Je soutiens la liberté critique, Ouvert la nuit : Critique à guichet fermé, Tenet : la théorie qui va vous faire aimer le thriller SF de Christopher Nolan. Si, par moments, cette façon de se foutre de tout peut exaspérer ou blesser, chacun trouve finalement son compte dans cette charmante hypocrisie, voire lâcheté. Bref, on sent venir le film pour prof de français en rodage de ménopause à trois kilomètres. Please enable it in your browser settings and refresh this page. Une nuit pour trouver un singe capable de monter sur les planches et récupérer l’estime de son metteur en scène japonais ; une nuit pour regagner la confiance de son équipe et le respect de sa meilleure amie – qui est aussi sa plus proche collaboratrice… et pour démontrer à la jeune stagiaire de Sciences Po, tellement pétrie de certitudes, qu’il existe aussi d’autres façons dans la vie d’appréhender les obstacles. Commence alors pour Liugi dans Ouvert la nuit une sorte de road-trip frénétique à la tombée de la nuit. A travers un drôle de road trip, le réalisateur dresse avec humour et apparente légèreté, le portrait d’un de ces hommes singuliers dont on a autant envie de leur tordre le coup que de les embrasser ! Beau parleur infatigable, il rassure et embobine son équipe, à la fois outrée et charmée. On est parfois à la limite du cliché mais qu’importe, puisque tout cela s’imbrique parfaitement dans cet univers constamment sur le fil entre l’absurde et le génial dont on se demande s’il va finir par se casser la gueule ou continuer à nous donner du plaisir. Et puis, outre la présence amusante mais de moins en moins originale d’un chimpanzé (récemment dans Pattaya et Victoria), il y a deux portraits de femmes intéressants. – Critique, NEVER RARELY SOMETIMES ALWAYS, not a Girl, not yet a Woman – Critique, [CRITIQUE SÉRIE] LE BUREAU DES LÉGENDES – SAISON 1, Cinéma(s) du monde #3 : la première avant-garde française, ADOLESCENTES, dans l’intimité de la jeunesse française – Critique. Non Au fur et à mesure de cette course-poursuite désabusée, la mise en scène s’éveille au fur et à mesure que la posture de l’auteur se met en sourdine. Au gré des évènements improbables qui s’enchaînent, on découvre également une pléiade de seconds rôles qui, de par leur diversité, leur sensibilité, leur générosité, mais aussi leur susceptibilité ou leurs blessures et déceptions, confèrent à cette œuvre un côté très humain. Luigi est un directeur de Théâtre complètement lunaire qui semble fuir toutes questions matérielles (trop ennuyeuses et bassement terre-à-terre) au profit de ce qui l’amuse ou le distrait. Critique. Une nuit au cours de laquelle il arpentera Paris dans tous les sens et fera de surprenantes rencontres, accompagné de Faeza (Sabrina Ouazani), une stagiaire de Sciences Po effarée par les méthodes peu académiques de ce dernier. Lorsque le personnage de Luigi tapine mollement pour une clone de Liliane Bettencourt, que son anti-héros se dérobe une ultime fois devant sa famille ou quand le choix même des costumes révèle la persistance d’une lutte des classes qui ne dit pas son nom, le métrage nous rappelle qu’il est bien un pur film de cinéma et pas un énième songe de ménestrel subventionné. Le Blog Du Cinéma est une association de loi 1901, à but non lucratif, ayant pour but la promotion et la diffusion d’actualités cinématographiques et télévisuelles. C’est assez savoureux pour le spectateur mais très fatigant pour son entourage. Apparaît soudain l'électrique Sabrina Ouazani, dont l’arrivée transforme le récit en un curieux alliage de buddy movie et de road trip au ralenti. De cette joyeuse et moderne mixité, quoique dans un esprit un peu « bobo » qui n’est pas déplaisant, se dégage même une forme de poésie, un moment suspendu. De jeux de contrastes en punchlines, de plans séquences en images habilement composées, Edouard Baer égratigne son milieu. Javascript not detected. