4.3 - 20 août 1955 - les massacres dans le Constantinois : El Halia ... Philippeville

 III - Histoire et récits - De 1945 à 1962 les évènements   

5 - Témoignage d'un internaute reçu 2017 " Hodie mihi Cras tibi" ( Moi aujourd'hui Toi demain)

A Constantine, dans la capitale de l'Est algérien, c'est par l'assassinat du neveu de Ferhat Abbas que commence la journée sanglante du 20 août 1955.

Là, il ne s'agit pas d'un attentat aveugle. Ben Tobbal a donné l'ordre d'abattre Abbas Allouah, conseiller municipal de Constantine, qui est tué dans sa pharmacie, rue Clemenceau, par Tombouctou, un immense militant noir.

Et c'est la folie dans toute la ville. Des bombes explosent un peu partout. Au restaurant Gambrinus, rue Caraman, la rue la plus commerçante dont les trottoirs sont toujours bondés de promeneurs, de badauds, c'est une grenade qui éclate. Au milieu des tables renversées les gémissements succèdent aux cris. Les blessés se traînent dans une mare de sang. Un gosse de dix ans, la tête ensanglantée, poussent des hurlements inhumains. Une autre grenade éclate au cinéma ABC. C'est la panique.

(L'intitulé est une adaptation d'un verset biblique de l’Ecclésiastique (38,20)
La version originale est " mihi heri et tibi hodie : moi hier et toi aujourd'hui. Le mort s'adresse au vivant. S.G

 

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