5.1 - Définitions harki, moghazni, supplétifs...Effectifs

VII - Après le 19 mars 1962 le mensonge d'Evian - Le calvaire des Harkis, supplétifs

5 - Les Moghazni

Les moghazni étaient des supplétifs des Sections administratives spécialisées (S.A.S.) et des Sections administratives urbaines de l'armée française durant la guerre d'Algérie.
Au nombre de 20.000, ils étaient chargés  de protéger les SAS dont le nombre maximum fut 688 à la fin de 1958

A l'encre bleue les explications données par Gilbert Sandmayer que nous remercions vivement. 

 

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La photo du maghzen prise devant la S.A.S. de Pirette est authentique.

Le makhzen est un terme arabe désignant un entrepôt fortifié utilisé jadis pour le stockage des aliments, et qui a donné le mot magasin en français
Le makhzen désigne un mode de gestion politico-administratif dans l’histoire de l’Algérie dès l'époque de la régence d’Alger. Les « tribus makhzen » avaient un statut privilégié dans l'Algérie ottomane : elles participaient aux contingents qui levaient l'impôt sur les tribus dites par opposition raïas, et à leur mise au pas. Le terme se retrouve également au début de la période française pour les tribus, souvent les mêmes qu'à l'époque turque, qui agissaient militairement aux côtés de l'armée française.

- Illustration

Pirette1

Pirette en rouge sur la carte - le village jouxte Dra el Mizan

Dra el Mizan 6

Dra el Mizan Grande rue4 

Dra el Mizan Justice de paix3

- Pirette :

De l'histoire ancienne on note la présence de ruines romaines
Au cours de la présence française : par décret en date du 7 mars 1889, le nom de Pirette a été donné au centre de population européenne créé à Ain-Zaouïa village de la commune mixte de Dra-el-Mizan (centre créé en 1858)

En hommage à ce héros, colon qui résiste le 9 décembre 1839 à un milliers de cavaliers « Hadjouth » qui attaquent la ferme Ben-Seman prés du camp de l'Arbah.
Le colon Pirette, seul, va résister toute la journée et mettre hors de combat plus d'une centaine d'assaillants en faisant croire à ses ennemis qu'il y a plusieurs défenseurs. A la nuit il réussira à décrocher et rejoindre le camp militaire de l'Arbah. (20 km environ de Boufarik )

- Ci-dessous en 2, un moghazni de SAS en Grande Kabylie

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On remarque que le "mokadem" porte un couvre-chef rouge alors que les moghaznis et/ou goumiers ont un turban.
Cette disparité s'explique par la pauvreté des équipements. Le cavalier porte un calot rouge, je portais le même.

Mokadem
Représentant du pouvoir à l'échelon d'un quartier ou d'un douar, chef d'un quartier chargé de l'exécution des ordres du makhzen.

 

Le képi de l'officier (mannequin) est correct. Je ne garantis pas l'authenticité pour l'étui de l'arme de poing.
Ce genre d'étui était en dotation dans l'armée de terre pendant la 1° guerre mondiale avec le revolver de 1892.

 

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Ce modèle de djellaba était en dotation pour le maghzen des S.A.S.
Je n'ai pas connu ce genre de cartouchières c'est le modèle U.S. pour le fusil de 1917.
Nous étions équipés du fusil Mauser et de cartouchières en cuir et de pistolet mitrailleur M.A.T 1949 avec équipements en toile.
Nos chaussures étaient également des pataugas. 
 

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"Un béret rouge .... en képi bleu" Mission en Kabylie  1956 - 1961 de Georges Oudinot Parachutiste des Troupes de Marine


un beret rouge1 

Un béret rouge en képi bleu

…. La gravité de la situation contraint le gouvernement à faire appel à l’armée et le gouverneur général Soustelle obtient, pour étoffer le maillage administratif, que soit mis sur pied un service des Affaires algériennes inspiré du service des Affaires indigènes du Maroc. Les officiers de ce nouveau service, qui portent le traditionnel képi bleu à croissant d’or de leurs « Anciens », prennent en charge de nouvelles circonscriptions : les Sections Administratives Spécialisées (SAS) créées par fractionnement des communes mixtes. Leur mission immédiate consiste à rétablir le contact avec la population, en liaison étroite avec l’armée et à réactiver l’Administration sous toutes ses formes.

Aux yeux du capitaine Oudinot, « l’officier SAS » ainsi défini est le maillon qui manquait entre les domaines civils et militaires, confrontés à une situation de non-droit. Une fois de plus, il se porte « volontaire ».

En avril 1956, Georges Oudinot est volontaire pour l’Algérie. Il troque son béret rouge pour un képi bleu et prend le commandement de la SAS de Beni-Douala, en Grande Kabylie, qu’il assume jusqu’en avril 1961.

Arrêté pour sa participation au « putsch » des généraux. Il est incarcéré à Fresnes et déféré au Tribunal militaire spécial qui l’acquitte le 3 août 1961.

 

Ce livre a servi de trame au film "Le Destin d'un Capitaine"
Il raconte au jour le jour ce qu'a été pendant cinq années, la vie de la S.A.S. (Section Administrative spécialisée) des Beni Douala, en Grande Kabylie.
La mission : rétablir le contact avec la population et réactiver l'administration sous toutes ses formes.
Écrit par un officier de terrain, c'est une expérience à méditer en ces temps de guerre dites asymétriques (Irak Afghanistan).
A sa lecture, on comprend mieux la rébellion des officiers qui ont choisi la révolte contre la politique d'abandon de de gaulle

 

 

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