4.10 - Biographie et publications de Boualem SANSAL

XI - Bibliothèque - Livres

1 -  Biographie

2 - Publications et Prix littéraires

3 - Lettre à un Français sur le monde qui vient paru dans "Le Figaro" le 16 septembre 2015
 

 

1 - Biographie

Boualem Sansal est né le 15 octobre 1949 à Theniet El Had, un petit village dans l’Ouarsenis. (point vert sur la carte)

 

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Il habite près d'Alger dans la ville de Rocher Noir. (cercle rouge sur la carte ci-dessous)

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Il reçoit une formation d’ingénieur  à l’École nationale polytechnique d’Alger puis obtient un doctorat en économie. Tour à tour enseignant à l'université, consultant, chef d'entreprise, puis haut fonctionnaire au ministère de l’Industrie, il est limogé en 2003 pour ses prises de position critiques contre le pouvoir en place, particulièrement contre l'arabisation de l'enseignement.

Il commence pourtant à écrire en 1997, alors que la guerre civile bat son plein. Il cherche à entrer dans l'esprit de ses compatriotes, pour tenter de comprendre puis d'expliquer ce qui a mené à l'impasse politique, sociale et économique de son pays, et à la montée de l’islamisme.

Boualem Sansal entre en littérature grâce à son amitié avec l'écrivain Rachid Mimouni, qui l'incite à écrire.

Écrivain algérien, il est principalement romancier mais aussi essayiste, censuré dans son pays à cause de sa position très critique envers le pouvoir en place. Il habite, toujours, néanmoins en Algérie, considérant que son pays a besoin des artistes pour ouvrir la voie à la paix et à la démocratie.

Il est en revanche très connu en France, en Allemagne et en Israël, pays dans lesquels ses romans connaissent un grand succès et où il a reçu de nombreux prix.

Boualem Sansal : « En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l’amour pouvait oser pareil défi. Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants".    

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XI - Bibliothèque - Livres

2 - Publications et prix littéraires

 1999

« Le Serment des Barbares » salué par la critique et le public.
Ce roman francophone est publié chez Gallimard - C'est son premier roman

Prix littéraires :
 - Prix du Premier roman
- Prix Tropiques

 

 

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Sous la forme d'un roman policier, Boualem Sansal, haut fonctionnaire algérien, signe un réquisitoire enflammé, au style puissant et généreux contre l'histoire du dernier demi-siècle en Algérie. Deux hommes sont assassinés. Moh est un parrain de la région, richissime, intouchable, mouillé dans tous les trafics, toutes les corruptions et Abdallah Bakour, un pauvre type, un anonyme. Cette deuxième enquête est confiée à Larbi, un vieux flic usé. En remontant les pistes, il démonte petit à petit les rouages de la dérive du pays. Ce premier roman remarqué par la critique est décrit par l'éditeur comme une épopée rabelaisienne dans l'Algérie d'aujourd'hui.

Cela se passe à Rouïba. Les gens meurent « comme des mouches » laissant les survivants en pleine détresse au milieu d’une corruption qui sévit partout. Barbares, islamistes, flics charognards, obscures forces du pouvoir, toute la société est malade et chaque individu contaminé (extraits de l’Express).

Là comme partout en Algérie, on peut mesurer la métamorphose des villes et des hommes que ces trente dernières années ont transfigurés tragiquement. Abdallah, parti travailler en France et de retour au pays, ne reconnait plus ni la terre ni les siens. « J’ai laissé un paradis, je retrouve un enfer » confie-t-il à son frère, ressassant les souvenirs d’une période heureuse où il travaillait au service des colons.

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XI - Bibliothèque - Livres 

2000

" L'Enfant fou de l'arbre creux" publié chez Gallimard.

Prix littéraires
-
Prix Michel Dard 2001

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Dans le sinistre bagne de Lambèse, en Algérie, de nos jours, deux détenus condamnés à mort dialoguent : un Français, Pierre Chaumet, et un Algérien, Farid.

