2.3 - Le quatorzième complot médiatique celui-là par Danielle Pister-Lopez - Université Paul Verlaine - Metz

I - Une journée historique - L'exode

"Après le 13 mai : le quatorzième complot, médiatique celui-là ... "

Danielle Pister-Lopez

J’ai lu dans le Monde diplomatique de ce mois de mai, l’article intitulé : Sans valise ni cercueil, les Pieds-Noirs restés en Algérie. C’est assez exemplaire du style de ces faiseurs d’opinion, sûrs d’eux et dominateurs. Il est difficile de dire que tel ou tel fait est totalement faux. Mais il y a tant d’ellipses, d’euphémismes quant il s’agit du FLN et tant d’affirmations péremptoires quand il est question des Européens, que la réalité de ce que nous avons vécue, est totalement faussée.

Encore une fois, la faute nous incombe totalement : en bref, nous étions tous racistes et nous avons tous eu peur de notre ombre en nous sauvant comme des lapins ; pire, de sombres abrutis pour n’avoir pas compris que, dès le 5 juillet, les Algériens avaient tourné la page de la guerre. Bien sûr, les quelques « bavures » sont dues aux excès de l’OAS. Par exemple la manifestation du 26 mars est composée uniquement de partisans de l’OAS. Sous-entendu, la fusillade, ils l’ont bien cherchée.

Si tout cela entrait dans un débat où chaque partie pouvait prendre la parole et se faire entendre, passe. Mais tout cela devient vérité incontestée. Et surtout, nous restons inaudibles : seul M. Harbi est respectable et Stora est son prophète.

J’en viens à me demander (mais c’est sans doute du pur délire), si le silence assourdissant concernant le 13 mai 1958 (pourtant un cinquantenaire, cela se célèbre généralement), alors qu’on ne peut allumer une radio, une télé ou ouvrir un journal sans que la rumeur de mai 68 ne nous enveloppe, n’est pas, en partie, concerté contre nous. Bien sûr, les Gaullistes ne veulent sans doute pas que l’on cherche trop à éclaircir les circonstances exactes dans lesquelles De Gaulle est revenu au pouvoir, cela ressemblerait peut-être trop à une sorte de putsch. Il ne faut pas toucher à l’image du commandeur si respectueux des lois républicaines, celles-là mêmes qui ont fait qu’on ne nous a pas demandé notre avis pour savoir si nous voulions des accords d’Evian ou non, qui pourtant nous concernaient au premier chef. Mais il serait surtout intolérable de faire réentendre ces foules réclamant de rester françaises, de voir ces scènes de fraternisation, d’entendre De Gaulle crier « Vive l’Algérie française ! ». Il ne faudrait surtout pas que certains se posent des questions sur notre éventuelle situation de victimes du cynisme politique. Et puis cela ferait tant de peine au gouvernement Algérien. Pour reprendre le titre de Serge et Merry Bromberger, Les treize complots du 13 mai, paru chez Fayard en 1959, on vivrait en 2008, le 14ème complot, médiatique celui-ci, afin de tuer à jamais cette mémoire d’une Algérie française qui n’aurait jamais dû exister et pour que ses enfants expient, jusqu’à la mort du dernier, cette faute impardonnable, celle d’avoir existé. Comme autrefois, on rejetait hors de la famille le bâtard et sa mère coupable, tandis que le père pouvait continuer à se pavaner avec les honneurs dans la société hypocrite.

C’est du délire, je vous l’accorde : l’explication est que je n’arrive pas à admettre que le Pied-Noir ne puisse être un citoyen à part entière. Il n’a qu’un statut de dihmi dans la société qui l’a accueilli à contrecœur. Beau retour culturel : c’est l’ex-métropole qui applique les lois de l’ancien colonisé.

Le jour du 60ème anniversaire de la fondation d’Israël, j’ai entendu sur France-Inter, en guise de documentaire, l’interview d’un Palestinien qui disait sa douleur de voir d’autres personnes habiter sa maison depuis 60 ans. Je suis à même de le comprendre mais pourquoi les ondes françaises n’évoquent-elles jamais notre souffrance ? Sans compter qu’il y a, à l’heure actuelle, en Israël, plus d’Arabes de nationalité israélienne, et même députés à la Knesset, qu’il n’y a de Pieds-Noirs en Algérie. Quant à l’Assemblée nationale algérienne, il y a longtemps qu’il n’y en n’a plus.

Danielle Pister-Lopez - Université Paul Verlaine-Metz

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combattant

"La conception musulmane de la tolérance c'est le statut de dihmi":un citoyen de seconde zone au statut juridique inférieur. En clair,  l'apartheid. Demandez donc aux Coptes d'Egypte, au Assyrien d'Irak  et au Zoroastrien d'Iran ce qu'ils pensent de la "tolérance"  musulmane.
C'est juste la version "douce" et progressive de l'inquisition.
Au fur et à mesure que l'islam s'est imposé la tolérance est devenue  de moins en moins grande.
L'exemple de l'Arabie Saoudite est en  cela très instructif: c'est le coeur de l'islam et c'est la  société la plus intolérante du monde musulman.

* Heureusement que tu dis de ne pas croire, cela laisse de la place  à la vérité qui très simple à vérifier : au début du XXème, il y  avait encore des juifs en Palestine, mais aussi dans la quasi  totalité des pays musulmans.

Respectés ? Non: ils les ont dépouillés de leur terre, soumis à de  nombreuses discriminations et bien sûr les ont utilisés comme boucs  émissaires.

Les juifs et les autres non-musulmans n'ont jamais  joui du même droit que les musulmans dans les pays arabes. La  laïcité ça existe aux franges du monde musulman (Bosnie,  Bengal, ...) mais presque nulle part dans les pays arabes.

(Article trouvé sur le net)

Un dhimmi est, selon le droit musulman, un non-musulman ayant conclu, avec les musulmans, un traité de reddition (dhimma) déterminant ses droits et devoirs.Le terme dhimmi s'applique essentiellement aux « gens du livre » (Ahl al-kitâb), qui, dans le champ de la gouvernance islamique, moyennant l'acquittement d'un impôt de capitation (jizya), d'un impôt foncier (kharâj), d'une certaine incapacité juridique et du respect de certaines règles édictées dans un "pacte" conclu avec les autorités, se voient accorder une liberté de culte restreinte, une dispense de certaines obligations que les musulmans sont tenus de faire (comme l'aumône obligatoire zakât ou servir dans l'armée) ainsi que la garantie de sécurité pour leur personne et pour leurs biens. En échange, certaines contraintes sont imposées, comme l'interdiction de construire de nouveaux lieux de culte ou l'interdiction du prosélytisme.

L'ensemble de ces règles théoriques sera mis en œuvre de façon plus ou moins stricte selon les périodes et les lieux.L'expression Ahl adh-dhimma désigne la communauté des dhimmis.

Source : Wikipedia

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