7.6 - Général Raoul SALAN

 III - Histoire et récits - L'O.A.S.

1- Général Raoul SALAN : quelques éléments de sa biographie, ses distinctions, hommages, sa  bibliographie ...

2 - Hommage au Général Raoul SALAN par le Lieutenant Louis de Condé - 10 juin 2014 au cimetière de Vichy

3 - SALAN, d'Alain Gandy aux Éditions Perrin, par Jean Bastier

4 - TOULON - 28 août 2012 - Cérémonie de l'ADIMAD en hommage au Général Raoul SALAN

5 - Appel du général d'Armée Raoul SALAN - le Militaire le plus décoré de France.

 

 

1- Général Raoul SALAN : quelques éléments de sa biographie, ses distinctions, hommages, sa  bibliographie ...

Raoul Salan est né en 1899 à Roquecourbe dans le Tarn. Il est décédé en 1984 à Paris.

C’est le général le plus décoré de France.

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A Alger il participe au 13 mai 1958 et au Comité de salut public puis en 1961 au putsch des généraux.

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Partisan de l’Algérie française, il devient le chef de l’OAS (Organisation Armée Secrète) après l’échec du putsch.

Il est arrêté à Alger le 20 avril 1962 après 1 an de clandestinité.

Il est condamné par le Haut Tribunal militaire à la détention criminelle à vie. De gaulle qui veut que le général Salan soit fusillé, trouve ce verdict trop clément et exige la dissolution du tribunal le 27 mai 1962. Le général Jouhaud avait été condamné à mort par ce même tribunal le 13 avril précédent.

Le 8 décembre 1962, le général Salan est transféré en même temps que le général Jouhaud à la prison de Tulle où sont incarcérés les officiers généraux et supérieurs impliqués dans le combat pour l’Algérie française.

Le 15 juin 1968, dernier occupant de la prison de Tulle, il est libéré par la grâce présidentielle à la suite des évènements de mai 1968.


En 1982, à la suite de l’amnistie votée par le Parlement, il est réintégré dans ses prérogatives de général d’armée et de Grand-Croix de la Légion d’honneur

Le général Salan a participé à la 1ère et 2ème guerre mondiale, à la guerre d’Indochine, à la guerre d’Algérie.

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Décorations

Les Medailles Salan

Hommages.

Le 4 mars 2001, la ville de Toulon, dirigée par Jean-Marie Le Chevallier, maire issu du Front national, baptise un carrefour Général Raoul Salan - Libérateur de Toulon - le 26 août 1944. En 2005, la municipalité dirigée par Hubert Falco, issu de l'Union pour un mouvement populaire, renomme le carrefour en Colonel Salan - Libération de Toulon - 11 août 1944.

Il existe une avenue du Général Salan à Marignane (Bouches-du-Rhône), une rue du Général Salan à Blotzheim (Haut-Rhin), une place Général Salan à Saint-Seurin sur l'Isle (Gironde) et une rue Colonel Salan à Solliès-Ville (Var).

Bibliographie

Œuvres de Raoul Salan :

Mémoires Fin d’un empire (4 volumes), Éditions Presses de la Cité, 1970-74

  • Le sens d’un engagement, 1970
  • Le Viêt-minh mon adversaire, 1971
  • Algérie française, 1972
  • L'Algérie de Gaulle et moi, 1974

III - Histoire et récits - L'O.A.S.

2 - Hommage au Général Raoul SALAN au cimetière de Vichy  par le Lieutenant Louis de Condé -   10 juin 2014.

Après les présidents William Bénéjean qui a parlé au nom de l’ANFANOMA et Bernard Zeller, au nom de l’Association des Amis de Raoul Salan, je vais prendre la parole en tant que membre de l’ADIMAD (Association des anciens détenus politiques de l’Algérie française, et ancien combattant, membre de nombreuses associations.

