4.1 - Saïd Ben Aïssa BOUALAM, le Bachagha BOUALAM, l'un des symboles de l'Algérie française

VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Bachagha BOUALAM un symbole de l'Algérie française

Saïd Boualam, le Bachaga Boualam,  est l’un des symboles de l’Algérie française.

Saïd Boualam est né le 2 octobre 1906 à Souk Ahras dans le département de Bône, dans le Constantinois, près de la frontière tunisienne. Il appartient à une ancienne famille de notables, des Beni Boudouane, propriétaires terriens qui occupent, dès la domination ottomane, des postes administratifs. Sa mère et sa famille sont originaires de Ténès où il s’est marié en 1927. Son père était un engagé volontaire au 1er Régiment de Tirailleurs algériens, puis a servi pendant 32 ans dans la gendarmerie à cheval.

En 1919, Saïd Benaïssa Boualam, intègre l’École des Enfants de Troupe de Saint-Hyppolite-du-Fort puis de Montreuil-sur-Mer.
En 1924
il s’engage dans le même régiment que son père, et participe aux campagnes de Tunisie et du Maroc. Il devient officier dans l'armée française au 1er R.T.A. où il sert pendant 25 ans. Au cours de la seconde guerre mondiale, il atteint le grade de capitaine et il est élevé à la dignité de Commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire et reçoit la Croix de Guerre, la Croix du Combattant et la Croix de la valeur militaire

C’était un officier de l’Armée française mais aussi un homme politique français. De 1958 à 1962, le Bachaga Boualam est élu quatre fois vice-président de l’Assemblée nationale, devenant le symbole des musulmans favorables à la France.

En 1945 il devient « caïd » du douar des Beni Boudouane, près de Lamartine dans le département d’ Orléansville. (Un caïd est un notable qui cumule des fonctions administratives, judiciaires, financières et parfois de chef de tribu …).
En 1955 il est nommé « agha » et en 1956 « bachaga ». Bachagha signifie « haut dignitaire », ou « caïd des services civils. Il était le chef des 24 tribus des Beni-Boudouane.
En juillet 1956 il est responsable de la harka de la région de l'Ouarsenis
En 1958 il est élu député puis vice-président de l’Assemblée nationale.
En 1959 il est élu maire de la commune de Beni Boudouane et conseiller général du département d’ Orléansville.

Il est victime d’une tentative de meurtre le 26 septembre 1959 à Orléansville.

Le 2 février 1960 il vote contre le projet attribuant des pouvoirs spéciaux au gouvernement puis s’oppose à la modification Constitution le 11 mai 1960.
Le 16 juin 1960, il préside à la création du Front de l’Algérie Française, mouvement politique anti indépendantiste militant pour le maintien de « l’Algérie française ». Ce mouvement recueille 500.000 adhérents dont 200.000 musulmans pour finir à 1 million.
Le 8 décembre 1960 le FAF lance un appel à s’opposer à la visite de De Gaulle et à ne plus soutenir sa politique.
Suite aux émeutes du 9 décembre 1960, le FAF est dissous sur ordre des autorités de l’Élysée.

front

À partir de février 1962 il forme un maquis sous la responsabilité du colonel Jean Gardes, un membre dirigeant de l’OAS.

Il quitte l’Algérie le 18 mai 1962 avec une petite partie de ses harkis et sa famille pour se rendre au Mas-Thibert dans la Crau, en Camargue (à 18 km d’Arles).

Juin 1962 : son dernier discours à l’Assemblée     LIRE : ICI

Il reste député jusqu’au 3 juillet 1962. Son mandat de député et son rôle de vice-président de l’Assemblée nationale sont supprimés sur un ordre de De Gaulle.

De 1958 à 1962 le bachaga Boualam est élu quatre fois vice-président de l'Assemblée nationale, devenant le symbole des musulmans favorables à la France

En août 1962 ses Beni Boudouane sont exterminés.

En février 1963, à Saint-Maixent, deux stagiaires d’origine algérienne, les lieutenants Yves Boualam (neveu du bachaga) et Nadjib Karbouch, sont rayés de l’École sans préavis, sur ordre du ministère de la Défense … !!!

Il est élu Président du Front national des rapatriés français de confession islamique et il est chargé en 1979 de l’étude des problèmes des Français musulmans

 Durant les combats contre le FLN, il perdra 17 membres de sa famille, dont Abdelkader, l’un de ses fils

Il est décédé le 8 février 1982 à Mas-Thibert.

15

Au point rouge, Souk Ahras, lieu de naissance du Bachagha dans le département de BÔNE le long de la frontière Tunisienne, dans la région du Constantinois.
Au Sud, le département de Batna. Plus au Sud encore, l'immense département des Oasis vers Toggourt,Ouargla et Hassi Messaoud.

16

Au point rouge, Lamartine dans le département d'Orléanville où réside le Bachagha avec ses Beni Boudouane. Tout au Sud les département de la Saoura vers Collomb-Béchar à l'Ouest

Ses décorations :

Grand officier de la Légion d’Honneur
Commandeur de la Légion d’Honneur à titre militaire
Croix de Guerre 1939 – 1945 (deux citations)
Croix de la Valeur militaire
Croix du Combattant

3 remise legion d honneur

Bachaga Boualam

Sa bibliographie

. La France mon pays

01

03

. Les Harkis au service de la France


04    

- L'Algérie sans la France

05

 

 

Retour Sommaire

Informations supplémentaires