5.8 - Journée nationale des Harkis le 25 septembre

VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs 

1 - Message aux Harkis - Journée nationale d'hommage le 25 septembre 2011 - Marc Laffineur

2 - Ce 25 septembre 2014 : hommage aux Harkis d'Eric Wagner

3 - Papeete rend un hommage aux Harkis - 25 Septembre 2015

4 - Message du colonel Abd el Aziz Meliani 25 septembre 2016

 

 

1 - Message aux Harkis - Journée nationale d'hommage le 25 septembre 2011 - Marc Laffineur

Message à l'occasion de la Journée nationale d'hommage

aux Harkis et autres membres des formations supplétives

25 septembre 2011

 

Nous rendons aujourd'hui un hommage solennel aux Harkis et aux membres des formations supplétives qui ont servi la France tout au long de la guerre d'Algérie.

Le 25 septembre 2001, il y a 10 ans, lors d'une "journée nationale d'hommage aux Harkis", monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République, adressait à ces derniers et à leurs familles un message solennel "de respect, d'amitié et de reconnaissance".

Cette journée fut pérennisée deux ans plus tard par son inscription au calendrier commémoratif, comme "journée nationale".

Il aura donc fallu attendre presque 40 ans pour que la Nation affirme véritablement toute sa reconnaissance envers les Harkis, les membres des troupes supplétives et, plus largement, envers tous les musulmans d'Algérie qui firent le choix de la France durant ces terribles années.

Tous ceux que l'on englobe désormais sous le vocable "harkis" s'illustrèrent en Algérie avec dévouement et ardeur aux côtés de l'armée française, de 1954 à 1962, pour défendre les idéaux de notre pays, leurs terres, et protéger leurs familles.

En agissant ainsi, ils marchaient sur les traces de leurs pères, de leurs grands-pères qui, aux heures tragiques de notre histoire, entre 1914 et 1918 puis entre 1939 et 1945, contribuèrent vaillamment à la sauvegarde de notre pays et de l'honneur du drapeau français, écrivant en lettres de sang certaines des plus belles pages de l'Histoire de France.

Comme eux, leurs fils et petits-fils ne déméritèrent pas. Civils pour la plupart, armés par la France afin d'assurer la sécurité de points stratégiques, de villages ou de zones parfois plus étendues, mais aussi de participer à des opérations militaires. Ces hommes firent face durant la guerre fratricide que fut, pour eux, la guerre d'Algérie, restant indéfectiblement fidèles à la France, jusque dans l'adversité la plus tragique.

Ils peuvent en être fiers et nous en sommes infiniment fiers.

La fin des combats ne marqua pas pourtant la fin de leurs souffrances. Bien au contraire, ai-je envie de dire !

Ceux qui restèrent au pays, y compris par choix, furent les premières victimes de l'opprobre de leurs compatriotes. Un destin souvent funeste les attendait, dont le tragique souvenir hante toujours nos mémoires.

Des milliers d'autres allaient connaître l'exil. Abandonnant leur terre natale, parfois leur famille, ils traversèrent la Méditerranée pour commencer une nouvelle vie dans une France qu'ils ne connaissaient pas, ne les attendait pas, voire n'en voulait pas 

Par le courage qu'il leur a fallu pour choisir la France, par les souffrances et les sacrifices consentis, par les épreuves endurées pour Elle ou à cause d'Elle, et par la fierté et la dignité dont ils ont toujours fait preuve, les Harkis ont bien mérité de la Nation.

Ils nous ont appris la volonté, l'honneur et la fidélité. Leur histoire est notre histoire.

Que leur engagement, leur don de soi, leur sens du renoncement restent à jamais un exemple pour tous les Français, et notamment pour les jeunes générations.

Même si nous savons bien, les uns et les autres, que cette commémoration qui nous réunit aujourd'hui n'a pas la force de guérir à elle seule leurs blessures, au moins a-t-elle le mérite de rappeler le drame des Harkis, qui demeure méconnu du public, et d'affirmer leur appartenance pleine et entière à la nation française.

Honneur aux anciens Harkis !

Vive la République !

Vive la France !