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *. Et c’est justement là qu’Edouard Baer nous prend à revers pour nous emmener ailleurs. Oui. Dans un hameau retiré, un anniversaire se prépare et la peur surgit. Dès qu’il entre en scène dans Ouvert la nuit, Luigi accapare la parole et magnétise la caméra, qui le suit dans sa frénésie. La vérification e-mail a échoué, veuillez réessayer. Au fur et à mesure de ce périple un peu loufoque, soutenu par une bande son alternant divers univers musicaux allant des cuivres d’une fanfare à des musiques orientales, on se laisse emporter avec délice. Ainsi, comment ne pas être séduite par cet homme qui nous présente la vie comme un grand bal, à la manière d’un personnage de comédie italienne, et envoie valser avec tant de charme tout ce qui le contraint ? Mais par moment, Ouvert la nuit ouvre une fenêtre sur ce qui pourrait constituer les failles du personnage, comme la scène dans sa « vraie » famille (et non celle du théâtre). Si l’on devait résumer en un mot le nouveau long métrage d’Edouard Baer OUVERT LA NUIT, ce serait « fantasque ». On suit pendant les premières minutes du film un Baer aussi flamboyant qu’à l’accoutumée, dans la peau d’un directeur de théâtre désargenté et dilettante, qui tente tant bien que mal d’amener sa (mauvaise) troupe jusqu’au soir de la première. Zeen is a next generation WordPress theme. Edouard Baer torpille le programme attendu du petit théâtre fantaisiste qu'il proposait jusqu'à présent pour accoucher d'un récit sensible et amer, drôle et déroutant. La force des séducteurs n’est-elle pas, pour obtenir tout ce qu’ils désirent, de parvenir à convaincre l’autre qu’avec lui (ou elle) les choses sont différentes ? En résulte une narration qui devient soudain imprévisible, mute constamment au gré des gifles, réelles et symboliques, infligées au personnage principal. Hédoniste, bohême et dictatorial, Liugi a décrété que tout n’était que joie et légèreté , et gare à quiconque se mettra en travers de son chemin, il risquerait de l’assommer d’une pirouette linguistique. L’omniprésence et l’énergie enivrante d’Edouard Baer risque parfois de saouler le spectateur, mais, en cette période de froid hivernal, on a bien envie de se laisser porter par sa fantaisie, le temps d’une nuit. A la veille de la première d’une nouvelle pièce, le Théâtre de l’Etoile est en panique : le metteur en scène est mécontent de ses acteurs (dont Michel Galabru dans l’un de ses derniers rôles), les salaires n’ont pas été versés à l’équipe et il manque toujours un singe acteur. Entre loufoquerie et fantaisie déjantée, une traversée nocturne de Paris au rythme incertain. Mais la plus grande force d’OUVERT LA NUIT, c’est évidemment de nous faire aimer LUIGI, qui, par ailleurs n’est pas sans rappeler Edouard Baer tel qu’il apparaît dans les médias. La seconde au contraire, désarçonnée par le comportement de ce curieux patron qui remet en cause toutes ses certitudes, laisse enfin apparaître un peu de douceur et de féminité cachées derrière sa carapace (Faeza). [CRITIQUE] « Ouvert la nuit » (2017) d’Edouard Baer, Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Reddit(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour envoyer par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Tumblr(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Pocket(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Telegram(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Skype(ouvre dans une nouvelle fenêtre). © Copyright 2009-2020, All Rights Reserved. La première, sous une apparente fragilité, se révèle être d’une solidité à toute épreuve, elle est indiscutablement le pilier de Luigi (Nawel). Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Dans le rôle d’une stagiaire sortie de Sciences-Po, elle sera le poil à gratter du réel, le grain de sable chargé de gripper la mécanique Baer. Critiques Critiques films Si l’on devait résumer en un mot le nouveau long métrage d’ Edouard Baer OUVERT LA NUIT , ce serait « fantasque ». Néanmoins, il est assez malin pour s’entourer de personnes dévouées qui assurent la réalisation concrète de ses projets les plus farfelus, notamment Nawel (Audrey Tautou), son assistante et meilleure amie. Tenet de Nolan : James Bond halluciné ou ego trip bourrin ? Jusqu’au jour où, une fois de plus, une fois de trop, à force de traiter les problèmes par dessus la jambe, Luigi compromet son théâtre, ses employés et l’estime de ses proches. En témoigne la bascule qui fait de Luigi le séducteur, un dragueur concupiscent glauque au possible, malmenant simultanément le public d'Edouard Baer et les personnages qui l'entourent. Maîtrisant mieux l’art du verbe que celui de la comptabilité, le voilà pressé par sa collègue et néanmoins amie Nawel (Audrey Tautou) d’aller chercher non seulement un singe, mais aussi l’argent nécessaire aux salaires auprès de la mécène du théâtre. » » username= »LeBlogDuCinema »]. Tout le talent du réalisateur et interprète est ainsi de nous attendrir en nous laissant percevoir à la fois la solitude profonde dans laquelle le plonge son fonctionnement involontairement « hors normes » et la dépendance aux rapports humains que cela engendre chez lui. On peut craindre au départ que ce ne soit lassant mais il n’en est rien tant les dialogues sont écrits avec humour et quasi autodérision. Une élégance teintée d’une douleur sourde, qui concoure à faire du film l’expérience cinématographique la plus aboutie et gracieuse de son auteur. Un régal ! On craint la dilatation des dialogues, on redoute la tirade de trop, on anticipe le portrait déjà vu mille fois d’un petit microcosme artistique boboïde, bien-pensant, consanguin et bouffi de suffisance, moralisateur et déréalisé. Cinéphile dilettante, j'aime qu'on me raconte des histoires. Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône, CRITIQUES FILMS / TELEFILMS / DOCUMENTAIRES, ♥ Critique / « Chavirer » (2020) de Lola Lafon : dans les eaux troubles de la honte, Critique / « Le tailleur de Relizane » (2020) de Olivia Elkaim, Critique / « Patagonie route 203 » (2020) d’Eduardo Fernando Varela, Critique / « Mississippi solo  » (2020) d’Eddy L. Harris, Critique / « Fille » (2020) de Camille Laurens, Critique / « Les bons garçons » (2020) de Pierre Adrian, Critique / « Les autres américains » (2020) : roman polyphonique pour Laila Lalami, Critique / « Héritage » (2020) de Miguel Bonnefoy, Critique / « Nature Humaine » (2020) de Serge Joncour, Critique / « Vladivostock Circus » (2020) d’Elisa Shua Dusapin, Critique / « Qui sème le vent » (2020) de Marieke Lucas Rijneveld, Critique / « Arène » (2020) de Négar Djavadi, CINEMA : Critiques, avis films, interviews, « Thelma » sur OCS : un film bien plus glaçant que terrifiant, ♥ « Mon Roi » sur OCS :un film coup de cœur primé à Cannes, « La Belle Saison » sur ARTE : un film plein de finesse et d’émotion, [Critique] « Les Invisibles » (2018) de Louis-Julien Petit, [Critique] « L’Homme fidèle » (2018) de Louis Garrel, [Critique] « Kings » (2018) de Mika Tard et Katia Lewkovicz, En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées, Critique / "Avis de tempête" (2020) avec Blandine Bellavoir et Lannik Gautry, Critique & Interviews / "Ronde de nuit" (2018) d'Isabelle Czajka, Concours / "L’Odyssée de Choum" : gagnez des DVD du film, Asaf Avidan : nouvel album en 2020 et tournée en 2021, Critique / "Alex Hugo" épisode "Un rêve impossible", Festival du nouveau cinéma de Montréal 2020 (en ligne et en salle), « Dom Juan ou le festin de pierre » au CDN Nancy Lorraine, la Manufacture en octobre 2020, ♥ « Féminines » à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône en octobre 2020, Concours / « L’Odyssée de Choum » : gagnez des DVD du film, Concours / Gagnez des places pour l’avant-première « Josep » au Forum des Images, Concours / Gagnez des places pour l’avant-première « 30 jours max » au Pathé Levallois, Critique DVD / « L’Odyssée de Choum » (2019) de Julien Bisaro, Interview / Charlotte Rampling pour le doublage de la série « Kidnapping », Critique / « Éléonore » (2020) : histoires de famille, Critique / « Jean Paul Gaultier se défile ! 