11.7 - Colonel Jean-Pierre RICHARTE - 4ème R.T.

1 - Entretien avec Francine DESSAIGNE - "Un crime sans assassin" - page 525 - Editions Confrérie-Castille - 1994

Le colonel Richarté était aspirant de réserve en mars 1962. De tous les officiers de l'EMT 1, c'est le seul Français d'Algérie. Né en 1939 à Martemprey, petit village d'Oranie situé au pied des pentes boisées, sur la route de Mascara à Tiaret. Son père était directeur d'école, sa mère tenait un magasin. Ils possédaient une modeste propriété agricole dont Madame Richarté avait hérité.

Sorti aspirant de l'école de Cherchell, J.P. Richarté a chosi comme affectation le 4ème RT en 1961. Il se trouvait avec la 2ème compagnie, cantonné dans la ferme Foulon à Faïd el Botna, près du col de Benchicao, au sud est de Médéa.

En 1963, au moment de la dissolution du régiment, il quitte l'armée mais poursuit sa carrière dans la réserve et il est aujourd'hui colonel, spécialisé d'état-major. (Puis il a exercé comme professeur de technologie. Il est aujourd'hui viticulteur. S.G.)

Ses parents désireux de rester sur leur terre natale qui enferme aussi les tombes de leur famille, parlant l'arabe (comme leur fils) tentent l'expérience de " l'Algérie nouvelle" , prévue par les accords d'Evian (le mensonge d'Evian S.G.). Leur fils les rejoint, ils ne resteront que deux ans, leurs modestes biens étant nationalisés en 1964.

« Nous étions en réserve générale. Les ordres n’arrivaient pas jusqu’à moi. Ils s’arrêtaient au niveau du commandant d’unité, le capitaine DUCRETET. Moi, je ne faisais qu’obéir à ses ordres et on ne me disait pas tout puisque je n’étais qu’un modeste chef de section. Quelques jours avant la manifestation, nous étions sur le terrain et nous avons été rappelés, en plein début d’opération pour être dirigés sur Alger. Nous étions en opération de ratissage et, en pleine nuit, à 1 heure ou 2 heures du matin, on nous a dit : "arrêtez tout, nous allons sur Alger". J’ai dit à mes tirailleurs : "Allez dans les camions en vitesse !". Et on est partis.

Nous avons atterri d’abord à Maison Carrée où nous avons fait du maintien de l’ordre et ça s’est bien passé.Ensuite on nous a envoyés à Bâb el Oued, à Climat de France, participer au blocus du quartier. Les Pieds-noirs qui étaient dedans n’avaient pas le droit de sortir, même pour acheter à manger …. (Étreint par l’émotion, en larmes, il a du mal à poursuivre). Vous vous rendez compte ! J’étais là, j’étais un militaire, je les comprenais, on les empêchait de sortir, de se ravitailler, on les empêchait même d’aller à la pharmacie, ils ne pouvaient pas vivre, ce n’était pas normal ce qu’on leur faisait subir ! Ce jour-là, vous vous rendez compte, j’ai été blessé par un Pied-noir, comme moi, qui m’a tiré de son balcon ! … (Je sens qu’il y est, qu’il revit la scène qui l’a marqué). En plus, avec moi, ils ne voyaient que des Algériens contre eux ! C’était mal interprété par ces Pieds-noirs, ils avaient l’impression que nous étions passés au FLN ! Qu’on leur en voulait ! Et ça a duré une journée …

De là, on nous a appelé en catastrophe, on nous a dit : « déplacez-vous en vitesse, il faut aller bloquer une manifestation et qu’il fallait se porter au centre d’Alger. Le capitaine qui commandait la compagnie n’était pas avec nous. Je me demande s’il n’avait pas refusé, une bonne fois pour toutes, de participer aux opérations de maintien de l’ordre dans ce genre. Il ne l’a jamais dit, mais j’ai constaté que chaque fois, il n’était pas là et c’est le lieutenant La Tournerie qui prenant le commandement de la compagnie.

