10.6 - Témoignage de Gérard MARIN, envoyé spécial du Figaro

2 - Décès de Gérard MARIN le 26 juillet 2016 à l'âge de 90 ans - Hommages

 

Paru dans Présent du 30 juillet 2016

 

Vraiment une très mauvaise nouvelle, la disparition d’un témoin de la fusillade du 26 mars 1962 de la rue d’Isly à Alger, expulsé le lendemain d’Alger pour son article dans le Figaro.

J’étais un fidèle auditeur de son libre journal du mercredi soir chaque mois sur RadioCourtoisie. Jean-Louis Granier

 

Gérard Marin1

 

Gérard Marin, journaliste au Figaro de 1946 à 1993 (il en fut un des rédacteurs en chef ),est décédé ce 26 juillet à l’âge de 90 ans. Les auditeurs de Radio Courtoisie connaissaient sonprofessionnalisme et son engagement puisqu’il avait animé le « Libre journal des médias »(1993-2008), et qu’il dirigeait depuis 2008 le « Libre journal de la résistance française ».

A sa famille et à ses proches, nous présentons nos sincères condoléances. – La Rédaction.

 

PARU DANS RIPOSTE LAÏQUE le 27 juillet 2016

Voir l'article : ICI

Hommage à notre ami Gérard Marin, de Radio Courtoisie, décédé hier, publié le 27 juillet 2016 - par Pierre Cassen Christine Tasin

Gérard Marin3

 

Nous avons le cœur gros ce matin, nous venons d’apprendre la disparition du très grand journaliste Gérard Marin qui nous avait fait l’honneur de nous accorder son amitié.

Et l’amitié pour cet homme droit, ce n’était pas un vain mot.

Depuis l’apéro saucisson pinard du 18 juillet 2010 où il nous avait découverts, il nous invitait l’un ou l’autre ou les deux, régulièrement, à participer au« libre Journal de la Résistance française », qu’il animait le mercredi de 18 à 21 heures, une fois par mois, avec sa fidèle collaboratrice Michelle. Gérard, c’était d’abord une voix qui, telle celle d’un Jacques Chancel, immortalise un personnage.

Lui qui fustigeait souvent la dhimmitude de l’Eglise catholique est mort le jour où un prêtre, à Saint-Etienne du Rouvray, était égorgé par un islamiste, dans son église. On devine l’émotion et la révolte, la dernière, qui a dû l’habiter, quand il a appris cette horrible nouvelle. L’actualité avait fait que nous avions été beaucoup en contact, ces dernières semaines.

Gérard avait invité Christine à parler de l’arabe à l’école, le 29 juin dernier.

Ironie de l’histoire, il avait invité Pierre ce mercredi soir, en compagnie de l’auteur de « Musulmans vous nous mentez », Hubert Lemaire. René Marchand devait intervenir au téléphone, et le Marquis devait nous faire profiter de son habituel billet mensuel iconoclaste.

Ce lundi, à la veille de sa mort, Gérard n’avait pas caché sa joie quand le fondateur de Riposte laïque lui avait dit qu’il pourrait s’arranger, et être présent dans le studio. Ils avaient échangé longuement sur la situation politique de la France, et comment traduire cela dans le studio de

Radio Courtoisie.

Quelques mois auparavant, Gérard avait invité Ghislaine Dumesnil et Christine Tasin, afin de présenter le livre « Mahomet au volant, la charia au tournant ».

Le 13 juin dernier, il était fier d’avoir ses invités, derrière sa table, à ce qui sera sa dernière fête de Radio Courtoisie. De nombreux visiteurs s’arrêtaient, et discutaient longuement à son stand, pour le féliciter de tout ce qu’il leur apportait.

« Le libre journal de la Résistance française » était très écouté. C’est que Gérard était un remarquable journaliste. Il préparait ses émissions avec un soin méticuleux, il lisait beaucoup, il choisissait avec professionnalisme ses thèmes toujours d’actualité, ses invités, et, qualité rare, veillait à ce que chacun ait la parole aussi longtemps que nécessaire. Et le lendemain, il ne manquait jamais de nous rappeler, pour nous remercier de la qualité de nos interventions, avec un enthousiasme qui nous émouvait. Cette émission était sa vie.

Qui eût dit que cet homme capable de colères, de révoltes, de cris du cœur, avec une telle maîtrise intellectuelle allait bientôt avoir 90 ans ? Nous l’avons connu malade, très diminué, avant une émission. Mais dès qu’il était au micro il redevenait jeune homme, impétueux, brillant, malgré ses ennuis de santé, malgré ses soucis familiaux…

Quel homme ! Comme disait Brassens, il n’était pas du bois dont on fait les flûtes ! ( On était du même bois, un peu rustique, un peu brut, dont on fait n’importe quoi sauf naturellement les flûtes ).

Nous étions très proches, aussi, bien sûr pour tout ce que nous partagions, le même amour de la France et de la parole libre, le même mépris des collabos, le même rejet de l’islam.

Nous pleurons un homme qui faisait honneur au journalisme et un Résistant qui va nous manquer cruellement, dans une période qui confirme la justesse des analyses de Gérard Marin.

Nous aurons une pensée pour lui à chaque fois que nous essaierons, humblement, de mener des actions au service de notre pays.

Christine Tasin et Pierre Cassen

 

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