 Mon Général,

Nous voici comme chaque année depuis 30 ans, réunis au cimetière de Vichy devant votre tombe, qui est devenue aussi celle de votre épouse, nous les fidèles, nous vos soldats, pour vous rendre hommage et témoigner notre reconnaissance.

Nous n’oublions pas, nous n’oublierons jamais votre illustre carrière qui aurait dû se terminer par l’obtention du bâton de Maréchal de France.

Car vous avez commandé en chef l’Armée française en Indochine, après le Maréchal de Lattre qui vous avait choisi pour lui succéder. Vous avez commandé en chef en Algérie, et quand vous avez été écarté du commandement par l’homme que vous aviez porté au pouvoir, la guerre d’Algérie était presque gagnée et vous aviez laissé une belle armée entre les mains de votre successeur le Général Challe.

Et vous le Général le plus décoré de l’Armée française, quand la trahison est devenue évidente et consommée, vous n’avez pas accepté qu’une province française et ses 10 millions d’habitants soit livrée à la barbarie à ces égorgeurs à ces poseurs de bombes à ces terroristes qui étaient quasiment vaincus. À la fin de la guerre d’Algérie, il ne restait chez les fellaghas que 8000 hommes en armes, un chiffre inférieur à celui des gangsters dans les rues de Paris actuellement.

Vous avez voulu sauver tous les habitants de ces 15 départements, tous les Arabes, tous les Kabyles qui avaient choisi en mai 58 d’être Français, des Français à part entière, et fiers de l’être.

Vous avez voulu sauver les Français d’Algérie, venus de métropole et de toute l’Europe, qu’on appela ensuite les Pieds Noirs, qui avaient forgé ce pays par la sueur et les larmes et voulaient rester et vivre sur leur terre natale.

Vous n’avez pas réussi, nous n’avons pas réussi. Mais vous avez sauvé l’honneur de l’Armée française et votre nom restera à jamais gravé dans l’histoire.

1 million de Français d’Algérie, contraints à l’exode, contraints au choix entre la valise ou le cercueil, vous doivent reconnaissance et gratitude. Les harkis, les moghaznis, les tirailleurs, tous ceux qui avaient porté l’uniforme de l’Armée française, ou servi dans l’administration française, eux et leurs familles, qui furent livrés sans défense aux fellaghas, 100 00 ou 150 000, le chiffre ne sera jamais connu, disparurent dans des souffrances atroces. Les survivants de ces familles, les rescapés vous doivent eux aussi la reconnaissance, car vous avez agi pour leur épargner le massacre.

Après les gaullistes, ceux qui se réclament de l’artisan en chef de la trahison et de l’abandon, ont succédé les héritiers des porteurs de valise, qui furent les complices des fellaghas.

Depuis 50 ans le budget militaire est constamment réduit, chaque année un peu plus, alors que l’armée française est présente sur de très nombreux théâtres d’opérations extérieures avec des moyens matériels souvent dérisoires et à bout de souffle. Les chefs d’état-major des 3 Armes ont menacé de démissionner si la ponction devait encore s’aggraver.

Mais nous apprenons bien pire encore. Depuis quelques jours, nous connaissons le projet monstrueux de nos gouvernants : Lors de la fête nationale du 14 juillet prochain, des contingents de l’armée communiste vietminh et de l’armée des fellaghas algériens doivent défiler sur les Champs-Élysées !

Qui nous l’a appris ? Kader Arif, sous-ministre des Anciens Combattants et de la mémoire, lequel, si vous ne le savez pas, est un fils de harki !

