6.2 - Lettres pour la mémoire et la transmission

XI - Bibliothèque - In Memoriam - Poésies - Chansons - Vidéos

1 - Lettre ouvert à nos enfants et petits-enfants Pieds-Noirs  - Auteur inconnu

2-1 Lettre du Père Charles de FOUCAULD adressée à René BAZIN de l'Académie Française - Octobre 1917

 2-2 Charles Eugène de Foucauld de Ponbriand - Biographie

 

 

1 - LETTRE OUVERTE À NOS ENFANTS ET PETITS ENFANTS PIEDS-NOIRS

Quelques jours avant ou quelques jours après l’indépendance de l’Algérie, anciens Départements Français, les parents de vos parents ont du se décider à quitter cette terre pour rejoindre dans leur grande majorité la métropole, pour rester Français et échapper bien légitimement à de grands dangers.

Souvenez-vous de l’expression "la valise ou le cercueil". Pour  sauver vos parents du cercueil, chers petits-enfants, nous avons choisi la valise et par avion ou navire nous avons rejoint cette encore grande inconnue pour certains d’entre nous, que nous portions dans nos cœurs "LA FRANCE". Inconnue territorialement s’entend, à part pour ceux qui y étaient venus y faire leur service militaire, pour y combattre l’ennemi en 14/18, et pour la libérer au cours de la deuxième guerre mondiale de 1939/1945, guerres dans lesquelles vos grands-pères et pères ont connu l’honneur de ne pas avoir déposé leurs armes et de les avoir portées haut et fiers, comme des lions courageux jusqu’à la victoire de 1945, et pour d’autres qui avaient eu le plaisir d’y venir en vacances ou en voyages d’affaires.

Cette France nous la connaissions à travers les récits de nos grands-parents et parents et par nos études scolaires et universitaires et nous portions son histoire dans nos pensées comme un symbole de "LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ" sous l’étendard de la République Française.

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Vos parents sont arrivés enfants en France où vous êtes nés et parfois vous vous interrogez sur cette expression Pied-Noir que l’on utilise pour nous qualifier et que nous utilisons aussi entre nous. Vos parents ont dû garder une petite pointe de cet accent enjoué et les expressions qui nous caractérisent. Une certaine pudeur nous empêche parfois, pour vous éviter le passage de la guerre d’Algérie et ses souvenirs douloureux, de vous enseigner exactement qui nous sommes vraiment.

D’abord des Français de souches et des Français par option volontaire, de toutes origines européennes. Nos ancêtres lors de la conquête de l’Algérie arrivaient de France, d’Espagne, d’Italie, des Baléares, de Corse et d’autres pays d’Europe, pour s’établir sur ce pays dont les terres en friches s’offraient à nos travaux... Pourquoi la France a-t-elle conquis l’Algérie ?....

Dans un raccourci, indiquons que par suite d’un incident diplomatique insultant à l’ égard du Consul de France de la part du le Dey d’Alger,( ville qui se trouvait sous domination turque) pour relever notre honneur, mais surtout parce que les pays d’Europe en expansion étaient persuadés de devoir, au nom de l’humanité et de son bien-être économique, de porter le flambeau de leur civilisation et de leur savoir-faire, dans des pays que l’on pourrait considérer de nos jours comme des pays hyper-sous-développés. Il était important aussi pour notre commerce d’assainir la méditerranée des pirates qui abordaient et pillaient quantité de navires et de nous assurer une place forte en Afrique du Nord.

 

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Barbaresques pillant des navires espagnols en 1615

Une fois établis dans le pays, vers 183O environ, peu à peu au fil du temps nous nous sommes mariés entre Français-Italiens-Espagnols-Corse, et tous autres européens et on nous appelait bien souvent les Européens d’Algérie. Pour ces raisons de mariages entre européens, nous avons dans une même famille des blonds aux yeux bleus, des châtains roux aux yeux verts et des bruns aux yeux noirs...

