8.3 - NON au 19 mars 1962 - Communiqués des militaires et des Associations d'A.C.

1/ Communiqué ASAF 07 - Président Philippe PLACE

 

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La décision du conseil des ministres du 17 septembre 2003 d’officialiser chaque année la date du 5 décembre est conforme à la Constitution de 1958 se référant à son article 37.
Tout citoyen français qui se dit républicain et démocrate doit respecter la promulgation et l’application du décret présidentiel n°2003-92 du 26 septembre 2003 et publié au J.O. du 28 septembre 2003 (page 16584) instituant le 5 décembre comme journée nationale d’hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats Maroc et Tunisie.

Ce décret est la traduction juridique de la Décision du Conseil des Ministres du 17 septembre 2003.

Aucun des 5 Présidents de la République française en fonction depuis le 19 mars n’a jamais accepté d’officialiser cette date considérée par l’Algérie comme fête de la victoire ; du général De Gaulle à Messieurs Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterand et Chirac (anciens combattants d’Algérie).

Le 19 mars est bien la date officielle mais aussi historique du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie exclusivement. Le Maroc et la Tunisie ne sont pas concernés par les accords d’Évian du 18 mars 1962. : le Maroc le 3 mars 1956 malgré nos 1247 tués et 7041 blessés, la Tunisie le 20 mai 1956 nos pertes s’y élevant à 665 tués et 3408 blessés.

La date du 19 mars 1962 malgré son caractère officiel et historique ne doit pas être obligatoirement, pour ces deux raisons, arrêtée pour rendre hommage national aux victimes civiles et militaires d’Algérie mais encore moins à celles du Maroc et de la Tunisie.

Des précédents existent au cours de ce 20ème siècle qui vient de s’achever :

1°Le 22 juin 1940 date de l’armistice de la guerre 39/40 contre Hitler, demandé par le Président du Conseil, le Maréchal Pétain, nos victimes étant honorées chaque 8 mai qui fut en 1945 l’apothéose de la capitulation nazie.

2° le 8 août 1954 jour de l’arrêt des combats entre la France et le Vietminh suite aux accords internationaux de Genève du 21 juillet 1954, aucun hommage n’étant rendu à cette date à tous nos morts d’Indochine longtemps "les oubliés" de l’Histoire" depuis 54 ans ayant obtenu une journée nationale d’hommage le 8 juin de chaque année.

Ces victimes militaires d’Afrique Française du Nord, Maroc, Tunisie et Algérie, au total 25.108 tués de 1952à 1962, appartiennent avant tout à leurs familles et à la Patrie. Aucune association d’Anciens Combattants, quelle qu’elle soit (même dite spécifique) ainsi que quiconque ne peut s’approprier à des fins politiques, « ces sacrifiés de l’Histoire » qui ont fait le don de leur vie à la France.

Compte tenu de ce qui précède il est surprenant que des élus locaux régionaux et nationaux y compris le Secrétaire d’État aux Anciens Combattants ne respectent pas ce décret.

Adjudant-Chef et J.C. TERRASSE Officier de la Légion d’ Honneur, Médaillé Militaire membres de l’ASAF (Association de Soutien de l’ Armée Française)
Président national : Monsieur le Général GILLIS
Délégué national : Monsieur le Général Henri de CONITET

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2/ Association des combattants de l’Union française - Président Colonel Jean GARDE

Association des combattants de l’union française
26, rue Saint-Joseph - 75002 Paris

Monsieur le rédacteur en chef, nous vous serions particulièrement reconnaissants de bien vouloir faire diffuser le communiqué suivant :

Le président de la république, Monsieur François Mitterrand, dans sa conférence de presse télévisée du 24 septembre 1989, a déclaré devant des millions de français que les morts de la guerre d’Algérie devaient être honorés chaque année à une date qui, pour des raisons évidentes, ne pouvait être le 19 mars.

Cette déclaration catégorique répondue aux vœux de la quasi-totalité des associations d’anciens combattants et de rapatriés d’Algérie qui refusent que la date marquant, pour la France, l’anniversaire d’événements particulièrement douloureux, victoire de la subversion, désagrégation du territoire national, exode d’un million de français, massacre de dizaines de milliers de soldats fidèles à la patrie, soit choisie pour rendre hommage aux morts d’Algérie.

Or, malgré l’engagement du chef de l’État, une association a décidé de passer outre et de manifester le 19 mars 1982 devant les monuments aux morts.