 Pierre est né en 1957, à Vialar. Revenu clandestinement en Algérie afin de retrouver sa mère, qui l'a abandonné à sa naissance, il a découvert un pays qui n'en finit pas de vivre avec des fantômes. Il a découvert, surtout, des vérités dangereuses sur certains aspects de la guerre d'Indépendance.

Farid, lui, a participé aux atrocités commises par les islamistes ou par ceux qui les ont cyniquement utilisés.

Pendant que Pierre et Farid discutent de la vie et de l'Algérie, une commission internationale des droits de l'homme s'apprête à visiter le pénitencier. L'administration de Lambèse est sur les dents...

On retrouve ici la verve rabelaisienne, l'humour féroce, les morceaux de bravoure hilarants et caustiques qui faisaient le prix du Serment des barbares. À la fois réquisitoire et satire, le roman étonne et réjouit par sa truculence, sa verve iconoclaste et sa profondeur, loin des clichés larmoyants et des plaidoyers emphatiques sur les droits de l'homme et l'Algérie contemporaine.

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2003

« Dis-moi le Paradis»
Publié chez Gallimard. C'est son troisième roman

 

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"Au Bar des Amis, sur les hauteurs de Bab el-Oued, on discute beaucoup. On y refait le monde en général, et l'Algérie en particulier.

Le patron, Ammi Salah, ancien fellagha revenu de tout, accepte que son établissement se transforme chaque jour en agora tapageuse. Chacun a son histoire à raconter, sa vision de l'avenir ou du passé à faire valoir ou à inventer.

De ces tonitruantes controverses émerge plus particulièrement l'histoire de Tarik, l'un des habitués, médecin dans un hôpital d'Alger. Tarik raconte comment il a récemment traversé l'Algérie en compagnie de deux de ses cousines, revenues de l'étranger pour aller voir leur mère mourante dans le sud du pays.

Un personnage mystérieux incarne le désarroi du peuple algérien : c'est un enfant mutique recueilli en route par Tarik, qui garde les yeux grands ouverts sur un passé indicible. Le voyage permet à Tarik de dresser un inventaire de l'Algérie contemporaine, entre farce et cauchemar, et son récit autorise les ivrognes volubiles du Bar des Amis à déployer leurs précieux commentaires."

 

On retrouve ici la verve rabelaisienne de Boualem Sansal, ses critiques cinglantes ou cocasses, son exceptionnelle vitalité littéraire.

Il s'agit d'une description de l'Algérie post-colonisation, à travers les portraits de personnages que rencontre le personnage principal, Tarik, lors de son voyage à travers ce pays.

Le ton est très critique envers le pouvoir algérien, se moquant de Boumediene, critiquant ouvertement la corruption à tous les niveaux de l'industrie et de la politique, l'incapacité à gérer le chaos qui a suivi l'indépendance, et attaquant parfois violemment les islamistes.

 

Ce livre est l'une des raisons qui ont conduit le pouvoir à limoger l'auteur de son poste de haut fonctionnaire au ministère de l'Industrie algérien.

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2005

S'inspirant de son histoire personnelle, il écrit  "Harraga "  son quatrième roman,  publié chez Gallimard,

 

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C’est le roman de la reconnaissance. Harraga signifie « brûleur de route », surnom que l'on donne à ceux qui partent d’Algérie, souvent en radeau dans des conditions dramatiques, pour tenter de passer en Espagne.

Pour la première fois, les personnages principaux sont deux femmes : Lamia, médecin pédiatre qui vit dans la misère à Alger, et Cherifa qu'elle recueille alors que cette dernière est enceinte de cinq mois.

Encore une fois, le ton est très critique envers le pouvoir algérien : l'argent du pétrole coule à flots, mais, l'argent étant accaparé par une minorité de dirigeants, le peuple est dans la misère et les jeunes vont tenter leur chance ailleurs, pendant que ceux qui ne peuvent pas partir restent dans la misère et la peur.

Une maison que le temps ronge comme à regret. Des fantômes et de vieux souvenirs que l'on voit apparaître et disparaître. Une ville erratique qui se déglingue par ennui, par laisser-aller, par peur de la vie.

