5.20 - INNOCENTI Jacques 60 ans

VI - Les témoignages - Grande Poste Les familles, les amis, les journaux

Témoignages des journalistes :

1 - Le Journal d'Alger du 28 mars 1962
2 - La Dépêche d'Algérie du 30 mars 1962

INNOCENTI Jacques - 60 ans - Ingénieur E.C.P. - Employé à l’E.G.A
Officier de réserve
Domicilié au 29 boulevard Bru, quartier de la Redoute, vers le terminus du trolleybus le K barré au Clos Salambier.(S. Gautier)

Transport des corps par camion militaire, hors la présence des familles, pendant le couvre-feu.
Inhumation au cimetière du boulevard Bru,  le 28 mars 1962  dans la plus stricte intimité sur ordre des autorités pour éviter tout nouvel incident.

Avis de décès paru dans la presse. (recherches Archives AOM Aix en Provence en 2007).

1 - Paru dans Le Journal d'Alger du 28 mars 1962

Dans la plus stricte intimité sur ordre des autorités
Les premières victimes de la fusillade du 26 mars ont été inhumées hier.

Les premières obsèques des victimes de la fusillade de lundi dernier se sont déroulées hier dans la plus stricte intimité, sur ordre des autorités, dans le souci d'éviter tout nouvel incident. Cinq personnes ont été inhumées hier matin, il s'agit de :

- Fernand GERBY qui a été enterré à huit heures trente au cimetière du boulevard Bru
- Guy MAZARD, CIAVALDINI Charly et Albert BLUMHOFER qui ont été successivement conduit entre neuf heures et dix heure trente, au cimetière d'El Alia
- Michèle TORRES qui a été inhumée à dix heures au cimetière d'Hussein-Dey.

Dans le courant de l'après-midi, deux autres personnes ont été transportées jusqu'à leur dernière demeure :

- Jacques INNOCENTI qui a été inhumé au cimetière du boulevard Bru et Marcel FABRE dont la dépouille mortelle a été conduite à Birtouta.

Par ailleurs les corps de Philippe GAUTIER et de Roger MOMPO ont été mis en bière, hier après-midi, à dix sept heures, en attendant d'être transférés en Métropole où auront lieu les obsèques.

Aujourd'hui d'autres victimes de la fusillade du 26 mars seront enterrées. Les cérémonies s'échelonneront certainement sur plusieurs jours encore.

Les dépouilles mortelles des victimes européennes de la fusillade du 26 mars qui se trouvaient à la morgue de l'hôpital civil de Mustapha, ont toutes été transportées par camions militaires au cimetière de Saint Eugène et d'Hussein-Dey où auront lieu les inhumations.

Les transports des corps se sont effectués hors la présence des familles, hier soir, entre 21 et 23 heures.

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Le corps est transporté le 27 après-midi au cimetière du boulevard Bru, selon le Journal d'Alger, mais laissé au dépositoire, et inhumé selon La Dépêche d'Algérie le 29 après-midi en présence de la famille seulement.


VI - Les témoignages - Grande Poste Les familles, les amis, les journaux

2 - La Dépêche d’Algérie
Vendredi 30 mars 1962

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les autorités avaient procédé à l’acheminement de la plupart des corps des victimes de la fusillade de lundi vers les cimetières de la ville où les familles avaient manifesté le désir de les inhumer.

C’est au cimetière de Saint Eugène, du boulevard Bru, d’El Alia, d’El Biar, qu’avaient lieu ces obsèques. Cependant que dans l’intérieur, à Médéa, avait lieu l’inhumation de Monsieur Émile Loretti et à l’Alma  celle de Monsieur Fernand Magne. [1]

Au dépositoire du cimetière du boulevard Bru se trouvaient les corps de Messieurs Louis Fermi, Marcel Puig, René Richard, François Pisella, Jacques Innocenti et de Madame Anne Mesquida [2]. Le corps de Monsieur Roland Gerby était amené dans l’après-midi.

Des 8 heures une foule considérable attendait devant l’entrée du cimetière Bru, Chemin des Crêtes. Le service de gestion du cimetière pris au dépourvu par les arrivées non prévues des corps pendant la nuit, s’activait dès  l’ouvertures des grilles, à creuser les fosses et à dresser un horaire approximatif des inhumations.

La foule, qui attendait au-dehors, comme pour les enterrements habituels, dut parfois se rendre au dépositoire pour une courte prière devant le cercueil d’un ami ou d’un parent et présenter les condoléances à la famille avant que le corps ne soit inhumé. L’inhumation avait lieu plus tard en présence de la famille seulement, comme pour Monsieur Jacques Innocenti, par exemple.

Pendant ce temps un cortège passait dans l’allée, sans prêtre et sans employé des Pompes funèbres. Le cercueil porté à bras par des amis du défunt. On en arrivait à se demander si les cortèges n’allaient pas se croiser dans l’allée.

[1] Magne Fernand a été mis par erreur dans la liste du 26 mars. Il est décédé à l’Alma, dans son lit d’une crise cardiaque. Confirmé par deux fois : des amis l’ayant connu et par l’association L’Alma – l’Alma marine – Le Corso.

[2] Il s’agit de Jeannine Mesquida

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Position de l'armé au moment du déclenchement du tir (Un crime sans assassin de Francine Dessaigne)
Zones de tirs
1 - Barrage Isly - Lieutenant Daoud Ouchène

2 - Barrage avenue Pasteur et deuxième barrage Isly
3 - Barrage boulevard Bugeaud Capitaine René Techer
Le trait noir épais indique l'arrivée des militaires par la rue Chanzy,  face au deuxième barrage Isly avec les trois sections de renfort des Lieutenant Saint Gal De Pons et Capitaine Michel Gilet

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