1970 sont plus des régimes à prétention marxiste que des régimes marxistesléninistes aussi bien sur le plan de l’architecture institutionnelle que sur le plan économique20. Selon Chazan et ses collègues, les populismes émergent en Afrique dans les années 1980 (sauf en Libye, où M. Kadhafi prend le pouvoir dès 1969) en réponse à la désagrégation politique et économique. Le système électoral fait partie du paysage africain, de la vie politique locale », explique le chercheur et ancien diplomate Pierre Jacquemot, qui vient de publier un essai sur l’avènement de la démocratie électorale en Afrique (1). Maurice a connu la première alternance au pouvoir en Afrique à la suite d’élections en 1982 et au Botswana, le système peut être considéré comme une démocratie consolidée, car, bien qu’il n’y ait encore jamais eu d’alternance, les libertés sont respectées et le jeu électoral est transparent12. ), The Precarious Balance: State and Society in Africa, Boulder, Westview Press, 1988. 24 Voir Vincent Ochilet, L’expérience du marxisme-léninisme en République populaire du Bénin, Mémoire de DEA d’études africaines, Bordeaux, CEAN, 1990, p. 237. Son principal rival, Gabriel Lisette, fut contraint à l'exil. 41 Jacques Lagoye, « La légitimation », p. 398. 30En l’absence de légitimité, les régimes africains de cette période se caractérisaient aussi par une tendance à l’autoritarisme puisqu’en l’absence de règles acceptées, les dirigeants devaient user souvent de la force ; laquelle devenait une ressource en vue de se maintenir au pouvoir, comme nous le verrons plus bas. 39 Jacques Lagoye, « La légitimation », dans Madeleine Grawitz et Jean Leca (dir. 1Dans ce chapitre, nous nous intéressons à une période historique bien déterminée, celle qui va des décolonisations aux tentatives de démocratisation des années 1990 et, au cours de cette période, à un enjeu précis : les modes d’exercice du pouvoir. Nous proposons d’abord une synthèse des différents régimes en nous basant sur les typologies soumises par d’autres auteurs. L'évolution politique prit un tournant décisif avec la création dans les années cinquante de partis politiques qui réclamèrent une participation accrue des Africains au gouvernement du pays. © 2021 Copyright RFI - Tous droits réservés. Adebayo ADEDEJI * La situation économique de l'Afrique : vers une reprise ? En revanche, les autoritarismes modérés, dont l’auteur dit qu’ils ont été les cas les plus fréquents, laissent une certaine marge à la société civile et recourent plus modérément à la violence. 10 Voir Mamoudou Gazibo et Jane Jenson, La politique comparée : fondements, enjeux et approches théoriques, Montréal, les Presses de l’Université de Montréal, 2004.