Marc LAFFINEUR

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VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

 

2 - Ce 25 septembre 2014 : hommage aux Harkis d'Eric Wagner

Journée nationale d’hommage aux Harkis depuis 1999 (après 37 ans de silences et oublis d’Etat !).

Ils ont bien mérité de la Patrie, de la mémoire collective de la France, de son Histoire bimillénaire. Ils ont bien mérité de leurs compatriotes (tout au moins de ceux qui ne confondent pas valeur d’un engagement volontairement consenti et dénigrements faciles…).

De 1954 à 1962 ils ont fait le choix de la France, ne signifiant pas par ce choix là qu’ils oblitéraient l’indépendance de l’Algérie, mais celle liée à la France, pas celle d’une fracture/rupture et ses corollaires.

Celle dont ils ne voulaient surtout pas, qu’ils rejetèrent s’engageant dès lors en tant que Harkis ou assimilés, c’est celle voulue par le FLN dont ils appréhendaient les contours dans le bled et dans les villes par la violence extrême de ses groupes armés, celle d’une dictature à venir.

Une dictature à naître dès le départ de la France mais déjà dans l’œuf au début de la lutte armée qui pour s’imposer n’hésitait pas à utiliser envers tous les récalcitrants, la terreur, le terrorisme, créant aux seules fins du but à atteindre, les conditions de la répression pour séparer par un torrent de sang les communautés algériennes.

Confère les massacres du Constantinois du 20 août 1955, les bombes dans des lieux publiques de l’année de terreur 1956 à Alger, et sommet de barbarie dont le GIA des années noires de la décennies 90 fut un terrible élève, les massacres d’Oran du 05 juillet 1962 (700 morts civils Pieds-Noirs entre 9h et 17h, l’armée française sur ordre au plus haut sommet de l’Etat restant armes aux pieds, à de rares exceptions près, en situation de non assistance à nationaux civiles en danger !).

Ce que Camus, craignant le pire à venir dénonça très tôt, vainement, dans l’espoir de la survie d’une Algérie plurielle et fraternelle lors de son appel à la Trêve Civile à Alger en 1956…

Mais Camus fut ostracisé, se tut… puis mourut en janvier 1960 ne voyant pas le naufrage de sa terre natale mais douloureusement le subodorant.

Et le petit peuple des Français d’Algérie, viscéralement attaché à sa terre algérienne et à la France fut ethniquement épuré de juin à décembre 1962 (les funestes pourparlers d’Evian n’ayant rien garanti…) par une politique très tôt décidé par le FLN mais camouflée (stratégie mondialiste oblige) tel que finirent par l’admettre 2 personnalités historiques du FLN toujours en vie : Hocine Aït Ahmed (leader indépendantiste qui dès 1963 entra en guerre contre l’Alger de Ben Bella et de Boumediene), Mohamed Harbi (historien Algérien, membre du directoire du FLN). Ce que confirma dans des écrits le grand écrivain Algérien francophone, digne héritier de Camus, édité lui aussi chez Gallimard, Boualem Sansal…

Alors, les Harkis et autres fidèles à la France qui renia sa parole donnée (celle de la 5ème République naissante aujourd’hui à bout de souffle ne finissant pas de solder les mauvais comptes du 19 mars 1962) préférant le déshonneur plutôt que de tenir ses promesses (choix que certains hommes d’honneur ne firent pas même s’ils subirent opprobre, condamnations, relégations), les Harkis donc luttèrent pour que ce cruel destin de l’Algérie n’arrive pas. Mais il arriva et ils furent désarmés, lâchement abandonnés par l’amère Patrie et dès lors livrés aux couteaux de leurs ennemis. Ils payèrent au prix fort leur fidélité, celui du sang versé par 80 000 d’entre eux massacrés dès juin 1962 par le FLN et les marsiens (les combattants de la dernière heure qui voyant le vent tourner se « rachetèrent » pour préserver leur avenir en assassinant dans les plus horribles conditions à tour de bras). Ces chiffres sont ceux retenus par les historiens reconnus de la guerre d’Algérie (JJ Jordi, G Pervillé entre autres).

