2.1 - Le début de l’exode ... 19 mars 1962 ...26 mars 1962 ...5 juillet 1962

I - Une journée historique - l'exode 

5 - "L’adieu - 1962 : le tragique exode des Français d'Algérie"   de Jean-Baptiste Ferracci  - 2012

L'auteur :

Né en 1938 à Paris, Jean-Baptiste Ferracci entame sa vie professionnelle comme reporter-photographe au journal l'Aurore, ce qui le conduit à être présent sur tous les grands évènements qui, en 1958, bouleversent la vie politique française.

Appelé sous les drapeaux en janvier 1959, au 1er B.P.C (Bataillon parachutiste de choc S.G.) à Calvi, il rejoint l'Algérie en juin.

En septembre 1959, il est affecté comme reporter militaire à l'hebdomadaire des Forces armées : Bleu. (Je suppose qu'il s'agit du béret, de grande taille, de couleur bleu roi, de type commando  - S.G.)

A ce titre, il parcourt l'Algérie, d'unité en unité et d’opérations en opérations, mais couvre aussi tous les évènements agitant Alger.
Libéré de son service militaire pendant le putsch des généraux, il réintègre la presse parisienne. Il retourne à Alger en mars 1962 pour couvrir le bouclage de Bab el oued et la fusillade de la rue d'Isly, et en mai l'exode des Français d'Algérie.

Son premier livre, "Images vécues de l'Algérie en guerre" a été couronné en 2008 par le prix du Cercle algérianiste.

RésuméVoilà cinquante ans, en mars 1962, les accords d'Evian marquaient la fin de l'Algérie française. Le 19 mars un cessez le feu était censé mettre un terme à ce que l'on appelait alors "les opérations de pacification et de maintien de l'ordre en Algérie".

Pourtant à partir de cette date, une violence inouïe va s'exercer contre les pieds-noirs, les musulmans amis de la France et les harki. Elle fera près de 10.000 victimes, dont plusieurs centaines de soldats français, plusieurs milliers de pieds-noirs et plusieurs dizaine de milliers de harki.

Un gigantesque exode s'engage alors, non préparé par le gouvernement français qui ne l'avait pas prévu, et se déroule dans des conditions dramatiques indignes de notre pays. Un million de personnes -dont la majorité est composé de gens modestes - quittent l'Algérie, abandonnant, du jour au lendemain, leur terre natale, leurs biens et leurs morts dans la pagaille indescriptible d'une des plus grandes migrations de notre histoire.

L'hypocrisie, le cynisme des hommes politiques, les manuels d'Histoire, la cécité volontaire des bonnes consciences françaises en ont trop longtemps caché la sinistre réalité.

Cinquante ans après, l'auteur de cet ouvrage qui n'est pas pied-noir mais qui a vécu ces évènements en témoin, s'associe à un devoir de mémoire et de vérité.. Il revient par le récit et les témoignages sur ce qui s'est passé à une époque où la France faisait de ses fils, par in différence et lâcheté, les victimes expiatoires d'une véritable trahison d'Etat.

Sans contester l'indépendance de l'Algérie, l'auteur met en cause la façon dont elle a été négociée et accordée, alors que notre armée était victorieuse sur le terrain et que nous avions les moyens assurer la passation du pouvoir entre la France et l'Algérie nouvelle dans de meilleures conditions.

Il a fallu du temps mais il semblerait que la vérité puisse enfin s'exprimer. Cet ouvrage y contribue. Si la France a un devoir de repentance, ce n'est pas à l'égard des prétentions déplacées du pouvoir algérien mais plutôt vis à vis de ses fils et de ses filles qui ont été sacrifiés.

Une soixantaine de photos et documents d'époque enrichissent cet ouvrage

 

Ladieu1

 

Retour Sommaire

Informations supplémentaires