On est donc arrivé rue Lelluch. Nous avions chacun pour mission de boucher une rue et d’interdire le passage. J’avais alors deux sections sous mes ordres, la 3ème et la 4ème, parce que la 4ème était commandée par un sergent. Le lieutenant commandait la 1ère et la seconde. Avec les camions de mes sections, j’ai bouché la rue, j’ai mis quelques barbelés devant et j’ai laissé un passage en chicane. Les premiers manifestants ont commencé à traverser mon barrage par petits groupes. Ils étaient tellement nombreux que ceux qui étaient derrière poussaient les barbelés, les écrasaient contre les barbelés, parce que cela ne débitait pas assez vite.

02

 

Plan Dessaigne

03
Le boulevard Bugeaud dit "Rampe Bugeaud" et la rue Lelluch  en contre-bas  derrière la Grande Poste

Nous avions eu juste le temps d’arriver, mais pas celui de nous installer. Et d’ailleurs nous n’étions pas faits pour ce genre de travail, mais pas du tout. Les tirailleurs arrivaient du bled, toutes nos armes étaient approvisionnées, les chargeurs engagés… Et puis, nous n’avions pas reçu d’ordres, pas du tout. Le lieutenant qui commandait la compagnie ne nous avait donné aucun ordre, il nous avait seulement dit : « vous bouchez la rue, vous interdisez le passage ». Quand on barre une route, il ne faut pas la barrer complètement. Il fallait couper la manifestation en plusieurs morceaux, de façon qu’elle s’étale dans plusieurs rues, qu’elle ne soit pas aussi concentrée. Moi c’est ce que j’avais essayé de faire, même si, lorsque j’ai vu qu’ils s’écrasaient les uns sur les autres, j’ai laissé un passage, mais pas très large … (émotion). Je ne sais pas combien il y avait de milliers de personnes qui avançaient lentement, on ne pouvait pas les arrêter ! Quand ceux-là ont vu qu’ils se heurtaient à nous, ils sont partis dans l’autre sens (vers la rue d’Isly). Si c’était prévu, programmé ? … Je n’en sais rien. En tout cas, ils devaient passer par là, il le fallait, pour eux c’était plus direct.

Pour l’ouverture du feu, on ne nous a rien dit, rien ! Simplement « interdisez la route, bouchez le passage » … Nous avions des fusils mitrailleurs et, normalement, sur les FM, il y a des bandes de 50 cartouches. Sur le terrain, quand nous avions des accrochages, nous assemblions les bandes bout à bout, on en faisait des bandes de 400 cartouches pour ne pas perdre de temps et réapprovisionner. Nous étions exactement comme sur le terrain, dans le même équipement, avec le même matériel et les mêmes consignes que dans le bled. Dès qu’on partait on percevait tout ce dont on aurait besoin PA, PM, AA 52, grenades offensives et défensives, cartouches, tout quoi … Le 26, je pense que nous avions les grenades , je ne me souviens pas que nous ayons l’ordre de les laisser, mais je ne vois pas du tout un tirailleur balancer une grenade dans une rue quand on sait qu’il y a d’autre tirailleurs à proximité, et pourquoi contre des Français.

Je ne me souviens pas d’avoir reçu l’ordre de tirer comme Ouchène. Je suis allé au-devant des manifestants, je leur ai dit : "Je suis Pied-Noir, j’ai reçu des ordres mais je suis avec vous et si c’était possible, je serai avec vous dans la manifestation avec mes tirailleurs ! » Le seul ordre qui me reste dans la tête, c’est d’empêcher la manifestation de passer et j’ai mal obéi à cet ordre puisque j’ai laissé passer une partie des manifestants. Je puis vous assurer que je n’aurais pas tiré ! … Je vous assure Madame, d’ailleurs mes tirailleurs n’ont pas tiré … Nous avions deux AA52 et nous nous trouvions rue Lelluch, je vous assure que mes soldats n’ont pas tiré une seule cartouche ! … J’ai désarmé moi-même mes hommes (oppressé par l’émotion, sanglots retenus), oui je les ai désarmés et ils n’étaient pas contents. On nous tirait dessus et c’était des Pieds Noirs ! Je ne voulais pas que nous, on leur tire dessus ! … C’est un épisode de ma vie que j’ai mis au fond de ma mémoire, je voulais l’oublier, c’est impossible …

