1.5 - "Au commencement…était le mensonge" de J. ARNAU et J. PATERNA 2004 .

I - Une journée historique - Algérie Française : une solution pour en finir 


"Au commencement …….était le mensonge"

En 1945 De Gaulle échange l’Algérie contre le futur plan Marshall

Nos certitudes de Français d’Algérie étaient bien ancrées en nous : nous croyions en la solidarité du peuple français, en nos élus, en la glorieuse armée française, en l’Algérie française éternelle.

Pourtant dès 1942, nous aurions dû être en éveil : en prévision de la charte de l’Atlantique, De Gaulle prend l’engagement de libérer toutes les colonies et le Président Roosevelt déclare dans son discours radio diffusé du 23 février 1942 :"si les États Unis sont entré en guerre ce n’est pas pour conserver aux nations européennes leurs empires coloniaux", la conférence de Brazzaville en janvier-février 1944 est encore plus explicite.

"Les alliés européens devraient se préparer à donner l’autonomie aux pays colonisés ».

Le général Catroux que De Gaulle venait de nommer au Commissariat d’État aux Affaires musulmanes pu affirmer sans être désavoué, le 10 novembre 1943 que « l’ère des dominations coloniales était close ».

Enfin le Président Roosevelt, de retour de Yalta fait escale à Alger, rencontre Ferhat Abbas et lui renouvelle le soutien des États Unis dans sa démarche indépendantiste.

Après la guerre, en "échange du futur plan Marshall et de l’aide américaine, De Gaulle s’engage à céder toutes les colonies. Mais pour nous, Français d’Algérie, l’Algérie n’était pas un pays colonisé, « c’était la France » et nous gardions nos illusions.

En 1957, le traité de Rome avait institué l’Europe et il n’était pas question d’y intégrer des musulmans. Mendès France et Guy Mollet avaient procédé à la décolonisation de l’Indochine, du Maroc et de la Tunisie ... A cette époque De Gaulle n’est plus au pouvoir, mais ses amis s’agitent pour l’y ramener profitant du désespoir et de la naïveté des Français d’Algérie. Malgré 4 années d’attentats, de guerre et d’angoisse, ce sera le 13 mai 1958 avec son cortège d’espoirs et de désespoirs.

Les promesses et les rétractations de De Gaulle vont se succéder. Déjà les services gaullistes de l’Élysée s’activent auprès des rebelles algériens hors de France, De Gaulle ne voulant pas traiter avec les combattants de l’intérieur, ce sera au Caire la création du GPRA, l’interlocuteur valable dont De Gaulle avait besoin en vue de la "cession amiable de l’Algérie et de tout ce qu’elle contient".

Depuis 1955, des groupes d’auto-défense avaient été constitués, dès 1958 ils seront infiltrés par les Services Secrets français, le S.D.E.E.C, et provoqués par les barbouzes du M.P.C et du S.A.C.

L’OAS, elle-même, qui s’était constituée en janvier 1961 avec Susini, Lagaillarde... était infiltrée par le SDEEC. Il faut citer le « capitaine ACHAR » qui lors de l’évacuation de Bâb el Oued oublie dans sa chambre le listing complet des groupes OAS officiant sous ses ordres, ce qui permit l’arrestation de Degueldre et de. …Salan. Cette infiltration du SDEEC explique aussi les tragédies que furent le blocus de Bâb el Oued et la fusillade u 26 mars à la Grand Poste d’Alger, puis plus tard le massacre du 5 juillet à Oran.

Désormais rien ni personne ne sera protégé par la France en Algérie et De Gaulle a les mains libres pour signer avec le GPRA les accords d’Évian.

La France cède devant toutes les exigences du GPRA, rien n’a été négocié.

L’exode des Français d’Algérie et le massacre des harkis en furent la conséquence.

La blessure de notre arrachement du pays natal n’est pas cicatrisée.

Elle est constamment envenimée par la désinformation officielle sur notre Histoire.

31 octobre 2004
J.ARNAU et J. PATERNA

George Catlett Marshall general of the US army
Général George Catlett Marshall - U.S. Army

 

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