9.11 - Juin 2016 : Après De Gaulle, la France en la personne de son ministre des AE, une nouvelle fois, trahit les pieds noirs et se parjure dans ses engagements ou Comment on devient un ancien pied-noir !

XII - 50 ans après - Honte - Outrages - Blasphèmes - Profanations 

La question des biens ayant appartenu à des pieds-noirs avant leur départ d’Algérie est revenue sur la table.

Réagissant à une question sur les biens immobiliers des pieds-noirs ayant quitté l’Algérie, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a déclaré que la France est attachée à préserver avec l’Algérie un dialogue, entamé depuis 2012, dans «l’esprit d’amitié et d’apaisement».

En effet, Ayrault répondait à une question du député de l’Assemblée française, Elie Aboud, (Les Républicains), qui l’avait interrogé sur ledit dossier dans la mesure où le gouvernement français, le Conseil d’Etat et la Cour européenne des droits de l’Homme ont écarté les demandes de réparation.

En réponse, le ministre a indiqué que les anciens colons concernés par ce problème sont «libres» de présenter aux autorités administratives et judiciaires algériennes leurs éventuelles demandes de réparation. En effet, d’anciens pieds-noirs demandent régulièrement à récupérer leurs biens après leur départ d’Algérie.

Mais la chose semble  impossible dans la mesure où les autorités algériennes considèrent ces biens comme des « biens vacants » qui ne peuvent faire l’objet de restitution, ce qui a été consacré par la LFC de 2010.

Pour rappel, les 250.000 biens vacants des pieds-noirs, qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance, ont été récupérés par l’Etat algérien à fin 2014 pour intégrer le patrimoine national, après avoir été recensés entre 2013 et 2014, et ne peuvent faire l’objet de restitution à des étrangers et qu’en vertu des lois de 1970, 1978 et 1986, les pieds-noirs qui possédaient des biens en Algérie ont été indemnisés d’une façon forfaitaire et à titre d’ «avance sur les créances détenues à l’encontre des Etats étrangers ou des bénéficiaires de la dépossession».

Malgré les pressions allant dans ce sens, l’Algérie ne restituera pas les anciens biens immobiliers des pieds-noirs et anciens colons, a déclaré récemment le directeur général des Domaines, Mohamed Himour.

Tiens donc : après les avoir maltraités, la France vient de trahir ses pieds-noirs – et ses engagements.

Publié par Manuel Gomez le 17 juin 2016

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Les pieds noirs ont quitté l’Algérie avec une valise en carton, abandonnant derrière eux tous leurs biens fonciers

 
Il m’avait toujours semblé, mais sans doute étais-je bien naïf, que l’objectif premier d’un ministre des affaires étrangères était la défense des intérêts de la France et des Français devant les décisions abusives d’un pays étranger !

Or, Jean-Marc Ayrault, devenu ministre des affaires étrangères par protection et solidarité, doit considérer qu’il y a des français de seconde zone, pas tout à fait français : les anciens rapatriés d’Algérie de 1962, ceux que l’Algérie actuelle nomme les « anciens pieds-noirs », comme s’ils ne l’étaient plus aujourd’hui.

En effet, voici le titre du quotidien El Watan du 16 juin 2016 :

« L’état français se désolidarise des pieds-noirs. Le gouvernement français refuse de faire de la réclamation " d’anciens pieds-noirs " de ce qu’ils considèrent comme " leurs biens en Algérie " un casus belli avec le gouvernement algérien. »

Dans sa réponse écrite adressée au député de droite Elie Aboud (publiée mardi au JO de la République française), Jean-Marc Ayrault estime que l’Algérie et la France ont engagé un dialogue approfondi depuis 2012 et qu’il existe aujourd’hui un esprit d’amitié et d’apaisement que le gouvernement français est attaché à préserver dans sa relation avec l’Algérie.

Il suggère à ces ressortissants français (les anciens pieds-noirs) « de s’adresser directement aux autorités algériennes pour obtenir d’éventuelles réparations. »

«D’anciens pieds-noirs» donc, ont osé espérer récupérer une partie de leurs biens laissés en Algérie après l’indépendance.

Ne savent-ils pas, ces trublions, que les autorités algériennes considèrent ces biens comme autant de biens vacants. Tout dernièrement, le directeur général des Domaines, Mohamed Himour, a indiqué que 250.000 biens vacants, appartenant aux « anciens pieds-noirs », avaient été recensés et qu’ils étaient devenus propriétés de l’état algérien. Et que le domaine de l’Etat ne permet pas aux ressortissants étrangers de posséder des biens immobiliers en Algérie.

Dois-je rappeler à notre ministre des affaires étrangères, défenseur de nos droits, qu’il était stipulé dans les fameux « accords d’Evian », « Que les droits des Français d’Algérie seraient respectés et qu’aucune mesure de dépossession ne serait prise à leur encontre sans l’action d’une indemnité équitable préalablement fixée ». Et que ces accords ont été ratifiés par 90,7% des votants français.

Que Jean-Marc Ayrault se rassure, les « anciens pieds-noirs » n’ont plus rien à espérer d’un gouvernement algérien, quel qu’il soit, mais encore moins à attendre d’être représentés et défendus par un ministre des affaires étrangères d’un gouvernement français, quel qu’il soit !

Manuel Gomez

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