2017-01-09 L’élément qui séduit d’emblée dans OUVERT LA NUIT c’est Paris, personnage du film à part entière. Luigi a une nuit pour sauver son théâtre. Abonnés Laurent Mauvignier, ouvert la nuit Par Claire Devarrieux — 25 septembre 2020 à 17:51. 0 Ouvert la nuit : Critique à guichet fermé Edouard Baer est de retour devant et derrière la caméra. Difficile de cerner Edouard Baer, capable de mettre en scène une œuvre aussi éthérée et rêveuse que La Bostella, sans tourner le dos au rire épais et conventionnel d’un Turf. Critiques (2), citations, extraits de Ouvert la nuit de Jessica Abel. Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Toujours drôle et porteur d’une logorrhée ivre stupéfiante, Baer continue d’amuser, mais remplace progressivement la gouaille par la mélancolie, le brio par l’amertume, à l'image de la séquence, où Michel Galabru, dans son dernier rôle s'adresse un hommage aussi grinçant que funèbre. Des quartiers chics aux plus populaires en passant par Montreuil, Edouard Baer nous invite à explorer la ville, de nuit, telle qu’il l’aime. Il a une nuit pour sauver la mise. Notre critique. Lorsque l’on comprend qu’il est vital pour ce type d’homme de se rassurer sur sa capacité à être aimé, on comprend le mode de séduction qu’il adopte en permanence avec tout le monde et on va même jusqu’à lui pardonner. Javascript required for this site to function. Notre critique du film "Ouvert la nuit" d'Edouard Baer sur le destin d'un saltimbanque qui a une nuit pour sauver son théâtre. It’s powerful, beautifully designed and comes with everything you need to engage your visitors and increase conversions. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. [bctt tweet= »« Le charme, l’humour et la fantaisie d’Edouard Baer. critique Ouvert la nuit. Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail. Prévenez-moi de tous les nouveaux articles par e-mail. Le film démarre pourtant à la manière d’un cauchemardesque abime pour qui n’habite pas dans le Vème arrondissement de Paris et s’est déjà levé pour travailler avant 16h du matin. Qu’il s’agisse de Luigi (le personnage principal qu’il incarne), de cette balade parisienne nocturne dans laquelle il nous embarque, ou encore de sa galerie de seconds rôles, tout est fantaisiste, original et plaisant. Conquise dès que la psychologie, la philosophie, la poésie ou la condition féminine m’apparaissent dans un film et créent de l’émotion. Probable autoportrait touchant et amusant, Ouvert la nuit est le dernier film d’Edouard Baer. L'article n'a pas été envoyé - Vérifiez vos adresses e-mail ! Start typing to see results or hit ESC to close, THE PROM : La comédie musicale Netflix de Ryan Murphy avec Meryl Streep dévoile sa date de sortie, SCREAM : la saga de retour avec un casting quasi originel, DÉMINEURS, Les sensations du Chaos – Critique, KAJILLIONAIRE, une famille pas comme les autres – Critique, Notre classement des films de Christopher Nolan, THE LAST DANCE, plus qu’une simple série documentaire sportive – Analyse, LE TRAÎTRE de Marco Bellocchio, un regard démystifiant sur la mafia, NORMAL PEOPLE sera votre plus belle histoire d’amour – Critique, PENNY DREADFUL : CITY OF ANGELS – Saison 1, la promesse ratée de John Logan – Critique, THE GREAT, Elle Fanning sur le trône d’une série magistrale – Critique, En octobre 2020 sur Netflix : la liste complète des nouveautés, LE DIABLE TOUT LE TEMPS, (très) longue descente aux enfers – Critique, JE VEUX JUSTE EN FINIR, conte maniériste et métaphysique – Critique, MULAN : le film sera en fin de compte gratuit sur Disney+, BLACK IS KING, Beyoncé célèbre l’identité noire – Critique, MULAN : une sortie sur Disney+… et payante, ADORABLES, plongée dans les relations mères-filles – Critique, TOTAL RECALL, un kitch réjouissant – Critique, EVA EN AOÛT, un doux souvenir d’été – Critique, HOTEL