Nous dénonçons avec la plus grande énergie cette insulte abominable à tous les Anciens Combattants d’Algérie, aux soldats français morts pour la France en Indochine et en Algérie, à toute notre Armée, à tous les français d’Algérie, à tous les repliés les rapatriés, les dépatriés, à tous les harkis et leurs familles qui ont choisi la France et se sentent profondément français. C’est montrer un immense mépris pour tous les Français quelle que soit leur race, et leur religion, leur appartenance…

La protestation de tous les Français doit être unanime et vigoureuse. Exigeons la démission des chefs d’état-major de l’Armée, du gouverneur militaire de Paris, celui qui accompagne le Président durant le défilé ; exigeons la démission de Kader Arif, ce méprisable individu, et du ministre de la Défense. Entrons en résistance. Ne restons pas impassibles et impuissants devant cette nouvelle forfaiture.

Protestons par trous les moyens, courriers, téléphones, internet, par tous les moyens de communications connus ; demandons solennellement à toutes les associations d’anciens combattants de se mobiliser, ainsi qu’à toutes les associations des Français d’outre-mer. Chacun de nous est concerné.

Mon général, Général d’Armée Raoul Salan, inspirez-nous, pour que ce projet insensé et criminel ne soit jamais réalisé.

Mon général, inspirez-nous, pour que nous soyons écoutés.  

Louis91 Lieutenant Louis de CONDÉ (Beret vert sur la Photo)      
Cimetière de Vichy

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 Voir aussi cet article : ICI  et ICI


III - Histoire et récits - L'O.A.S.

3 - SALAN d'Alain Gandy aux Editions Perrin  par Jean Bastier

SALAN

d'Alain Gandy

(Editions Perrin)


Petit-fils d'un forgeron et d'un boulanger, Raoul Salan est né à Roquecourbe (Tarn), le village du petit-père Combes, le 10 juin 1899.
Son père était directeur des octrois et des régies municipales de Nîmes.

Reçu à Saint-Cyr, Salan est versé, après onze mois d'instruction, au 5ème d'infanterie coloniale, un régiment-martyr, le 25 juillet 1918.Très jeune officier, Salan se bat devant Verdun, en septembre 1918, tandis que dans l'ouest les Américains attaquent l'Argonne. Un jeune adjudant sert comme interprète dans une brigade américaine: Drieu La Rochelle.

En octobre, Salan attaque encore face aux mitrailleuses et aux gaz, dans la boue. Il est cité pour son héroïsme à I'ordre de sa division, et décoré. Des quarante-quatre hommes de sa section à la date du 19 octobre, il en reste 28 le 11 novembre.

En 1983, à la veille de mourir, le général demanda que l'on inscrive sur sa tombe exclusivement : ancien combattant de 14-18.

Pourtant que d'aventures dans la vie d'un homme qui, en d'autres temps, aurait eu le destin d'un maréchal de France ! La biographie d'Alain Gandy est passionnante et excellente, elle complète heureusement les quatre volumes des Mémoires de Raoul Salan (1).

En 1921, Salan commande un petit poste en Syrie, à la frontière turque, seul avec des tirailleurs, neuf mois de solitude ! Avec des Sénégalais, il attaque des dissidents à la baïonnette, le 24 octobre 1921. Il est très grièvement blessé. Mais Raoul Salan n'est pas seulement un héros, c'est un intellectuel hautement doué, à la manière de Juin ou de Lyautey.

1924, Salan part pour l’Indochine, dont il va devenir un des meilleurs spécialistes. Très vite, il apprend l’Annamite, le Laotien, lit une masse de livres sur le pays. Affecté à la frontière de  Chine, il passe trois mois sur une pirogue pour atteindre son poste. Il se livre à des travaux de linguistique, étudiant les dialectes. Il va rédiger un Manuel de lecture pour l’enseignement de la langue Lu et Youne avec traduction correspondante en langue laotienne ! Gandy fait revivre admirablement les journées du jeune officier forant des puits, construisant des routes, créant un troupeau de chevaux, car les efforts des porteurs lui avaient parus intolérables. Le soir, il parle de religion avec les bonzes. Les indigènes l'aiment.