Un quartier, Rampe Valée, qui semble ne plus avoir de raison d'être. Et partout dans les rues houleuses d'Alger, des islamistes, des gouvernants prêts à tout, et des lâches qui les soutiennent au péril de leur âme.

Des hommes surtout, les femmes n'ayant pas le droit d'avoir de sentiment ni de se promener. Des jeunes, absents jusqu'à l'insolence, qui rêvent, dos aux murs, de la Terre promise.

C'est l'univers excessif et affreusement banal dans lequel vit Lamia, avec pour quotidien solitude et folie douce. Mais voilà qu'une jeune écervelée, arrivée d'un autre monde, vient frapper à sa porte. Elle dit s'appeler Cherifa, s'installe, sème la pagaille et bon gré mal gré va lui donner à penser, à se rebeller, à aimer, à croire en cette vie que Lamia avait fini par oublier et haïr.

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2007

- « Petit éloge de la mémoire : Quatre mille et une année de nostalgie "  est un récit épique de l'aventure berbère.

 

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" C'est le plus lointain, celui que j'aime à explorer, qui me donne le plus de frissons.

Écoutez-moi raconter mon pays, l’Égypte, la mère du monde.

Remplissez bien votre clepsydre, le voyage compte quatre mille et une années et il n'y a pas de halte.

Jadis, en ces temps forts lointains, avant la Malédiction, j'ai vécu en Égypte au pays du Pharaon. J'y suis né et c'est là que je suis mort, bien avancé en âge... "

 

2007
Première parution chez Gallimard

"Le village de l'Allemand ou le journal des frères Schiller"

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Prix littéraires :

- Grand Prix  RTL- LIRE 2008
- Grand Prix SGDL du roman 2008
- Prix LOUIS-GUILLOU 2008
- Prix NESSIM HABIF 2008

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Prix littéraire du Comité VERITAS 2008 au Palais des Congrès à NICE

Les narrateurs sont deux frères nés de mère algérienne et de père allemand. Ils ont été élevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne , tandis que leurs parents restaient dans leur village d'Aïn Deb, près de Sétif.

En 1994,  le G.I.A. massacre une partie de la population du bourg. Pour les deux fils, le deuil va se doubler d'une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père, cet Allemand qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid .....

Basé sur une histoire authentique, le roman propose une réflexion véhémente et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers le regard d'un jeune Arabe qui découvre avec horreur la réalité de l'extermination de masse; la sale guerre des années 1990 en Algérie; la situation des banlieues françaises, et en particulier la vie des Algériens qui s'y trouvent depuis deux générations dans un abandon croissant de la République.

"A ce train, dit un personnage, parce que nos parents sont trop pieux et nos gamins trop naïfs, la cité sera bientôt une république islamique parfaitement constituée. Vous devrez alors lui faire la guerre si vous voulez seulement la contenir dans ses frontières actuelles." 

Sur un sujet aussi délicat, Sansal parvient à faire entendre une voix d'une sincérité bouleversante

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2008

 « Poste restante Alger : Lettre de colère et d'espoir à mes compatriotes Publié chez Gallimard


C'est une lettre ouverte à ses compatriotes qui est restée censurée dans son pays. Après la sortie de ce pamphlet, il est menacé et insulté mais il décide de rester en Algérie.

 

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" En France, où vivent beaucoup de nos compatriotes, les uns physiquement, les autres par le truchement de la parabole, rien ne va et tout le monde le crie à longueur de journée, à la face du monde, à commencer par la télé.

Dieu, quelle misère ! Les banlieues retournées, les bagnoles incendiées, le chômage endémique, le racisme comme au bon vieux temps, le froid sibérien, les sans-abri, l'ETA, le FLNC, les islamistes, les inondations, l'article 4 et ses dégâts collatéraux, les réseaux pédophiles, le gouffre de la sécurité sociale, la dette publique, les délocalisations, les grèves à répétition, le tsunami des clandestins...

Mon Dieu, mais dans quel pays vivent-ils, ces pauvres Français ? Un pays en guerre civile, une dictature obscure, une République bananière ou préislamique ?.