Ceux qui malgré les évènements, les consignes (sous la présidence du gl De Gaulle) purent être recueillis en France, furent oubliés, ostracisés, parqués, leurs enfants pour beaucoup en situation d’échec (sur les Harkis, lire le livre du sociologue Mohand Hamoumou « et ils sont devenus Harkis »). Mais ils gardèrent dignité et têtes hautes.

Aujourd’hui 25 septembre, la Nation leur rend hommage.

Et moi, enfant de l’Algérie d’alors, je m’y associe, leur dis merci, leur témoigne, ainsi qu’à leurs descendants, ma gratitude.

Eric Wagner


VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

2 - Papeete rend un hommage aux Harkis - 25 Septembre 2014 et 2015

 

Hommage rendu aux Harkis le 25 septembre 2014 à Papeete

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Algérie

 

Le Secrétaire général du Haut-Commissariat, Gilles Cantal, a présidé ce jeudi 25 septembre 2014, la cérémonie organisée à l'occasion de la journée nationale d'hommage aux Harkis et aux autres membres des formations supplétives de la guerre d'Algérie.

A ses côtés, signalons la présence de René Temeharo, ministre de la jeunesse et des sports, chargé des relations avec l’Assemblée de la Polynésie française et le Conseil économique, social et culturel, représentant le Président de la Polynésie française; de Vaiata Friedman, deuxième vice-présidente de l’Assemblée de la Polynésie française; de Daniel Teaha, deuxième adjointe au Maire de Papeete: du médecin chef Damien Lejeune, représentant le Commandant supérieur des forces armées en Polynésie française (Comsup) et de Terainui Hamblin, première vice-présidente du CESC.

Dans un message transmis pour l’occasion, le secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Kader Arif, a ainsi déclaré que “ces pages tragiques de notre histoire pourront ainsi non s’effacer, mais se tourner pour que s’écrive le chapitre de la justice et de la paix des mémoires.”

 

Hommage rendu aux Harkis le 25 Septembre 2015 à Papeete

 

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Le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française, Lionel Beffre, a présidé ce vendredi matin la cérémonie organisée à l'occasion de la journée nationale d'hommage aux Harkis et aux autres membres des formations supplétives de la guerre d'Algérie.

A ses côtés figuraient Albert Solia, ministre de l’équipement représentant le président de la Polynésie française, l’ingénieur en chef de 1ère classe Francis Contamin, représentant le Commandant supérieur des forces armées en Polynésie française et Angelo Frébault, président du Conseil économique, social et culturel.Au cours de cette cérémonie, le représentant de l’Etat a lu un  message de M. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire auprès du Ministre de la Défense dont voici quelques extraits.

“Aujourd’hui, en cette journée nationale qui leur est dédiée, nous voici réunis pour rendre hommage aux Harkis et à tous les membres des unités supplétives et assimilées.

Par cette cérémonie, la France témoigne une nouvelle fois de toute sa reconnaissance à ces hommes dont le sort douloureux est resté trop longtemps méconnu, oublié, effacé de la mémoire nationale (…)

En faisant le choix de la France durant la guerre d’Algérie, nombreux furent ceux qui souffrirent de l’arrachement à leur terre natale et d’une installation sur notre sol dans des conditions précaires. Pour ceux restés en Algérie, c’est souvent la mort qui les attendait (…)

La Nation toute entière leur exprime aujourd’hui son respect et son indéfectible soutien, conformément à la volonté du président de la République (...)

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VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs 

4 - Message du colonel Abd el Aziz Meliani 25 septembre 2016

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Aziz Meliani est né le 27 février 1935 à Guellal. C'est un  militaire et un homme politique. Adjoint au maire de Strasbourg de 1995 à 2000, il est depuis 2008 conseiller municipal.
Son arrière grand-père est venu en France pour la défendre ainsi que l'Alsace en 1870 avec 77 membres de sa tribu. Il n'en a ramené que 7.
Lui-même intègre Saint Cyr. En 1959 il apprend que son père le bachaga Meliani est assassiné. Il revient alors en Algérie. Puis retraité de l'armée il s'installe à Strasbourg.

 

 

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