1938, Salan est au Service de Renseignements du Ministère des colonies, avec Mandel. Ils organisent en Éthiopie des maquis, qui feront la guerre aux Italiens. Déguisé en journaliste, Raoul Salan part pour une mission secrète. La guerre; il arrive au front le 21 mai 1940, à, la tête d'un bataillon de Sénégalais qui se battront avec un héroïsme incroyable, pour tenir à tout prix sur la Somme. Après plusieurs combats sous les Stuka, sans jamais faiblir, avec I'appui  de chars  Somua un jour, le Bataillon Salan tient solidement Bressuire le 20 juin 1940 !

A vichy au Service de Renseignements des colonies, Salan se dévoue; il organise même une liaison avec ses collègues britanniques à Londres par pigeons voyageurs !

En 1942 et 1943, il est en Afrique où il retrouve son ami de Sainr-Cyr, Valluy. Le colonel Salan est chargé de diriger la revue Combattant 43. Son fils Hugues, 11 mois, meurt. Il est inhumé à Alger. Gandy a le mérite de souligner le rôle de Madame Salan, plus tard celui de leur fille Dominique, auprès du général ; un exemple magnifique de famille... Avec le 6ème de Tirailleurs sénégalais, Raoul Salan conquiert l’île d'Elbe.

En juin 1944, il se présente à de Lattre de Tassigny…Le « Roi Jean » comprend immédiatement que ce colonel Salan aura un destin d’exception: il sera son officier préféré, son futur dauphin, le seul de ses subordonnés qu’il ne tutoyait pas, et qu’il traitait  avec affection...

Ce que la maréchale de Lattre expliquera avec courage au procès de 1962 !La campagne de France, la campagne d’Allemagne, Salan parvient à créer des unités nouvelles avec de gars des Chantiers de jeunesse, des maquisards, il commande Malraux et Fabien, car de Lattre l’a chargé de la mission la plus délicate: amalgamer, jeunes volontaires, maquisards et soldats de l’Armée d’Afrique. Salan termine la guerre comme général commandant la 14ème division d’Infanterie.

Au feu, passant avec sa jeep dans les mines ou avançant avec les groupes d'attaque, son courage a fait l'admiration de tous. Une seule fois, il perd son calme légendaire en Allemagne, lorsque ses hommes trouvent un charnier de 400 corps polonais... Alain Gandy a écrit une page émouvante, grâce au témoignage du père Pascal, franciscain, aumônier de la division, qu’il a pu consulter.

Octobre 1945, le général Salan s'envole pour l’Indochine. Le général Leclerc l'a distingué comme spécialiste, il est séduit par sa droiture et son intelligence d'exception. Les deux généraux vont se vouer une amitié étroite, jusqu'à la mort. Leclerc a nommé Salan commandant du Tonkin et des troupes de Chine, la mission la plus difficile. Tous deux estiment qu’il faut faire des réformes, que la IIIème  république a mal utilisé les élites locales, que l'on pourrait créer un État indépendant mais très étroitement lié à l’Union française, avec maintien de la présence de la France et de son armée.

Haine des Chinois nationalistes, pratiques des Communistes de Ho-Chi-Minh, incohérences parisiennes, faiblesse des effectifs français, Alain Gandy explique de façon très attrayante l’histoire de « la paix manquée ». Il décrit de façon très émouvante les combats victorieux menés à partir de 1950 par Salan et de Lattre, les échecs successifs des offensives de Giap. Hélas, Raoul Salan, cela est peu connu, est chargé par Ely de remettre les pouvoirs aux communistes, d'expliquer aux Tonkinois auxquels il a fait des promesses de maintien de la présence française, qu'ils doivent s'expatrier; il est chargé aussi de la réception des prisonniers du Viet-Minh : 8 500 (et dans quel état !) sur les 15 000 attendus.

Ceci explique la suite, Salan se jure que plus jamais il n'acceptera que des Français abandonnent leurs amis au massacre... Le général n'a pas raconté l’histoire de I'O.A.S. dans ses Mémoires, qui s'arrêtent au 9 juin 1960, c'est assez dire l’importance du livre d’Alain Gandy, qui a bénéficié de l'aide de Madame Salan et de sa fille, Madame Sorlot.