BY THE RIVER, la vie en blanc – Critique, LIL’ BUCK REAL SWAN, des parkings du ghetto aux planchers des opéras – Critique, L’ÉTREINTE, émouvante reconnexion à soi – Critique, ÉLÉONORE, la famille, quelle plaie ! Batman : The Killing Joke - pourquoi c'est grandiose, incroyable et incontournable, X-Men : classement de tous les films de la saga, du pire au meilleur, Star Wars : classement de toute la saga, du pire au meilleur. Ouvert la nuit - la critique du film. Édouard Baer s’y révèle à fleur de peau, tel le comédien intelligent et narquois qu’il est au fond En effet, on lui retrouve ce côté théâtral caractérisé par une pointe d’exagération et de décalage, et surtout, une sorte d’ironie qui a le bon goût de ne pas être frontale mais dissimulée sous de séduisantes parades. Vous n'êtes pas d'accord avec nous ?Raison de plus pour vous abonner ! Laissez-nous un commentaire. Découvrez la critique du film Ouvert la nuit de Edouard Baer, sorti en 2017 - L'avis d'EcranLarge.com Leur quête un peu absurde est un prétexte pour promener le duo dans Paris (et Montreuil), entre bistrots bruyants, bus de nuit et Ménagerie du Jardin des Plantes, le tout ponctué de rencontres hasardeuses. Comme l’inoubliable scribe d’ Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2001) sous les traits d’Edouard Baer, Luigi chante la vie, danse la vie, en entraînant tout sur son passage. Avec Ouvert la Nuit, il propose une formidable synthèse de son univers. Dans une ambiance un peu sur–réaliste parfois, Edouard Baer nous emmène faire un tour dans la ville et dans la vie des artistes dont le besoin de liberté et les préoccupations décalées en font souvent des êtres aussi insaisissables qu’attachants. Certes Ouvert la Nuit demeure de bout en bout une œuvre bavarde, qui a trop vouloir jouer sur les détails manque parfois d’articulations solides. Léger mais pas trop, Ouvert la nuit est une comédie attendrissante, un peu mélancolique et bien écrite. Le 3 janvier 2017. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées. Dernières infos. Mais c’est aussi dans la légèreté apparente de son dispositif que le film puise son élégance. Mon avis sur la jolie comédie française de ce début d'année, ouvert la nuit de Edouard Baer Avec Edouard Baer Audrey Tautou Sabrina Ouazani » (2020) : un dernier tour de piste à son image avec Loïc Prigent, Critique / « Rue des Pâquerettes » (2018) de Medhi Charef. Luigi (Edouard Baer), le directeur, est introuvable et semble avoir d’autres chats à fouetter. OUVERT LA NUIT est donc un épisode sympathique de la vie de cet irrésistible anti-héros, qui, avec un peu de chance, beaucoup de culot et autant d’aplomb, fini toujours par s’en sortir brillamment. Ouvert la Nuit devient alors le portrait désenchanté, tantôt hilarant, tantôt profondément touchant, d’un homme inadapté, irresponsable et égoïste, souvent pathétique dans son volontarisme poétique, son absolu refus d’assumer ses responsabilités et le monde qui l’entoure. Qu’il s’agisse de Luigi (le personnage principal qu’il incarne), de cette balade parisienne nocturne dans laquelle il nous embarque, ou encore de sa galerie de seconds rôles, tout est fantaisiste, original et plaisant. Ouvert la nuit, c'est un comic consacré aux vampires. La stagiaire du théâtre, Faeza (Sabrina Ouazani, prometteuse), l’accompagne bon gré mal gré. Ouvert la nuit est un film réalisé par Édouard Baer, interprété par Édouard Baer et qui possède une patte absurde typique d'Édouard Baer. Ouvert la nuit s’apparente à une course de montagnes russes extrêmement jubilatoire, qui nous plonge sans ménagement dans la nuit folle d’un artiste de la vie, un inconscient peut-être, mais en tout cas un homme fragile pris au piège d’un interminable mouvement de fuite. Est-ce une évaluation? Lauriane N. Tour à tour clown triste ou croque-mort hilare, il traîne depuis plus d’une décennie son verbe tour à tour et flottant et vibrionnant. Prévenez-moi de tous les nouveaux commentaires par e-mail.