6.7 - Biographie de Jean-Marie Bastien-Thiry

VII -Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - JM Bastien-Thiry - L'attentat du petit Clamart - 22 août 1962

Biographie de Jean-Marie BASTIEN-THIRY

Jean-Marie Bastien-Thiry nait le 10 octobre 1927 à Lunéville.
1929 - naissance de son frère Hubert puis de sa sœur Françoise.
Sa mère meurt alors qu'il est âgé de trois ans.
Son père se remarie.

Bastien-Thiry

Il deviendra l'aîné de 9 enfants d'une famille lorraine de tradition militaire depuis plus de 300 ans. Son père est polytechnicien et lieutenant-colonel d'artillerie. Ses grands-pères sont l'un, capitaine des Dragons et l'autre colonel. Tous deux ont servi en Algérie dans un régiment de Chasseurs d'Afrique.

Il commence ses études comme pensionnaire au petit séminaire des Missions étrangères, les poursuit au collège de Lunéville. C'est un excellent élève.

1944 - Jean-Marie et son frère Hubert s'enrôlent dans une troupe scoute clandestine pendant l’occupation. Jean qui a 17 ans est secouriste volontaire. En octobre il entre en Maths Sup au lycée Poincaré de Nancy et l'année suivante il intègre Maths Spé à Sainte Geneviève de Versailles.

1947 - Il est admis à l'Ecole polytechnique

1948 - Il fait son service militaire en Allemagne où il apprend à piloter. Il découvre son futur métier, l'aéronautique. Il part, comme volontaire pour un voyage organisé par Polytechnique à Casablanca où il rencontre sa future femme, Geneviève Lamirand.

1950 - Il entre en Sup' Aéro et choisit le corps des ingénieurs de l'armement.

Juillet 1952 - Il est ingénieur militaire de l'Air. Il tente alors l'Ecole de chasse de Meknès au Maroc mais ne peut poursuivre dans la Chasse en raison d'une contre-indication visuelle.

1953 - 1954 - Il est détaché à Colomb Béchar au Centre Interarmes. Il dirige le Bureau des calculs qui a pour mission l'observation des trajectoires des engins spéciaux à l'essai tel que l'engin SE 1524 qu'il télépilote lui-même.

1954 - A son retour de Colomb Béchar, il est affecté au Ministère de l'Air à Paris, pour superviser la conception, la construction et la fabrication en série, de différents engins téléguidés dont les missiles sol-sol SS11 et les missiles air-sol AS30 qui furent encore utilisés lors de la première guerre en Irak au début des années 1990. Les matériels utilisés par l'Armée française à ce moment-là est du matériel mis au point par Bastien-Thiry.

Février 1955 - Jean-Marie et Geneviève se marient à Paris. Ils auront trois filles : Hélène née en 1955, Odile née en 1957 et Agnès née en 1960.

1956 - 1957 - Il se spécialise dans les engins air-air. Il est alors ingénieur militaire principal de l'Air. Il conçoit le missile sol-sol Nord Aviation SS.10 (puis SS 11) utilisé par l'Armée française de 1955 à 1962 et également dans les armées américaines et israéliennes (pendant la crise de Suez en 1956). Il est envoyé en mission aux USA et en Angleterre. Il retourne à Colomb Béchar pour des essais de matériels.

1960 - Dans la revue "Forces aériennes françaises" il défend l'efficacité qu'aurait le SS11 dans la lutte contre les rebelles d'Algérie.

Lui gaulliste jusqu'en 1958, se met à écrire des articles virulents contre la politique en matière de défense du général De Gaulle : "la politique du chef de l'Etat est désastreuses". Il décide de la combattre. Il décide de participer à une action pour neutraliser De Gaulle.

En avril 1961, il prend contact avec le colonel Argoud.

Il organise l'attentat du Pont sur Seine et se fait appeler Germain puis l'attentat du Petit Clamart, il est alors Didier.

Le 15 septembre 1962, il est arrêté. Suivent six mois de prison qui sont pour lui une ascension spirituelle. Il écrit beaucoup, aux politiques, à la presse, à sa famille, à ses parents, à son épouse ... Il rédige sa longue déclaration, celle qu'il a lue à son procès.

Le 28 janvier 1963, son procès débute au Fort Neuf de Vincennes devant le tribunal militaire - d'exception - déclaré non valide mais imposé par le Conseil d'Etat (donc De Gaulle). Ce tribunal émet des jugements sans appel. Le procès se déroule sur cinq semaines..... Des dizaines et des dizaines de témoins, tous élogieux pour Bastien-Thiery, des militaires, des Français d'Algérie, des harkis....

Le 4 mars 1963, le verdict tombe : il est condamné à mort.

Le 11 mars 1963, sans délai, il est exécuté, fusillé.

monu adimad

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