Le gendre du général est le frère de I'actuel directeur des Nouvelles Éditions Latines, qui ont publié en volume le texte du procès Salan, un livre indispensable et combien bouleversant !

L'on doit aussi lire les lettres de prison de Raoul Salan, éditées par André Figueras (2). Prisonnier jusqu'en 1968, le général a approfondi sa foi chrétienne, lisant à la façon des moines (la lectio divina) et priant. Il a découvert à la prison de Tulle la spiritualité de saint Ignace de Loyola, faisant des Exercices Spirituels son livre préféré...

Jean Bastier

(1) Éditions Presses de la Cité.
(2) Éditions La Table Ronde.

 

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III - Histoire et récits - L'O.A.S.

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3 - TOULON - 28 août 2012 - CÉRÉMONIE de l'ADIMAD  EN HOMMAGE AU GÉNÉRAL RAOUL SALAN

TOULON - CARREFOUR GÉNÉRAL SALAN

Chers Amis,
Nous sommes ici pour rendre hommage à l’un de nos plus prestigieux  compatriotes le Général d’Armée Raoul Salan.

C’est à la demande de Serge Jourdes que, désormais, l’ADIMAD organisera cette cérémonie chaque année. Depuis plus de 10 ans notre ami Jourdes a assumé avec une grande réussite cette réunion dédiée à la fidélité et à l’amitié.

Raoul Salan naît le 10 juin 1899 à Roquecourbe, dans le Tarn.

Le 2 août 1917, il s'engage pour la durée de la guerre et est admis à l’École de Saint-Cyr. Chef de section du 5ème R.I.C., il participe à de nombreux combats dans la région de Verdun où il sera cité.

Volontaire pour le Levant, promu Lieutenant le 11 septembre 1921, il est grièvement blessé au combat d'Accham le 24 octobre suivant, et rapatrié sanitaire en France. En 1924, toujours volontaire, il part pour l'Indochine, où il sera affecté au 3ème Régiment de tirailleurs Tonkinois. Promu Capitaine le 28 avril 1933, il prend en octobre 1934, le commandement de la 6ème compagnie du 19ème Régiment mixte d'infanterie coloniale.

Lorsque la deuxième guerre mondiale est déclarée, il est Chef de bataillon et accomplit une mission secrète en Egypte et au Soudan, afin d'apporter une assistance à la résistance des forces d'Abyssinie contre les troupes d'occupation de l’Axe. Le 5 juin 1940, Raoul Salan est en première ligne sur la Somme, à la tête d'un bataillon du 44ème RICM Sénégalais. Il se distinguera par ses actions retardatrices lors des opérations de repli sur la Loire. Nommé Lieutenant-colonel le 25 juin 1941, il sert à nouveau en Afrique. Le 30 mai 1944, le Colonel Salan prend le commandement du 6ème RTS en Corse. Le 19 août 1944, son régiment débarque dans le Var où il va mener de féroces combats contre les forces allemandes, jusqu'à la libération de Toulon. Les Toulonnais l’appelleront d’ailleurs, à juste titre, « Libérateur de Toulon. En une semaine, le 6ème RTS dénombre dans ses rangs 587 tués, blessés et disparus...

En novembre 1944, le Colonel Salan conduit le 6ème RTS devenu 6ème  Régiment d'infanterie coloniale, dans le Doubs, où il réduit les poches de résistance allemandes, puis en Alsace, où il libère plusieurs localités. Raoul Salan est promu Général de brigade et prend la tête de la 9ème  D.I.C. qui va détruire les forces allemandes qui occupent Colmar. Il termine la guerre à la tête de la 14ème  Division d'infanterie.

