6.7 - Le Terrorisme du FLN

III - Histoire et récits - Mars 1962 : Barbouzes, tortures, attentats, enlèvements, charniers

1 - Chronologie des attentats et actes terroristes commis par le  F.L.N. -  1954 - 1962

- Jean-Pierre Ferrer -
- Hervé Cuesta : attentats sur des religieux d'après http://guerredalgerie.pagesperso-orange.fr
- Pierre Barisain-Monrose : attentats sur les plages 

- Recueillis dans le livre  (Édité par Collectif L'Arba - mai 2012) "Mon bien cher Marcel" Lettres de Constance Ducrocq à Marcel, son fils aîné, pendant les évènements d'Algérie 1954-1962

- Site de Jean-Jacques VIALA : "Guerre d'Algérie - Chronologie". Le site est abandonné, il n'y a plus de mise à jour depuis 2004, mais son frère existe. On peut toujours visiter ce site très complet

 


 
2 - Les attentats: la Cafeteria, le casino de la Corniche, le Milk Bar ... les enfants mutilés et victimes


3
- Le FLN et le terrorisme : "la guerre d'Algérie commence par un massacre" de Gilbert Meynier"Histoire intérieure du FLN" Fayard Page 322


4 -
L'Islam dans le terrorisme mondial : un article de Jean-Pierre LLEDO - Décembre 2015


5 -  Le F.L.N. recrute chez les anciens combattants de la Wehrmacht. Exemple : Saïd Mohammedi 
Extrait d'un article de Jean VERCORS


6 - Citations de grands auteurs et d'un grand fossoyeur


7 - Ce que les dirigeants du FLN appelaient  une guerre de libération, était d'abord une guerre d'épuration ou la pensée ethnique du nationalisme algérien  de J.P. LLEDO -  20 août 2016

8 - Témoignages

 

 

 

III - Histoire et récits - Mars 1962 : Barbouzes, tortures, attentats, enlèvements, charniers

1 - Chronologie des  attentats commis par le  F.L.N. -  1954 - 1962  par : 

- Jean-Pierre Ferrer 
- Hervé Cuesta : attentats sur des religieux

- Pierre Barisain-Monrose : attentats sur les plages

- Recueillis dans le livre  (Édité par Collectif L'Arba - mai 2012) "Mon bien cher Marcel" "Lettres de Constance Ducrocq à Marcel, son fils aîné, pendant les évènements d'Algérie" 1954-1962

 

1952

14 05 1952 : Messali Hadj, Président du mouvement nationaliste M.T.L.D. est arrêté  et transféré à Niort, en France, où il est placé en résidence surveillée.

 

1954

Août 1954 : Le C.R.U.A. fixe au 1er novembre 1954 le début des actions de guérilla pour la lutte vers l'indépendance.

ALGÉRIE 01/11/54 : La Toussaint rouge. Le F.L.N. déclenche la guerre d'indépendance en commettant soixante-dix attentats sur tout le territoire. Huit  personnes, dont plusieurs Français, sont tuées. On dénombre aussi plusieurs sabotages comme les dépôts de carburant Mory ou Radio-Alger.

 

1er novembre1

 

ALGÉRIE 16/11/54 : Le F.L.N. attaque le village de Pasteur et de Makouba. Plusieurs morts.

ALGERIE  24/12/54 : L'église de Dahroussa est mise à sac et brûlée

 

1955

ALGÉRIE 18/01/55 : Didouche Mourad, responsable de la guérilla du F.L.N. dans le nord Constantinois, est abattu par l'armée française.

ALGERIE 25/05/55 : Les élèves du lycée de Blida sont attaqués à coups de pierres. Dans les gorges de la Chiffa des automobilistes ont reçu de grosses pierres sur le pare-brise de leur voiture. Des pieds de tomates sont saccagés à Castiglione.

ALGERIE 3 juin 1955 : Monsieur Belgodère est victime d'un acte de vandalisme dans sa propriété de Sidi Moussa : Quarante petits orangers ont été sciés

MAROC 11/06/55 : Casablanca. L'industriel Jacques Lemaigre-Dubreuil est assassiné par des tueurs de la Main Rouge.

TUNISIE 28/06/55 : Tunis. Une bombe explose à l'entrée du bâtiment américain abritant l' U.S.I.S. Pas de victime.

ALGERIE 05/07/55 : Le grand rabbin de Batna est assassiné

MAROC 14/07/55 : Casablanca. Une bombe explose, occasionnant de nombreuses victimes.