Mes tirailleurs n’ont pas tiré et surtout le FM n’a pas tiré une seule cartouche… Je les en ai empêchés, je leur ai interdit d’ouvrir le feu. Mais ça tirait, il y avait des impacts de balles dans toute la rue... Les gars  étaient dans des encoignures de porte et moi avec eux, et j'allais de l'un à l'autre pour leur dire de ne pas tirer ...Ils n'étaient pas contents parcequ'il y avit des balles qui ricochaitent partout et on avait du mal à localiser l'origine des feux. Quand vous êtes dans une rue, que des balles ricochent, vous avez l'écho. En plus nous n'étions pas formés pour ce genre de combat, nous n'y étions pas adaptés, et ça a duré une dizaine de minutes environ, je ne sais plus affirmé la durée.

Le tireur de la rue Lelluch? On a bien vu quelque chose, on a bien localisé qu'il y avait un FM dans la rue. Mais on ne peut pas en parler, c’est difficile, parce que ça s’est passé très vite. Moi je m’occupais de mes tirailleurs pour qu’ils ne tirent pas et il y avait déjà des Pieds Noirs blessés qui couraient dans tous les sens, il y avait des gens qui étaient couchés par terre …Et on ne peut pas tout faire en une fraction de seconde, c’est très difficile ! Je pense quand même qu’il y avait un gars avec une arme automatique qui nous tirait dessus. Je ne peux pas vous dire exactement où c’était, nous, on ne pouvait pas le localiser.

Dans les immeubles on voyait des Pieds Noirs aux fenêtres qui faisaient les imbéciles et qui tiraient les rideaux pour voir ce qui se passait dans la rue ! Et les tirailleurs voulaient tous tirer en disant « c’est eux qui nous tirent dessus ! » … Je criais : « Ne tirez pas, ce sont des curieux qui regardent ! … C’est là que j’ai décidé de désarmer mes hommes … Le premier coup de feu ? Je ne sais pas. Mon barrage était au bout de la rue, les gens à côté, j’ai eu l’impression que les coups de feu arrivaient d’au-dessus de la foule mais c’est l’écho qui faisait cela ; en fait je n’ai rien vu, c’était l’écho qui nous renvoyait le bruit. C’est épouvantable Madame, vous entendiez de partout le bruit de la même balle … vous l’entendiez dans toutes les directions … Il est vraiment difficile de dire d’où ça venait.

Après les tirailleurs m’ont dit avoir blessé un Indochinois, un jaune, c’était sûrement une barbouze. C’est une idée personnelle, je n’ai aucune preuve mais je pense que ce sont des gens de ce genre qui ont ouvert le feu. Je n’ai aucune preuve mais je suis sûr que ce sont eux qui ont tiré sur les Pieds Noirs et sur les tirailleurs pour provoquer la réaction des militaires. Le gouvernement de l’époque avait recruté pas mal de barbouzes. Je pense que l’OAS n’avait pas intérêt à organiser une chose de ce genre. C’est le gouvernement qui avait intérêt à provoquer la cassure.

Il faut se remettre dans l’époque, les tirailleurs étaient inquiets pour leur vie, ils avaient peur de la foule. Ils ont tiré par réflexe pas par affolement, ils étaient habitués à réagir de la sorte, ils ne pouvaient pas faire autrement … Il y avait pourtant des troupes habituées au maintien de l’ordre dans Alger, des gendarmes, des gars qui étaient entraînés, qui faisaient du maintien de l’ordre toute l’année dans les rues. Ce n’est pas un traquenard, c’est une affaire montée de toutes pièces par des hommes politiques.

