3.5 - Algérie tant aimée

I - Une journée historique - L'exil ou la patrie perdue.

Algérie tant aimée, cher grand-père, chère grand-mère qui m'ont quittée, que j'ai perdus ? L'Histoire nous a séparés dans notre 130ème année. Une tranche de vie, ou une étincelle de vie selon la mesure, fidèle, laborieuse, studieuse, remplie, accomplie... Je voudrais tant que vous soyez fiers de moi.

Comment transmettre une mémoire qui n’est pas celle d’un individu mais de plus d'un millier de personnes ? Le témoignage n’est pas un fait acquis, recoupé, vérifié.  Comment éviter la concurrence des mémoires conflictuelles.

Pour tous les pauvres morts de ces sept années tragiques, pour tous nos martyrs du 26 mars 1962 à Alger, il est aussi une mémoire inscrite dans l’histoire familiale de chacun, transmise aux enfants et aux petits-enfants, de génération en génération. Comment la transmettre, la recréer en une permanente représentation pour la maintenir vive et fidèle ?

En rendant hommage à nos morts, massacrés ce jour-là, nous continuerons la création de notre mémoire familiale, inscrite dans la mémoire collective. La conscience de ce qui s’est passé doit nous permettre de poursuivre l’œuvre créatrice de la mémoire familiale.Nos morts occupent une si grande place dans l’histoire de leur massacre, qu’on peut se demander, quel groupe humain initial, quelle culture initiale, quelle civilisation passée ou présente, de la plus rudimentaire à la plus sophistiquée, quelle religion depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui, n’honore pas ses morts ?

Ce site est un travail de mémoire et qui rend compte de l’exigence pour  la société toute entière de satisfaire à « son devoir de mémoire ».

Nos morts doivent être honorés, dans la reconnaissance officielle et par la société toute entière. Nos morts, enfermés dans le secret d’Etat, le grand silence, est une rupture entre la vie et la mort, un déni de cette continuité qui fait notre humanité. Quels sont ces barbares n’ont plus rien d’humain, qui nous dénient notre humanité et enferment nos morts dans un silence de plomb.Sans le devoir de justice et de vérité, il risque de ne demeurer que la colère et la douleur qui peuvent engendrer la haine de n’être ni entendu ni compris. Il n’y a pas de deuil possible.

Cette tuerie du 26 mars, préméditée, (lisons bien les témoignages : "nous avons ordre de tirer"), n'est pas un crime de masse mais un assassinat d'Etat. C'est la solution finale de l'Algérie française, le terme d'un processus irréversible. Pour l'Etat français, les victimes du 26 mars font partie des profits et pertes, attendus, inévitables et qui donnent la conscience du travail bien fait, même "à la hussarde" ou à la façon chirurgicale. "Nous avons ordre de tirer". Radical, systématique.

Je veux faire de ce site un travail de mémoire qui, à partir des témoignages et des écrits, entre dans une réflexion au delà de l’évènement, qui dépasse l’émotion. Arriver à la compréhension des causes et des effets dans une exigence absolue de transmission .

 

Carrefour Glières1

A gauche la rue Michelet arrive au carrefour Boulevard Laferrière descend des hauteurs d'Alger vers la mer en passant devant les marches de la Grande Poste.
Rue d'Isly en face.
Boulevard ou Rampe Bugeaud à droite.

 

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Jonction rue d'Isly et avenue Pasteur

 

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Avenue Pasteur et Rue d'Isly

 


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Les bains Franco

 


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Le port et la ville d'Alger

 

Vues d'Alger en 1956

 

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