4.2 - Albert CAMUS : "Je choisirais encore ma mère" ...

XI - Bibliothèque - Livres

Albert CAMUS est un écrivain Français d’Algérie, un Pied-noir, dramaturge et philosophe français. Il a développé dans son œuvre très diverse un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurdité de la condition humaine. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1957.

Lucien CAMUS, le père, est né à Ouled Fayet en 1885. Il est d’origine métropolitaine. Il épouse Catherine SINTES, née à Birkadem, d’origine minorquine. Ils s’installent à Mondovi au « Chapeau du gendarme ». Ils ont un fils, Lucien Jean Étienne, né en 1911. Albert nait le 7 novembre 1913.

Lucien, père est mobilisé en 1914. Blessé à la bataille de la Marne, il est évacué à l’hôpital militaire de Saint Brieuc, où il meurt le 17 octobre 1914. De son père Camus ne connaîtra que quelques photos et une anecdote significative : son dégoût devant le spectacle d’une exécution capitale. Sa mère est en partie sourde, ne sait ni lire ni écrire, sauf sur les lèvres si on lui parle de face. Avant même le départ de son mari à l’armée, elle s’était installée avec ses enfants chez sa mère et ses deux frères, Étienne, sourd-muet et Joseph, rue de Lyon à Belcourt, un quartier populaire d’Alger.

A l’école communale, Camus est remarqué par son instituteur, Louis Germain, , qui lui donne des leçons gratuites, et l’inscrit en 1924, comme candidat aux bourses, malgré la défiance de sa grand-mère, qui souhaiterait qu’il gagne au plus tôt sa vie. Camus lui dédiera son discours du Prix Nobel. Reçu, Camus entre comme demi-pensionnaire au lycée Bugeaud. A la suite de ses crachements de sang, les médecins diagnostiquent, en 1930, une tuberculose et il doit faire un bref séjour à l’hôpital Mustapha. Il est ensuite hébergé par son oncle, voltairien et anarchiste et sa tante qui tiennent une boucherie.

En 1937, il fonde le Théâtre du Travail qu’il remplace en 1937 par le Théâtre de l’ Équipe. Dans le même temps, il quitte le parti communiste, auquel il avait adhéré deux ans plus tôt. Il entre au journal « Alger Républicain », organe du Front populaire, créé par Pascal Pia. Son enquête, misère de la Kabylie aura une action retentissante. En 1940, le G.G. interdit le journal. Il se marie cette même année à Francine Faure. Ils s’installent à Paris et Camus travaille comme secrétaire de rédaction à « Paris Soir ». C’est durant cette période qu’il fait paraître le roman « L’ Étranger » et l’essai « Le mythe de Sisyphe » dans lesquels il expose sa philosophie. [1] En 1943, il est lecteur chez Gallimard et prend la direction de Combat lorsque Pascal Pia est appelé à d’autres fonctions dans la résistance. En 1944 il rencontre Jean-Paul Sartre, avec qui il se lie d’amitié. Le 8 août 1945, il est le seul intellectuel occidental à dénoncer l’usage de la bombe atomique deux jours après l’attaque sur Hiroshima dans un éditorial resté célèbre, dans Combat. La rupture avec Jean-Paul Sartre a lieu en 1952, après la publication dans « Les Temps modernes » de l’article de Jeanson qui reproche à la révolte de Camus d’être délibérément statique.

En 1956, à Alger, il lance son appel « pour la trêve civile », tandis que dehors sont proférées à son encontre des menaces de mort. Son plaidoyer pacifique pour une solution équitable du conflit sera très mal compris à l’époque et lui vaudra de rester méconnu de son vivant par ses compatriotes Français d’Algérie puis après l’indépendance par les Musulmans d’Algérie, qui lui ont reproché de ne pas avoir milité pour cette indépendance. Il publie « La Chute » livre pessimiste dans lequel il s’en prend à l’existentialisme.

En 1957, il reçoit le Prix Nobel de littérature. Interrogé à Stockholm par un étudiant musulman originaire d’Algérie, sur le caractère juste de la lutte pour l’indépendance menée par le FLN en dépit des attentas terroristes frappant les populations civiles, il répondit clairement : « Si j’avais à choisir entre la justice et ma mère, je choisirais encore ma mère ». Cette phrase souvent déformée, lui sera souvent reproché. Il suffit pourtant de rappeler d’une part que Camus vénérait sa mère, d’autre part que celle-ci vivait alors à Alger dans un quartier très populaire particulièrement exposé aux risques d’attentats. [2].

Le 4 janvier 1960, au Petit Villeblevin, dans l’Yonne, Albert Camus meurt dans un accident de circulation à bord d’une Vega FV3 conduite par son ami Michel Gallimard, neveu de l’éditeur. La voiture quitte la route et percute un arbre. Les journaux évoquent une vitesse excessive (130 kms/heure), un malaise du conducteur ou l’éclatement d’un pneu. Albert Camus est enterré à Lourmarin dans le Vaucluse. [3]

Albert Camus s’est opposé au christianisme, au marxisme et à l’existentialisme. Il n’a cessé de lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l’humain. En ce sens il incarne une des plus hautes consciences morales du XXème siècle. L’humanisme de ses écrits ayant été forgé dans l’expérience des pires moments de l’espèce humaine. [4]

Extrait et inspiré de Wikipedia

[1] Une question, l’absurde - une réponse, la révolte

[2] Un mot du discours de Camus restera célèbre :"Ma patrie, c’est la langue française"

[3] Une stèle à la mémoire d’Albert camus est érigée en 1961 et gravée par Louis Bénisti, face au Mont Chenoua à Tipaza :Je comprends ici ce qu’on appelle gloire le droit d’aimer sans mesures

[4] Ses œuvres principales : L’Étranger - La Peste - Le Mythe de Sisyphe - La Chute - L’ Homme révolté - Le Premier Homme (1994 publié par sa fille) roman inachevé.

 

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PIERRE TOMBALE À LOURMARIN

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