3.1 - Un massacre programmé de José ARNAU - 2004

IV - Date emblématique d'un massacre collectif - Sur le terrain : le 4ème R.T., les C.R.S., l'aviation, les gaz...

José ARNAU publie un premier ouvrage :
"Au commencement ...... était le mensonge"
- En 1945 De Gaulle échange l’Algérie contre le futur plan Marschall 
suivi de :
" Massacres organisés"
- Rue d’Isly 26 mars 1962 - Oran 5 juillet 1962
Dans ce second ouvrage il se réfère notamment au travail d’investigation de Francine DESSAIGNE auprès de plusieurs Officiers supérieurs et Généraux.

« ..............des interventions avaient eu lieu auprès du général Ailleret, l’adjurant de ne pas utiliser le 4ème R.T., régiment réputé instable, dangereux parce que difficilement contrôlable, ce régiment ayant été spécialement formé par l’armée française pour les combats dans le djebel, où l’on tire dès que "quelque chose bouge" et où l’on fait rarement des prisonniers. L’Armée française toute entière savait que quelque chose de terrible se préparait.

Les interventions auprès du général Ailleret étaient tellement fortes et insistantes, selon les témoignages des officiers français de son entourage, qu’il consent à mettre en réserve, ce régiment réputé "TUEUR".

Toutefois, afin que sa bonne foi ne puisse être mise en doute, il rédige en la présence de ces officiers, la fameuse note 905 ordonnant que ne soient pas mis en présence, ce régiment et la population civile. La note en question, (écrite pour l’histoire) signée d’un des plus éminents généraux de l’Armée française présents en Algérie, et bien qu’elle fut enregistrée,disparait mystérieusement en cours d’envoi.

Elle n’atteignit jamais les destinataires pour l’exécution de cet ordre, dont certains destinataires étaient présents dans le bureau au moment de sa signature.

Le Colonel Paul Caravéo, en poste à Orléansville, vient d’être appelé à Alger, avec ses unités, afin d’assurer le maintien de l’ordre. Il se présente au PC/Zone Alger Sahel, le 23 mars à 18 h 30. Dans le cadre des responsabilités qui lui sont confiées, il prend note que le 25 mars, le maintien de l’ordre au centre de la ville sera confié au 4ème R.T., alors qu’un régiment de jeunes métropolitains du contingent est déployé en banlieue. ... Le Colonel Paul Caravéo prenant ses responsabilités, inverse le plan, ramenant les jeunes du contingent au centre ville, rue d’Isly, et place le 4ème RT en réserve à l’extérieur.

Cette décision lui vaut d’être convoqué le 26 mars au matin, par le général de Mendite, caserne Pélissier. Face à l’entêtement du Colonel qui persiste dans sa décision, de Mendite le fait comparaître sur l’heure devant le général Ailleret à la Réghaïa. Le colonel Paul Caravéo, qui se justifie, refuse d’annuler le transfert qu’il vient d’opérer. Il sort de cette entrevue entre deux gendarmes et envoyé , sur le champ en métropole, pour y effectuer 60 jours d’arrêt de forteresse , pour insubordination, de même que le colonel Pierre Brés des CR.S. qui avait refusé dès le 16 mars, la mission de mater la manifestation par les armes.

Le dispositif prévu par le colonel Paul Caravéo, fut donc annulé in extremis par le général CAPODANO. Le 4ème R.T. fut mis en place le 26 mars rue d’Isly, inspecté dès 13 heures par le colonel Fournier-Foch, responsable du 2ème Bureau d’Orléansville, d’où venait également le colonel Paul Caravéo.

Les témoins affirment avoir assisté dès 13 heures à la relève des métropolitains du contingent, remplacés par le 4ème RT.

Bien avant l’heure de la manifestation, des camions chargés de civières stationnent boulevard Laferrière, tout le long de la Grande Poste, à proximité immédiate des lieux où va se dérouler ce que nous étions incapables d’imaginer : un massacre programmé.

Nous avons subi ce jour-là un acte de guerre de l’Armée française.

La scène du drame s’étend sur plus de 15 kilomètres carrés. Un rectangle qui s’inscrit du square Bresson au Champ de Manœuvres, du port d’Alger au boulevard du Télémly. Ce même jour, à la même heure, la même minute, 30 positions de tir F.M. ont ouvert le feu, simultanément, créant un véritable feu de barrage. » "Les armes sont faites pour servir la politique des États". (De Gaulle à Eisenhower en 1944)

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