ALGÉRIE 20/08/55 : Trente-neuf localités, dont Kenifra et Oued-Zen, sont attaquées par les hommes du chef F.L.N. Zighout Youssef. Les rebelles égorgent, au cours de ces raids, cent soixante et onze Français dans la cité minière de EL Halia. Assassinat de l'administrateur Maurice Dupuy.
  (500 rebelles tués, 70 blessés, 1000 prisonniers). Zighout Youssef, quant à lui, sera abattu par l'armée française, le 25 septembre 1956.

ALGÉRIE 23/08/55 : Le F.L.N. assassine d’une balle en pleine tête le Maire de Fort-National. Le même jour Baiche Areski et son cousin sont tués dans la Casbah d’Alger par des Fellaghas.  

MAROC 01/10/55 : Des nationalistes berbères attaquent un poste militaire français et y massacrent plusieurs soldats.

 

1956

ALGERIE 17/01/56 :Paul Pons,  agent de  police, assassiné  à l'Arba. Le terroriste voulait abattre le propriétaire du café maure.

ALGERIE 26 janvier 1956 :  Plusieurs attentats à L'Arba : un agent de police a été tué et il y a des blessés

ALGERIE 06/02/56 : Une bombe est jetée dans un bar à Sainte Amélie dans le Sahel.

ALGÉRIE 24/02/56 : Les rebelles assassinent 7 européens dont une fillette de 7 ans et demi et 2 musulmans dans l’embuscade du bus Bou-Saada Alger.

ALGÉRIE  24/02/56 : Le FLN attaque 3 fermes à St-Pierre-St-Paul.

ALGERIE 25 février 1956 : Au col de Sakamodi, au lieu-dit Les Deux Bassins, un car et deux voitures tombent dans une embuscade : huit personnes sont tués sauvagement. Une famille de touristes malouins est décimée : sous les yeux de Robert Salle, garrotté, sa belle-mère, son épouse et sa fillette, âgée de 7 ans, sont violées puis égorgées. Il est alors égorgé à son tour. Un architecte d'El Biar et un chauffeur de Blida dont les voitures suivaient le car, subissent le même sort.

ALGÉRIE 25/02/56 : 500 rebelles tentent de prendre d’assaut un dépôt d’armes de la Police. 1 mort, 3 blessés. 

ALGÉRIE 08/03/56 : Palestro. Le F.L.N. assassine les familles Benejean et Servat, en se faisant passer pour des soldats français.

ALGÉRIE 08/03/56 : Souk-Arras. Des tirailleurs Algériens rebelles assassinent 8 militaires Français.

ALGERIE 17 mars 1956 : Des rebelles déguisés en militaires de l'armée française ont discuté 20 minutes avec une famille avant de l'abattre

ALGÉRIE 22/03/56 : Mustafa Ben Boulai, responsable de la guérilla F.L.N. dans les Aurès, est tué par l'explosion d'un poste de radio piégé par les services spéciaux français.

ALGERIE 26 mars 1957 : Assassinat de Pierre Foing. Il s'occupait de la lutte antiacridienne (contre les sauterelles)

ALGERIE : 29/03/56 : A l'Arba assassinat du  caïd Mahiedine. C'était un descendant du bey d'Alger (régent d'Alger quand l'Algérie était sous domination ottomane). Sa famille avait été une des premières à se rallier au maréchal Bugeaud

ALGÉRIE 30/03/56 : Texena. Trois soldats français sont enlevés par le F.L.N.

ALGÉRIE 05/04/56 : Henri Maillot, comptable à Alger-Républicain, livre un chargement d’armes aux rebelles. 97 fusils, 85 mitraillettes, 90 pistolets, 12 caisses de grenades et munitions passent ainsi aux mains des hors-la-loi.

ALGÉRIE 07/04/56 : Un père blanc assassiné à Aïn Sefra

ALGÉRIE 10/04/56 : Embuscade de la guérilla F.L.N. et contre-attaque de l'armée française avec d'importants moyens. Cent et vingt rebelles et vingt soldats français sont tués dans l'engagement.

ALGERIE 17/04/56 : Sarahoui Mustapha, conseiller municipal MTLD  et son frère sont assassinés : rivalité FLN -messalistes ?

ALGERIE 23 avril1957 : Acte de sabotage sur une ligne de haute tension dans la région de Bouira plonge Alger dans l'oscurité

ALGÉRIE 28/04/56 : 9 attentats F.L.N. à Alger en 48 heures, Casbah, Belcourt, Hussein Dey, Bd Saint-Saëns, Maison-Carrée, Rue Randon.  Plusieurs morts et de nombreux blessés.

