4.6 - Alger le 13 mai 1958 : la bataille du Forum - Alger se révolte contre la 4ème République

III - Histoire et récits - De 1945 à 1962 les évènements

1 - L'exécution le 9 mai 1958 de 3 soldats français, Jacques Feuillebois - 24 ans, Robert Richomme - 24 ans, René Decourteix - 22 ans, prisonniers du FLN en Tunisie est à l'origine de la journée du 13 mai 1958 qui a conduit au renversement de la IVième République
et
- "Succession des évènements ou plutôt des opérations à l'origine de la manifestation du 13 mai 1958" -
Extrait du livre "Vérités pour l'histoire" "Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie II"  de Jean-Claude PEREZ :

2 - Alger 13 mai 1958 - La bataille du Forum : Alger se révolte contre la IV ème République

3 - Le 13 mai du général Raoul Salan par Jacques VALETTE, agrégé d'université, spécialiste de l'histoire de la colonisation et de la décolonisation

4 - PFLIMLIN  (Président du conseil - Gouvernement du 14 mai 1958 au 28 mai 1958)  à l'aube du 28 mai 1958, après sa démission, disait à Michel PONIATOWSKI - partisan de l'Algérie française (Directeur de cabinet de Pierre Pflimlin)

 

 

 1 - L'exécution le 9 mai 1958 de 3 soldats français, Jacques Feuillebois - 24 ans, Robert Richomme - 24 ans, René Decourteix - 22 ans, prisonniers du FLN en Tunisie est à l'origine de la journée du 13 mai 1958 qui a conduit au renversement de la IVième République.

A l'annonce de cette nouvelle par un communiqué du FLN, les autorités militaires et le monde combattant d'Algérie se mobilisent pour rendre un hommage solennel aux trois victimes et élever de vigoureuses protestations. C'est ainsi qu'il est décidé qu'une cérémonie sera organisée à Alger le 13 mai 1958, dans l'après-midi, au pied du monument aux morts de la ville. Partout ailleurs en Algérie des cérémonies identiques sont prévues.
A Alger, le jour dit, une foule se rassemble au pied du Plateau des Glières où se trouve le monument aux morts et les autorités ont bien du mal à venir déposer leurs gerbes.
Différents mouvements politiques, animés par les réseaux gaullistes et des associations d'étudiants mobilisent alors la foule et l'entrainent à l'assaut du bâtiment du Gouvernement général, situé juste au-dessus du monument : il ne reste plus que quelques heures à vivre à la IVème République.

SOLDIS ALGERIE : Association nationale pour la mémoire des militaires français portés disparus en Algérie


 

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- "Succession des évènements ou plutôt des opérations à l'origine de la manifestation du 13 mai 1958"
Extrait du livre "Vérités pour l'histoire" "Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie II"  de Jean-Claude PEREZ :

"Le Capitaine ALLARD commande un quartier tout près de la frontière tunisienne, pas loin d’un cantonnement de fellaghas situé en territoire tunisien. Pas loin de Sakieh-Sidi-Youcef. Dans la nuit du 10 au 11 janvier 1958, il est informé par son commandant de secteur, d’une tentative de passage de la frontière par une bande rebelle. On lui certifie que le renseignement est parfaitement recoupé. En conséquence il reçoit l’ordre de monter une embuscade et d’intercepter le détachement ennemi. Pour le capitaine ALLARD, ce n’est pas un problème. C’est un officier aguerri, il dispose d’un effectifs de soldats expérimentés. Il sélectionne 43 hommes du 23ème R.I. et du 18ème Dragon. Pour ces hommes courageux et entrainés, c’est suffisant pour monter une embuscade.

Mais surprise ! Il tombe sur une force de 300 fellaghas ! 3 katibas fortement armées. C’est, certes, un traquenard. Mais ce sont nos soldats qui y tombent ! Car le renseignement était un piège tendu par le F.L.N. et par la Tunisie, 300 hommes ont passés la frontière. Ils disposent de toute la logistique conventionnelle : liaisons radio, renseignements fournis par l’armée tunisienne. Par dessus le marché ces 300 hommes sont véhiculés par des camions de la garde nationale tunisienne jusqu’à la frontière .

L’accrochage est dur. Les fells sont repoussés avec de lourdes pertes. Mais ils sont protégés dans leur repli vers la Tunisie par des tirs de mitrailleuses et de mortiers qui partent des crêtes tunisiennes. 14 de nos soldats sont tués. Et surtout, 4 hommes sont faits prisonniers par le FLN. Ils sont emportés en territoire tunisien. Parmi eux, RICHOMME, DECOURTREIX du 23ème R.I. et FEUILLEBOIS du 18ème Dragon .

...... A la suite de ce drame, le colonel DUVAL commandant de l’aviation du Corps d’armée de Constantine, ordonne l’intensification des opérations de reconnaissance sur la Tunisie, tout près de la frontière.

...... Le général JOUHAUD, commandant l’aviation en Algérie, demande à son supérieur, le général SALAN, de solliciter du général Ely, chef d’état-major général de l’armée, l’autorisation de déclencher un raid de riposte. Le général Ely ne peut donner cet ordre sans l’accord de son gouvernement. Il transmet très vite, cependant, son feu vert pour un raid de représailles. Le gouvernement de la IVème République est donc d’accord. Se déclenche alors le raid contre la base ennemie de Sakiet-Sidi-Yousef, le 8 février 1958.

...... Tout s’accélère tragiquement à partir du 9 mai 1958. Le FLN annonce l’exécution de trois soldats français : René DECOUTREIX, Robert RICHOMME du 23ème R.I. et Jacques FEUILLEBOIS du 18ème Dragon. L’assassinat de ces hommes s’est accompli le 30 avril 1958. A Alger, c’est l’horreur ! La rage évolue vers la haine. Nous réclamons justice. Nous réclamons vengeance. Alger explose ! Alger se jette dans la rue, en masse, et demande que l’on venge nos trois soldats assassinés ! Alger veut mettre à bas un gouvernement qui passe son temps à baisser culotte devant les terroristes de l’anti-France.

C’est dans ces circonstances que s’est déclenchée la manifestation du 13 mai. Ce n’est que les jours suivants que s’est faite la récupération de ce mouvement populaire de fraternisation avec ses conséquences dramatiques.

 

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 RICHOMME 13 Mai 1958

Soldat RICHOMME, prisonnier du FLN, exécuté en Tunisie le 13 mai 1958

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