À leur place, j'émigrerais en Algérie, il y fait chaud, on rase gratis et on a des lunettes pour non-voyants "

 

L'auteur passe en revue les grands évènements de l'histoire moderne de l'Algérie et évalue leurs conséquences sur la vie contemporaine . Il décrypte ce que le pouvoir en place appelle les constantes nationales, dogme concernant le caractère fondamentalement et musulman du peuple algérien  

Avec “ce cri de colère et d’espoir”, Boualem Sansal s’adresse à ses compatriotes pour les sortir des conditionnements qui les empêchent de voir leur pays et leur histoire avec la lucidité qu’il leur souhaite depuis ses livres précédents.

Comme à son habitude, Boualem Sansal s’exprime avec un langage direct, haletant, sans effets de style. On le lit d’un trait. On le comprend sans peine. On admire ce que peut être le discours d’un homme libre dans un pays où la pensée et le jugement sont depuis si longtemps chloroformés.

Cette liberté de ton peut être aussi bien un exemple hors d’Algérie, en France par exemple, où la pensée est aussi souvent corsetée dans les groupes d’appartenance. Il suffit de transposer certains chapitres pour en être persuadé.

A sa manière, ce livre franchit la Méditerranée. C’est un bol d’air qui nous vient de l’Ouarsenis.

 

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En mars 2008, il choisit de se rendre au Salon du Livre de Paris, malgré la polémique soulevée dans le monde arabe quant au choix d'Israël comme invité d'honneur et l'appel au boycott venant des pays arabes et de certains intellectuels.

Il s'en explique par la formule : « Je fais de la littérature, pas la guerre », et en ajoutant : « La littérature n'est pas juive arabe ou américaine, elle raconte des histoires qui s'adressent à tout le monde. »

Ce choix aggrave sa situation en Algérie.

 


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 2011

Rue Darwin
Un nouveau roman. C'est l'histoire d'une famille prise dans la guerre d’Algérie.

Prix littéraires
- Prix de la Paix des libraires allemands pour la manière dont il "critique ouvertement la situation politique et sociale de son pays - Juin 2011
- Prix du Roman arabe avec l'opposition des ambassadeurs arabes qui financent le Prix  - Juin 2012


Rue Darwin

 

"Après la mort de sa mère, Yazid, le narrateur, décide de retourner rue Darwin dans le quartier Belcourt, à Alger. «Le temps de déterrer les morts et de les regarder en face» est venu.

Une figure domine cette histoire : celle de Lalla Sadia, dite Djéda, toute-puissante grand-mère dont la fortune s’est bâtie à partir du bordel jouxtant la maison familiale. C’est là que Yazid a été élevé, avant de partir pour Alger.

L’histoire de cette famille hors norme traverse la grande histoire tourmentée de l’Algérie, des années cinquante à aujourd’hui. Encore une fois, Boualem Sansal nous emporte dans un récit truculent et rageur. Les héros y sont les Algériens, déchirés entre leur patrie et une France avec qui les comptes n’ont toujours pas été soldés.

Il parvient à introduire tendresse et humour jusque dans la description de la corruption, du grouillement de la misère, de la tristesse qui s’étend…"

C'est un livre très personnel, écrit trois mois après la mort de sa mère. Le personnage de Yaz ressemble beaucoup à Boualem Sansal. Par ailleurs, la rue Darwin (en bleu sur le plan ci-dessous) est une rue où l'auteur a vécu dans son enfance, à cent mètres de la maison d'Albert Camus.

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Boualem Sansal est également connu pour ses propos critiques envers toute forme de religion, et l'islam en particulier : « La religion me paraît très dangereuse par son côté brutal, totalitaire. L'islam est devenu une loi terrifiante, qui n'édicte que des interdits, bannit le doute, et dont les zélateurs sont de plus en plus violents. Il faudrait qu'il retrouve sa spiritualité, sa force première. Il faut libérer, décoloniser, socialiser l'islam»

 

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En février 2012 il fait partie du jury de la Berlinale 2012.