Comment ça s’est terminé ? Aussi vite que ça avait commencé et aussi bêtement. Quand le feu a cessé, j’ai fait le tour de mes hommes pour voir s’il n’y avait pas de blessés. Je leur ai recommandé d’être prudents et de rester à leur poste. Le toubib du régiment est arrivé et m’a dit : «Viens m’escorter, je vais aller de l’autre côté voir s’il y a des blessés ». Il s’appelait Attali, il était aspirant-médecin, passé par l’Ecole de Service de Santé de Libourne. (Lire : ICI   ) Donc, j’ai abandonné mes hommes aux ordres de mes adjoints et j’ai été devant la Grande Poste. C’est vrai qu’il y avait des éparpillés partout … au milieu de la rue … on en voyait couchés les uns sur les autres, en tas ! … Il a commencé à s’occuper d’eux. Je suis vite reparti, je ne pouvais pas laisser mes hommes seuls. Il y avait des gens avec des blessures légères, ils n’ont pas voulu se laisser soigner ! Nous avions des pansements militaires, ils n’ont pas voulu qu’on s’occupe d’eux, qu’on les soigne. Ils ne voulaient pas avoir affaire à nous !

Après ça, on nous a dit de lever les barrages.

Je ne sais même plus où on est partis et comment. Je sais qu’on est arrivé à Courbet Marine. Là on nous a interrogés. Le colonel Goubard est arrivé, il a convoqué tous les officiers et les a interrogés un par un. On passait tous dans son bureau et il nous demandait ce qu’on pensait de l’affaire. Je lui ai répondu que nous n’étions pas faits pour ce genre de mission, qu’il n’aurait jamais dû l’accepter, qu’on était des assassins... Des gars nous avaient tirés dessus et c’était des gars qui voulaient qu’il y ait une cassure entre les Pieds Noirs et les militaires, c’était provoqué. Il m’a dit « bon », il ne m’a pas répondu et a fait entrer un autre officier. Ensuite, Messmer, le Ministre de la Défense, est arrivé assez vite. Je ne l’ai pas vu, je n’y ai pas eu droit, j’étais tenu à l’écart. Je l’ai aperçu au mess au moment de l’apéritif.

350px-Carte Michelin Courbet

Courbet-Marine-PlageVillas



Quelques jours après, on nous a donné comme mission la garde du Rocher Noir où venaient de s’installer les gars du GPRA. On devait continuer à dresser des embuscades le soir ! Et comme les armes restaient enchaînées au râtelier, on faisait des embuscades avec des bâtons ! … On nous aurait redonné les armes en cas de pépin. Même avant le 19 mars les tirailleurs commençaient à déserter. Moi, sur mes deux sections, j’avais 80 tirailleurs, pas un seul n’a déserté ! Je n’ai jamais enchaîné les armes et c’est pour cela qu’ils n’ont pas déserté … Après Rocher Noir nous avons été replié sur Boghari, ce devait être sur le mois de juin quand le régiment a été dissous.



 06
Le cercle rouge ci-dessus, situe Rocher noir

05

07

Rocher Noir

Je n’ai pas été interrogé par les gendarmes, peut-être parce que mes hommes n’avaient pas tiré à moins que ce soit parce qu’on avait peur que je dise des choses qu’il ne fallait pas dire … C’est pour cela que je n’ai rencontré ni Messmer, ni les gendarmes, ni qui que ce soit.

Les gens qui ont participé à l’enquête à l’époque, peuvent vous dire la vérité, s’ils n’ont pas été manipulés. Técher peut vous le dire, il a été en contact avec ses hommes, donc il a eu l’information sur le coup. « Pourquoi as-tu tiré ? Sur quoi as-tu tiré ? Sur le coup le tirailleur vous le dit. Techer est du côté de chez moi, je n’ai jamais eu le courage d’aller le voir … (émotion difficilement contenue).

