9.3 - NON au 19 mars - Communiqués des militaires et des associations Anciens Combattants

 1 - Général (C.R) Jean-Pierre VIEILLARD Ancien Chef de S.A.S.

19 mars : les combats continuent...

 La bataille pour choisir une date rendant hommage aux combattants D’AFN continue Mais après les chocs frontaux entre la FNACA et les autres associations, voici venir le temps de l’hypocrisie, de la ruse et de la confusion.

On croyait les choses simples : la FNACA voulait retenir le 19 mars pour célébrer la fin des combats en Algérie. Les autres associations de combattants et les harkis refusaient une date synonyme de défaite politique et de débuts des massacres.

On croyait les choses claires : quatre Présidents de la République (Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy) ont dit clairement que la République ne pouvait retenir cette date du 19 mars.

Or voilà que refait surface la date du 19 mars.

Ignorant la journée d’hommage national aux harkis (25 septembre) et critiquant celle du 5 décembre commémorant tous les morts en AFN, sous prétexte que le 19 mars est la date officiel du cessez-le-feu, ils demandent à ce que cette date soit retenue à la fois pour la célébration de la fin de la guerre en Algérie et la commémoration des malheurs des Pieds-Noirs et Harkis qui suivirent le 19 mars !

De qui se moque-t-on ? Certes, des familles ont été soulagées, heureuses d’apprendre le cessez-le-feu le 19 mars 1962. De là à célébrer ce jour de capitulation politique fêté en Algérie, ce début du monstrueux massacre des Harkis, il y a un pas à ne pas franchir.

Jamais, Messieurs, Mesdames, les Sénateurs et Sénatrices, vous n’aurez un consensus sur cette date !

Jamais tous ceux au courant du massacre des Harkis et autres Français après le 19 mars ne pourront accepter cette date.

Ce serait leur demander une autre trahison des Harkis, une abdication de l’honneur, une monstrueuse lâcheté.

Le 19 mars, on peut certes mettre en berne tous les drapeaux tricolores des lieux officiels pour se souvenir de l’abandon criminel de ceux qui ont crû en la parole de la France. Mais, on ne peut pas célébrer le 19 mars comme fin des combats. Car, hélas, le pire était à venir. Et il est venu, entachant l’honneur de la France et de son armée.

Alors de grâce, n’en rajoutons pas. Et trouvons une date qui fasse consensus, pour rendre hommage, sinon sereinement du moins unanimement, à tous ceux qui sont morts en Algérie avant et après les Accords d’Evian, jamais respectés.

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De gauche à droite : un représentant des gendarmes, le maire Jean-Pierre Tuveri, Henri Prévost-Allard, Alain Spada, conseiller général,
Jacques Bourrier, président du CEAP, le général Jean-Pierre Vieillard, vice-président national des anciens SAS et président de l'UNC
et Henri Salvador, président des rapatriés.

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