L’association des combattants de l’union française, en accord avec une large majorité d’anciens combattants et de rapatriés d’Algérie demandent à tous les Français de ne pas se joindre à ces manifestations qui dénaturent le sens de l’histoire en outrageant la mémoire de nos camarades tombés au champ d’honneur en Afrique du Nord.

Vous en remerciant par avance, veuillez agréer Monsieur le rédacteur en chef, l’expression de nos sentiments distingués.

Colonel Jean garde - Président national


3/ Association des Anciens-Combattants français musulmans - Président Mohamed MOKRANI

UNION DÉPARTEMENTALE des ANCIENS COMBATTANTS FRANÇAIS MUSULMANS et leurs ENFANTS
-U.D.A.C.F.M.E. de la LOIRE-
Association déclarée en préfecture n° W423000191

SIRET n° 440 321 362 00012
Affiliée à l’U.N.A.C.F.M.E.
Fondateur : Rabah KHELIFF
Président : Mohamed MOKRANI
Président : Colonel Aziz MELIANI

MOMO

Saint-Étienne 03 mars 2013

                                                                                             Monsieur Michel HUET
                                                                                             Président départemental de la FNACA-Loire
                                                                                            12 rue Molière
                                                                                             42160 BONSON

Objet : Cérémonie du 19 mars 2013-9 h 00 - Saint-Étienne, stèle AFN place Fourneyron.
V/réf : Courrier du 05 février 2013

Monsieur le Président,

Vous avez adressé à mon domicile, par erreur, votre lettre circulaire du 5 février 2013 auquel était jointe l’allocution de la FNACA que vous allez prononcer à la cérémonie du 19 mars prochain à Saint-Étienne. Je dis par erreur car notre association n’est pas adhérente de l’UDAC, et ne le sera jamais.

Il n’est pas question, ici, de refaire l’histoire. Mais comme l’a souligné le président Hollande lors de la cérémonie en hommage aux harkis, laissons agir les historiens sur la guerre d’Algérie. Je veux préciser que si vous aviez eu la possibilité de rencontrer depuis ces dernières années, des historiens spécialistes de cette période algérienne, même ceux qui étaient soupçonnés de partialité et connus pour émettre des thèses pro-algériennes indépendantistes, reprises par la direction de la FNACA, vous vous seriez aperçu que beaucoup ont modifié leurs regards sur cette période. L’histoire n’est pas manichéenne.

La loi instaurant le 19 mars comme fin de la guerre d’Algérie est votée, dont acte. Permettez moi cependant de regretter que l’article 1er de cette loi ne mentionne pas le vocable « françaises » après // victimes civiles et militaires…/ /Rien aujourd’hui, n’empêche un algérien de venir avec son drapeau «célébrer» à vos cotés leur victoire. Je veux croire alors que la majorité des membres anciens combattants de votre association seraient révoltés. Attention de ne pas dévoyer les symboles que représentent nos monuments aux Morts pour la France.

Aux noms de ces soldats morts pour la France en AFN entre 1952 et 1964, cette dernière date finale des combats, que même votre association revendique pour la prise en compte de l’attribution de la carte du combattant, nous nous recueillerons comme chaque année, le 5 décembre. Président d’association de HARKIS je vous conjure de ne confondre les significations respectives des cérémonies des 19 mars, 25 septembre et 5 décembre. La cérémonie du 25 septembre est un hommage spécialement rendu aux Harkis, au pied de stèles spécialement érigées à coté des monuments aux morts de nos cités. Je vous remercie ici très sincèrement, de votre participation le 25 septembre 2012 dernier à nos cotés.

Pour revenir sur votre cérémonie à Saint-Étienne le 19 mars prochain, vous voudrez bien m’expliquer pourquoi vous refusez d’endosser la responsabilité par la FNACA de signer son allocution. Je ne voudrais pas vous faire l’injure de croire que le but sous-jacent de votre association est de faire croire que votre allocution est la synthèse d’un large consensus obtenu auprès de toutes les associations d’anciens combattants d’AFN.

J’espère que l’Histoire finira par faire que nous arriverons un jour à nous comprendre et que nous pourrons enfin nous saluer comme des frères d’armes.

                                                                                                Mohamed MOKRANI

Siège : Maison du Combattant et des Associations - 4 rue André Malraux - 42000 SAINT-ÉTIENNE
Adresse postale : Djahouida JACQUEMET - 29 rue Jules Verne - 42600 MOINGT

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