Le colonel Goubard n’était pas avec nous, pour ce genre de mission, ce n’était pas normal. On ne lui a sûrement pas demandé son avis, on lui a dit : « vous envoyez votre régiment ». Goubard aurait dû dire à ses officiers, au moins à ses officiers supérieurs « voilà ce qui se passe » … Les informer. Je pense que si Goubard avait dit à Poupat : « j’ai demandé qu’on n’utilise pas le 4ème RT en opération de maintien de l’ordre, Poupat n’aurait pas répondu « présent » si vite au Commandement. »

Je n’ai pas lu les dépositions au procès du Petit Clamart. Vous dites qu’ils répètent ce qui est dans leurs rapports du lendemain, je ne les ai pas lus non plus mais je reste persuadé que tout y est arrangé dans le sens que voulaient les hommes politiques, le gouvernement. Je n’ai pas été contacté pour témoigner au procès. D’ailleurs du fait que j’étais Pied-Noir, j’ai souvent été tenu à l’écart, on ne me disait pas tout …

Une visite d’Ailleret ? Oui en mars. Je me souviens d’une prise d’armes sur un terrain vague à Berrouaghia. Il y a eu un défilé mais je ne peux pas vous dire la date... C’était vite fait et il n’a vu que le colonel.

Mon intime conviction, renforcée avec le temps, c’est qu’il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces par les hommes politiques qui se sont servis des militaires. Cette idée a germé dans ma tête à l’époque. Quand l’an dernier j’ai entendu dire que certaines archives concernant la guerre d’Algérie étaient fermées pour 70 ans et plus, je n’ai plus eu de doute, pas l’ombre d’un doute. A l’époque il y avait le SAC, les barbouzes … je pense que la police civile elle-même était entrée dans le jeu du gouvernement. Tous craignaient les réactions de l’armée et ils ont voulu provoquer la cassure entre les Pieds noirs et l’Armée.

A partir du cessez-le-feu et même un peu avant, les ordres avaient changé. On ne disait plus que nous étions en « maintien de l’ordre » dans le bled, on disait qu’on faisait « de la présence », c’est devenu le terme consacré. Je n’ai jamais vu passer un note de service, à mon échelon, elle n’arrivait pas. Quand j’avais un ordre, il était verbal, donné par mon commandant d’unité. Les ordres arrivaient par radio et j’étais trop petit pour qu’on me donne des explications.

On a créé tout de suite une « force locale ». On voulait que toutes les unités organiques des tirailleurs y aillent. J’ai refusé de me mettre aux ordres du gouvernement algérien. Je ne sais pas si il y en a qui ont accepté. Ouchène peut-être... Les autorités avaient prévu de faire passer l’ensemble du régiment dans la force locale. Des tirailleurs ont dû accepter. Ils avaient compris que le France les lâchait … On n’a pas été honnête avec ces gens … Ils s’étaient battus avec nous, bien battus et ils nous avaient fait confiance …. Je les connaissais bien je n’ai pas eu une seule désertion ! … (émotion). Quand on sortait sur le terrain, ils marchaient toujours à côté de moi ou devant moi et ils disaient : « s’il y a une balle, elle est pour moi avant l’officier » … (émotion très forte). Et quand le régiment a été dissous, on les a abandonnés, laissés devant la porte, avec un pécule s’ils voulaient, une aumône … On leur a dit « démerdez-vous » et je suis sûr qu’il y en a qui se sont fait couper la tête ou qu’on a retrouvé égorgés avec les parties dans la bouche … Je n’ai pas cherché à le savoir … c’était interdit.

Tout cela, c’est un épisode de ma vie resté dans ma mémoire, j’aurais voulu l’oublier … »

(Note : les points de suspension n’indiquent pas des coupures pratiquées dans le texte. Ils marquent les silences et les moments d’intense émotion).

01

 

Après le 26 mars le 4ème R.T. est expédié à Courbet Marine afin d’assurer la garde de Rocher noir où s’était installé, dès le 19 mars 1962, Abderrahmanne Fares que l’Etat français venait de sortir de prison, et qu’il avait chargé du gouvernement provisoire de l’Algérie indépendante (S.G.)

 

 

Informations supplémentaires