Sur nos tables familiales se présentent tous les plats d’Europe, nous sommes gourmets : paëlla, risotto, pâtes en sauce tomate, civets, tomates-poivrons-aubergines-courgettes farcies ou finement cuisinées, petits pâtés au fromage, à la viande, ou à la soubressade, beignets salés ou sucrés, cocas et pizzas à la tomate et aux poivrons ... viandes rôties ou en sauce fines, etc... je ne peux pas tout citer, mais je n’oublierai pas notre gourmandise pour les fruits de mer et les poissons, sans oublier les délicieuses pâtisseries parfumées à la fleur d’oranger, les mounas de Pâques, les mantecaos à la cannelle, les oreillettes bien dorées,  etc...Nous sommes de bons mangeurs et nous aimons aussi les fruits frais, pastèques, melons, raisins, abricots, prunes, oranges, mandarines et les confitures, sans oublier tous les fruits secs ; Enfin nous savons aussi tenir nos verres à l’apéritif avec l’anisette et la kémia, et nous apprécions les bons vins pendant le repas et les liqueurs à la fin, avant le caoua ! Nous sommes comme on dit "des bons vivants", nous avons une bonne fourchette et savons lever notre verre dans les bonnes occasions. Ah ! j’allais oublier le couscous...... aujourd’hui servi sur les plus prestigieuses tables françaises.

La cuisine, comme la littérature et les arts, fait partie de notre culture et c’est autour d’une bonne table que l’on fait plus ample connaissance, que les langues se délient et que finalement on s’aperçoit que pathos ou Pied-Noir c’est du pareil au même pour ce qui est de l’appréciation des mets et des bons vins. Pour l’appréciation de nos idées politiques c’est parfois autre chose.... mais enfin en gens bien éduqués nous sommes tolérants des deux côtés, mais nous avons le souci d’informer et de remettre poliment  les pendules cérébrales et intellectuelles à l’heure quand il le faut.

Enfants et petits-enfants de Pied-Noir vous appartenez à une dynastie de travailleurs. Vos ancêtres en Algérie ont défrichés de leur mains des terres incultes et des marais pestilentiels où sur des boues et eaux infestées régnaient la malaria, le paludisme et bien d’autres maladies mortelles à l’époque et dont des centaines sont morts quelques temps après leur arrivée et pendant quelques décennies ensuite, en attendant que tout le pays fût assaini.

Puis peu à peu ces travailleurs ont planté des cultures, céréales, vignes, jardins potagers, jardins fruitiers, plantes et fleurs, des arbres venus de France et ils ont construit des maisons, des routes, des villages, des écoles, des hôpitaux, établit des commerces et des entreprises, créer des musées, des théâtres et des opéras, des lieux de cultures et de distractions. Tout cela ne s’est pas fait en un jour ... il a fallu beaucoup de sueur et d’huile de coude. Ils y avaient aussi des médecins, des pharmaciens, des ingénieurs, des hommes d’affaires et de lois, des fonctionnaires, des marins, des transporteurs, des travailleurs artisans, maçons, mécaniciens, tailleurs et spécialistes de tous les métiers qui ne ménageaient pas leurs temps pour édifier l’œuvre commune.

Certains villages de basse Kabylie, construits par les Alsaciens et les Lorrains arrivés en Algérie vers 1870 ressemblaient comme deux gouttes d’eau à certains villages anciens que vous pouvez visiter en Alsace et en Lorraine. D’autres villages ou hameaux du début de la conquête, construits par les Espagnols et les Mahonnais au cœur de leurs cultures, rappelaient l’Espagne et les Baléares. Je pense tout particulièrement au Hameau de Bou Hamedi, près du Fondouk, avec ses maisons basses aux murs blanchis à la chaux.

 

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Les arbres que vos ancêtres avaient plantés et acclimatés venaient de France et des pays d’Europe et peu à peu cette terre hostile, fertilisée et caressée par leurs mains travailleuses était devenue notre Belle France d’Algérie.

Les habitants originaires du pays ont acceptés pour certains d’entre eux, de travailler avec nous, d’autre pas. Pour ces derniers, nos mœurs étaient trop occidentales et ils craignaient qu’à l’exemple des européennes leurs femmes ne s’instruisent et s’émancipent et c’est pourquoi tout en vivant en bonne entente socialement dans la vie publique de tous les jours, nous vivions de façon parallèle nos vies privées, nous dans nos coutumes et traditions et eux dans les leurs ; les différences de religions, éléments qui comptaient à l’époque, rendaient tout mariage impossible entre les deux communautés. Cela n’a pas empêché de solides amitiés de se forger. Il y a eu très peu, presque pas, de mariages mixtes Français et musulmans, sauf dans quelques rares grandes familles évoluées et tolérantes. Mais pour le travail et les affaires, grandes et petites, nous nous étions habitués progressivement à travailler ensemble en bonne efficacité et entente.

