9.1 - André Dechavanne : je me trouvais sur la terrasse d'un immeuble ...

VI - Les témoignages - Grande Poste ceux de l'O.A.S.

Témoignage d'André Dechavanne : je me trouvais sur la terrasse d'un immeuble qui surplombait la fusillade..."

Je n’ai donc assisté qu’à la seule partie visible du massacre. J’avais en main une grenade qui me fut inutile, ses éclats auraient également parachevé l’œuvre des assassins. Parmi les blessés se trouvait l’un de mes camarades Pierre PONSETTI, ancien international (blessure du péroné).

André DECHAVANNE

Mallorca – Baléares
7 août 2008.

J’ai perdu

J’ai perdu mon pays, j’ai perdu ma maison,
Perdu mes plaines et mes montagnes
Et leur quatre saisons
Violentées par un vent qui soufflait en baffagne
J’ai perdu mes printemps, j’ai perdu mes étés
Et mon calme fit place à l’agressivité.
J’y ai laissé mon cœur, j’y ai laissé mon âme
J’eus honte du drapeau qui fut mon oriflamme.
Je t’aimais, mon pays, t’aimais à ma façon.
J’aimais ta mer immense et tous ses horizons.
J’ai perdu mon pays, pays de mon enfance,
Ce pays africain qui était notre France.
J’ai perdu mes espoirs, j’ai perdu mes amis
Qui ont quitté Alger pour un autre pays
Avec, dans leurs bagages, un affreux mal à l’âme
En maudissant ce vent qui éteint notre flamme.

J’ai perdu mon pays, j’ai perdu ma maison ….

Et quand je suis parti, j’ai perdu la raison

André DECHAVANNE
Ecrivain - Poète
de la Société des Poètes français


01La Salamandre près de Mostaganem

02 

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