A partir de janvier 1952, le général Salan remplace le général de Lattre de Tassigny, décédé, au poste de Commandant en chef des forces françaises en Indochine. La stratégie qu'il développe va permettre de gagner la bataille de Na San.

En 1957, on retrouve le général Salan en Algérie, au commandement de la 10ème  Région militaire. En 1958, malgré ses réticences, victime des comploteurs gaullistes, il fait appel à De Gaulle Charles et lui apporte, hélas, son appui. Farouche partisan de l'Algérie française, et profondément en désaccord avec la politique d'abandon rapide décidée par le plus grand traître de l’histoire de France - dont il prévoit les funestes conséquences – Il se réfugie alors en Espagne pour conserver sa liberté d’action ce qui lui permet de rejoindre l’Algérie au moment du soulèvement militaire du 22 avril 1961.

Après l'échec de la révolte militaire, fidèle à la parole donnée, il refuse de se rendre, entre dans la clandestinité et devient le chef  de l’ Organisation Armée Secrète. Arrêté, il assume fièrement son engagement devant un tribunal d’exception et  déclare : « Je suis le chef de l’OAS. Ma responsabilité est donc entière. Je la revendique, n’entendant pas m’écarter d’une ligne de conduite qui fut la mienne pendant 42 ans de commandement .Je ne suis pas un chef de bande, mais un général français représentant l’armée victorieuse, et non l’armée vaincue ».

Il est condamné par le Tribunal Militaire à la prison à vie ; il sera libéré le 15 juin 1968 par De Gaulle Charles fuyant en Allemagne les émeutiers de Paris. Comme ses Camarades de combat il sera amnistié par François Mitterrand en 1982.

Le Général Raoul Salan s'est éteint le 3 juillet 1984 à l'hôpital du Val de Grâce à Paris. Il a été inhumé au cimetière de Vichy. Il est l'auteur de deux ouvrages : "Fin d'un Empire" et "Indochine rouge, le message d'Hô Chi Minh".

Ce Combattant volontaire, blessé de guerre, fier de porter les galons de Caporal-chef d'honneur de la Légion étrangère, arborait sur sa poitrine 10 rangs de décorations: il était Grand Croix de la Légion d'Honneur, titulaire de la Médaille militaire et de quatre Croix de guerre totalisant 17 citations.

A la demande de nombreux Toulonnais et Réfugiés d’Algérie ce carrefour avait été baptisé par la municipalité Le Chevallier :

Carrefour Général Raoul Salan
Libérateur de Toulon
28 août 1944

Jean-François COLLIN Président de l'ADIMAD

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Simone GAUTIER et Alexandra, arrière petite fille
de Philippe GAUTIER assassiné le 26 mars 1962 à Alger.

 

La commémoration en photos


La commémoration en film

 


III - Histoire et récits - L'O.A.S.

5 - Appel du général d'Armée Raoul SALAN - le Militaire le plus décoré de France.

 

APPEL DU GÉNÉRAL D’ARMÉE RAOUL SALAN

Le Militaire le plus décoré de France.

 

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Le général d'armée Raoul Salan, commandant en chef de l'Armée Secrète Algérie-Métropole, vous parle.

"Algériennes, Algériens,

Depuis plus d'un mois maintenant, vous répondez avec une détermination et une cohésion exemplaires aux consignes de résistance au Pouvoir. Je vous en remercie.

Je vous demande de continuer à rester dans le cadre des ordres avec le même esprit de discipline qui force mon étonnement et l'admiration de tous.

L'actuelle campagne où notre force morale a éclaté en pleine lumière [...] Pendant que, insensiblement mais sûrement, nous restons les maîtres incontestés de ce pays, le Pouvoir perd de son autorité chaque jour un peu plus.

A l'appel que je vous avais fait, le 21 septembre, sur les antennes de la télévision, je vous disais que tous les Algériens dignes de ce nom devaient d'ores et déjà se considérer mobilisés.