Nous avons vécu là-bas pendant cinq, six générations en moyenne ; vos grands-pères et pères sont venus à deux reprises en France et en Europe faire leur service militaire et surtout faire la guerre de 14/18 et celle de 39/45 pour défendre la France (la Mère Patrie) contre ses ennemis de l’époque, et ceux qui n’y sont pas morts tués au combat sont revenu chez eux en Algérie, quelquefois avec une fiancée Française "de France" qu’ils n’ont pas manqué d’épouser.  
Nous étions citoyens à part entière et quand la France était en danger nous étions tous présents sous le même drapeau tricolore. C’est ce que l’on appelle le patriotisme et ce que j’appelle moi "l’honneur d’être un homme".
Les valeurs militaires, celle du courage et de l’honneur ont été injustement bafouées par des politiciens de bas étages, incapables et félons : ne vous laissez pas intoxiquer par leur propagande de faux-intellectuels.  
Que feriez-vous si votre pays et votre famille étaient attaqué par un ennemi féroce ? Laisseriez-vous égorger vos pères, mères, épouses et enfants, Laisseriez-vous envahir votre pays les bras croisés .... Je suis sûre que non.   Il ne s’agit pas d’attaquer, nous sommes pacifistes, mais de savoir se défendre.

Chers enfants et petits-enfants Pied-Noir, après nous,  c’est vous qui serez en charge de défendre la Vérité.

Pour le moment ici nous sommes relativement en paix. Alors, chacun d’entre vous selon votre personnalité, vos qualités, vos goûts, vos tendances et possibilités, choisissez un but ; profitez de votre temps d’enfance, d’adolescence et de jeune adulte pour vous instruire, apprendre un métier ou un art, sans oublier de vous distraire sainement : la fête fait aussi partie de la vie ; tout est utile pour votre avenir et pour le pays. Ne perdez pas votre temps précieux, évitez les excès de verbiage pseudo-intellectuels ou politiciens, les polémiques oiseuses, n’entrez pas dans de vaines querelles partisanes, utiliser vos forces et votre intelligence pour vous livrer à des actions concrètes, constructives, utiles pour vous-mêmes, pour votre entourage et l’environnement. Il vous faut comme l’on dit "se situer dans le paysage" Vous faites partie d’un ensemble qui demain formera l’Europe nouvelle. Notre Belle Algérie de France par ses divers composant en était le prélude, nous avons déjà tous travaillé ensemble... Vous avez votre mot à dire, qu’il soit de vérité et de justice ; vous avez une place à prendre, vous êtes en France et dans tous les pays d’Europe légitimement chez vous, par descendances, coutumes et traditions. Ne vous laissez pas marchez sur vos pieds noirs, soyez fiers de vos ancêtres proches et lointains, même si en plus de leurs qualités ils ont pu avoir des défauts, comme tout le monde ; la perfection n’est pas d’ici-bas, comme vous le savez, mais il faut tout faire pour s’en approchez afin de vivre sa vie dignement.

Nous les vieux Pied-Noir,  de l’ombre de notre soir,  nous vous tendons le flambeau.  Avec des gestes et des mots tout simples qui peuvent vous paraître dépassés dans notre époque où règnent des moyens de communication outrancière, mais les modes passent et l’esprit demeure. Nous sommes la génération "mémoire-relais", et avant de partir vers notre nuit, nous vous souhaitons : Bonne vie et longue route enfants et petits-enfants Pied-Noir.

À vous la charge, maintenant, de transmettre cette précieuse mémoire.  Nous vous disons  merci  et  bonne chance.

 

Auteur inconnu

 


2 - 1 Lettre du Père Charles de Foucauld adressée à René Bazin, de l'Académie française, président de la Corporation des publicistes chrétiens, parue dans le Bulletin du Bureau catholique de presse, n° 5, octobre 1917 

 

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"Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de l'Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l'esprit ni le cœur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l'étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d'autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu'elle a avec les Français (représentants de l'autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d'elle.

Le sentiment national ou barbaresque s'exaltera dans l'élite instruite : quand elle en trouvera l'occasion, par exemple lors de difficultés de la France au dedans ou au dehors, elle se servira de l'islam comme d'un levier pour soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman indépendant.