En mai 2012, il participe à la troisième édition du Festival international des écrivains à Jérusalem, suscitant de nombreuses critiques dans le monde arabe. Il fait un récit plein d'humour de son voyage.

 


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 2013

« Gouverner au nom d’Allah ».

Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe

Prix littéraires
- Prix coup de coeur du POINT 2013
- Prix JEAN-ZAY 2013
- Grand Prix de la Francophonie décerné par l'Académie française doté de 20 000 euros
Ce prix est « destiné à couronner l’œuvre d’une personne physique francophone qui, dans son pays ou à l’échelle internationale, aura contribué de façon éminente au maintien et à l’illustration de la langue française ».

Prix du Comité VERITAS 2013

 

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«Nous les avons accueillis avec sympathie, un brin amusés par leur accoutrement folklorique, leur bigoterie empressée, leurs manières doucereuses et leurs discours pleins de magie et de tonnerre, ils faisaient spectacle dans l'Algérie de cette époque, socialiste, révolutionnaire, tiers-mondiste, matérialiste jusqu'au bout des ongles, que partout dans le monde progressiste on appelait avec admiration "la Mecque des révolutionnaires".

Quelques années plus tard, nous découvrîmes presque à l'improviste que cet islamisme qui nous paraissait si pauvrement insignifiant s'était répandu dans tout le pays.»

Après avoir brossé un tableau d'ensemble des courants musulmans, Boualem Sansal s'interroge sur les acteurs de la propagation de l'islamisme : les États prosélytes, les élites opportunistes, les intellectuels silencieux, les universités, les médias, «la rue arabe»... Il questionne aussi l'échec de l'intégration dans les pays d'accueil des émigrés.

Ainsi, l'islamisme arabe tend à s'imposer, mal évalué par les pouvoirs occidentaux qui lui opposent des réponses inappropriées, tandis que les femmes et les jeunes, ses principales victimes, sont de plus en plus à sa merci.

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Boualem Sansal, devenu l'une des grandes voix de la littérature algérienne, propose une synthèse engagée, précise, documentée, sans pour autant abandonner les prises de position humanistes intransigeantes qui, au fil de ses romans, l'ont amené à dénoncer à la fois le pouvoir militaire algérien et le totalitarisme islamiste. 

 


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2015

« 2084 La fin du monde » publié chez Gallimard

Prix littéraires
-
Grand prix du roman de l'Académie française - 2015

 

 

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L'Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, «délégué» de Yölah sur terre. Son système est fondé sur l'amnésie et la soumission au dieu unique.

Toute pensée personnelle est bannie, un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions.

Le personnage central, Ati, met en doute les certitudes imposées. Il se lance dans une enquête sur l'existence d'un peuple de renégats, qui vit dans des ghettos, sans le recours de la religion.

Boualem Sansal s'est imposé comme une des voix majeures de la littérature contemporaine. Au fil d'un récit débridé, plein d'innocence goguenarde, d'inventions cocasses ou inquiétantes, il s'inscrit dans la filiation d'Orwell pour brocarder les dérives et l'hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties.

 

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Boualem Sansal dédicace son dernier livre  - Congrès du Cercle algérianiste Carcassonne novembre 2015

 

"Comment les convaincre quand ils sont convaincus que leur place au paradis est retenue et les attend comme une suite dans un palace ?" s'interroge Ati, le personnage central de cette parabole sardonique et désespérée.

Boualem Sansal s'en prend aux ravages des religions  lorsqu'elles se radicalisent. Il fallait bien du talent, et un certain courage, pour moquer par le roman "la foi sans questions".... 

Contre  la surveillance généralisée, et surtout, contre la bêtise, une grande voix s'élève près d'Alger.

Pour lui rendre hommage, Gallimard  publie simultanément dans sa collection "Quarto" l'œuvre romanesque de Boualem Sansal de 1999 à 2011.


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3 - Lettre à un Français sur le monde qui vient paru dans "Le Figaro" le 16 septembre 2015

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Envoi de Avner Falk - USA

 

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