Nous savons que vous êtes tous prêts à vous dresser contre les manœuvres d’abandon [...] de celui qui disait vous avoir compris, le 4 juin 1958, au balcon du Forum d'Alger.

De ce jour est né le mensonge et la tricherie qui, pendant trois ans, nous ont conduit progressivement à la mission d'abandon commandée non pas par l'intérêt supérieur national mais par la haine personnelle qu'un homme porte à cette population d'Algérie dont il disait, déjà en octobre 1958, alors qu'elle l'acclamait encore, pourquoi continuer à défendre ces gens qui n'en valent pas la peine ?

Le Pouvoir n'hésitera pas à voir le sol de ce pays rougi de sang français. Toutes les promesses qu'il nous fait sont des mensonges et, lorsqu'en définitive, il ose souligner que les négociations ne pourront se faire que sur la base des garanties à la Communauté Européenne, il triche !

En effet, qu'y a-t-il de positif dans cette rumeur ? Quel est l'homme de bon sens qui pourra aveuglément l'accepter parce que, tout simplement, on lui a dit qu'il jouira d'un statut particulier ? Quels sont les éléments positifs de ce statut ?

On les cherche en vain dans tous les discours. Ces affirmations ont la même valeur que celles auxquelles nous commençons à être habitués depuis trois ans. Nous devons a priori, et sans crainte d'erreur, leur accorder aucun crédit. La France, dans sa majorité, comprend que quelque chose d'essentiel est en cours et ce n'est pas ce renouveau dont on parle tant.

Les officiers traînés sur le banc de la justice spéciale, et qui clament leur foi, vivent la profondeur du drame que vit le Pays. Les mécontentements qui s'élèvent de toutes parts confirment la cohésion nationale dans l'opposition.

Et puis enfin, le seul fait que je puisse prendre la parole sur les antennes mêmes de la radiotélévision officielle n'est-ce pas une des preuves éclatantes que le Pouvoir se meurt lentement, abandonné de tous ?

Dans l'immense tourbillon de tromperie, on ne peut s'empêcher de penser à cette armée à laquelle on jette quelques fois, au milieu d'un discours truffé de violence, de haine et de démagogie, une louange condescendante.

C'est elle, qui la première, a été bafouée au plus profond de ses sentiments et de son honneur. Oui, elle a gagné la bataille militaire et la bataille des cœurs !

Et c'est justement ce que, maintenant, on veut lui faire renier. Et c'est justement ce qu'on lui reproche aussi. Plus que n'importe quelle catégorie de la Nation, elle a vécu les deuils et les gloires de la Patrie.

Mieux que quiconque, elle mesure l'intensité du drame dans lequel on veut, non seulement, la plonger mais auquel on veut la faire participer.

Nous tous, civils, militaires, Musulmans, Israélites, Chrétiens, devons, avec vigilance, nous préparer à entraver les menées antinationales dont le but évident est de dépecer le sol de la Patrie, ce patrimoine sacré que nous ont légué nos Pères. Pour sa défense, beaucoup sont morts, ainsi que bon nombre de leurs fils.

Nous arrivons maintenant à l'ultime stade de la lutte pour le maintien de nos libertés, la protection de nos familles, et la sauvegarde de nos biens. Contre le désir malsain du Pouvoir de nous saborder, sachez que l'OAS est notre seul espoir et notre dernière bouée de sauvetage aussi. Risquez tout et ne craignez rien !

Car en ne risquant pas, vous pouvez être sûr de tout perdre. Et puis, vous tous qui êtes à l'écoute, je suis persuadé qu'avec moi, vous vous dites qu'il est un grand honneur d'être des dévoyés plutôt que d'être égarés sur les chemins de la honte et de la trahison.

                                                               Général Raoul SALAN – Alger le 9 Octobre 1961

 

Envoi de Monique GAGEAN, que nous remercions (S.G.)

 

Autre appel du Général Raoul SALAN après le 19 mars 1962

 

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