L'empire Nord-Ouest-Africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique occidentale française, etc., a 30 millions d'habitants ; il en aura, grâce à la paix, le double dans cinquante ans. Il sera alors en plein progrès matériel, riche, sillonné de chemins de fer, peuplé d'habitants rompus au maniement de nos armes, dont l'élite aura reçu l'instruction dans nos écoles. Si nous n'avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils deviennent Français est qu'ils deviennent chrétiens.

Il ne s'agit pas de les convertir en un jour ni par force mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.

Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ?:
- Exceptionnellement, oui.
- D'une manière générale, non.

Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s'y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l'un, celui du « Medhi », il n'y en a pas : tout musulman, (je ne parle pas des libre-penseurs qui ont perdu la foi), croit qu'à l'approche du jugement dernier le Medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l'islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans.

Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s'il est soumis à une nation non musulmane, c'est une épreuve passagère ; sa foi l'assure qu'il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l' engage à subir avec calme son épreuve; " l'oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s'il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération ", disent-ils.

Ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu'aux Allemands, parce qu'ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d'honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles mais, d'une façon générale, sauf exception, tant qu'ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Mehdi, en lequel ils soumettront la France.

De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d'un peuple étranger qu'on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ?

Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d'apostasie, un renoncement à la foi du Mehdi..." (1)

Charles de Foucauld

(1) Mehdi : Le Bien-aimé -  Sauveur de l’Islam

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Charles de FOUCAULD

 


 

2 - 2  Charles Eugène de Foucauld de Ponbriand

Il nait à  Strasbourg le 15 septembre 1858 et meurt le 1er Décembre 1916 dans le Sahara algérien à Tamanrasset. C'est un militaire français, officier devenu explorateur et géographe, puis religieux catholique et linguiste.

Orphelin à l'âge de six ans, Charles de Foucauld fait carrière dans l'armée, intégrant Saint Cyr et menant une vie dissolue. Il décide à 23 ans de démissionner de l'armée afin d'explorer le Maroc en se faisant passer pour un Juif. La qualité de ses travaux lui vaut la médaille d'or de la Société de Géographie, et une grande renommée suite à la publication de son livre Reconnaissance au Maroc (1888).

 

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De retour en France et après diverses rencontres, le 16 janvier 1890, il se convertit et devient religieux chez les Trappistes  en France puis en Syrie. Sa quête d'un idéal encore plus radical de pauvreté,, d'abnégation et de pénitence le pousse à quitter la Trappe afin de devenir ermite. Il part pour la Terre Sainte où il arrive le 10 mars 1997. Il veut suivre Jésus, le pauvre artisan de Nazareth, dans sa vie cachée. Il vit alors en Palestine, écrivant ses méditations qui seront le cœur de sa spiritualité. Il demande au patriarche de Jérusalem à être ordonné prêtre mais sa demande n'aboutit pas. Il revient en France.

Il est ordonné prêtre en 1901 et  décide de s'installer dans le Sahara, à Béni-Abbés, une oasis au sud de l'Oranie. Il ambitionne de fonder une nouvelle congrégation, mais personne ne le rejoint. Il vit avec les Berbères et développe un nouveau style d'apostolat, voulant prêcher non pas par les discours, mais par son exemple.Il lutte contre la pratique de l'esclavage, toujours utilisé par les chefs de tribus malgré le décret du 27 avril 1848.

En 1905 il arrive à Tamanrasset. Il reprend sa vie d'ermite. Afin de mieux connaître les Touaregs, il étudie pendant plus de douze ans leur culture, publiant sous un pseudonyme le premier dictionnaire touareg-français. Les travaux de Charles de Foucauld sont une référence pour la connaissance de la culture touareg.

 

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Le 1er décembre 1916 il est assassiné à la porte de son ermitage. Il a 58 ans.Il est enterré à même le sol par les Touaregs. Le 15 décembre le général Laperrine sur les lieux fait déplacer le corps. Le corps est à nouveau déplacé pour être mis dans un tombeau le 26 avril 1929 à El Golea.

 

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Il est très vite considéré  comme un martyr et fait l'objet d'une véritable vénération. De nouvelles congrégations s'inspirent de ses écrits et de sa vie.

Son procès en béatification commence dès 1927. Interrompu durant la guerre d'Algérie, il reprend ultérieurement et Charles de Foucauld est déclaré Vénérable le 24 avril 2001 par le pape Jean-Paul II, puis Bienheureux le 13 novembre 2005 par le pape Benoit XVI.

 

Illustrations Alain Avelin

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