ALGÉRIE 28/04/56 : Un ouvrier agricole assassiné à Fort-de- l’Eau, un commerçant assassiné à Loverdo ; un fauteuil piégé fait 4 blessés à Batna. Une grenade dans un café de Saint-Ferdinand fait deux blessés.

ALGERIE 30/04/56  : assassinat sur une route de montagne  de deux moniteurs de Défense et restauration du sol qui habitaient le village de l'Arba

ALGÉRIE 04/05/56 : La guérilla du F.L.N. attaque un convoi militaire français, près de Tlemcen, tuant douze soldats.

ALGÉRIE 04/05/56 : 3 jeunes garçons enlevés par les rebelles à Aïn Beïda alors qu’ils faisaient une promenade à bicyclette.

ALGÉRIE 04/05/56 : Un car de la SATAC en stationnement incendié en plein jour, Avenue Malakoff.

ALGÉRIE 04/05/56 : Deux aviateurs enlevés après un atterrissage forcé à Guercif.

ALGÉRIE 04/05/56 : Trois personnes assassinés à Michelet, et Tizi-Ouzou.

FRANCE 04/05/56 : La grève organisé par le F.L.N. et le M.N.A. largement suivie en France par les ouvriers français-musulmans.

ALGÉRIE 07/05/56 : En Oranie, dans la plaine d’ Aïn-Temouchent, dont à Lavayssière, attaquent et brûlent une cinquantaine de fermes et massacrent, égorgent et brûlent plus de soixante personnes en majorité musulmans.

ALGÉRIE 07/05/56 : 16 tirailleurs massacrés au nord de Taza après avoir épuisé leurs dernières cartouches.

ALGERIE 07/05/56 : Près de Mekla 8 Goumiers de la SAS et le sergent Leblond égorgés après être tombés dans une embuscade, à Saint-Pierre- Saint-Paul.

ALGERIE 07/05/56 : Boufarik, un policier assassiné. Maison Carrée, 2 soldats assassinés.

ALGERIE 07/05/56 : UN  leader du M.N.A , Ouhad Larid assassiné rue Porte Neuve à Alger par le F.L.N.

ALGERIE 09/05/56 : 46 villages attaqués par le F.L.N. dans le Nord Constantinois ( Rouached, Didjelli). De nombreux musulmans égorgés. Bataille de rue dans Rouached en feu.

ALGERIE 09/05/56 : 3 militaires Français tombent dans une embuscade à Kedara.

ALGÉRIE 09/05/56 : 4 fermes attaquées en Oranie près de Lourmel, où un président de  djemaa est abattu dans une mosquée.

ALGÉRIE 18/05/56 : Gorges de Palestro. Dix-neuf soldats français, d'une section d'appelés, sont massacrés dans une embuscade tendue par le F.L.N. avec les armes volées par l'aspirant Henri Maillot, lors de sa désertion.

ALGÉRIE 18/05/56 : Massacre dans un chantier  de Biskra : 12 français égorgés par le F.L.N.

ALGÉRIE 18/05/56 : 10 goumiers enlevés par le FLN et égorgés au Sud de Lamoricière

ALGÉRIE 26/05/56 : Une attaque du F.L.N. coûte la vie à treize Français.

ALGÉRIE 27/05/56 : Douar Zenata, Benmrah Bouhassoun et Béneli Mohamed sont torturés par le FLN. Puis, leurs parties génitales sont sectionnées et enfoncées dans leur bouche, avant d'être décapités à la sape, pour avoir refusé de suivre le ramadan...

 

27 mai 19564

 

ALGÉRIE 09/06/56 :
- Constantine :  Le gardien de la Paix André Rubio, 31 ans, tué de 2 balles de revolver dans la tête par un terroriste.
Une bombe, lancée rue Caraman, à Constantine, fait 37 blessés, hommes, femmes et enfants.
- Bougie :
M. Ben Yaya Mohamed Saïd, muphti de la Grande Mosquée, est abattu par un terroriste

ALGÉRIE : 02/06/1956  : Une grenade est lancée dans la synagogue d'Orléansville suivie d'un incendie. L'aspirant Maillot est tué par les soldats au cours d'une opération

ALGÉRIE 21/06/56 : Alger. Explosions de bombes posées par le F.L.N.

ALGÉRIE 11/07/56 : Plusieurs grenades et cocktails Molotov lancés à Alger (Belcourt, El-Biar, au Ruisseau et derrière l’Opéra, par des terroristes en scooters ou en voitures.

ALGÉRIE 11/07/56 : Deux fermes encore attaquées à St-Pierre-St-Paul, par une forte bande rebelle.

ALGÉRIE 11/07/56 : Un gendarme assassiné en pleine journée dans le centre de Michelet.

ALGERIE 07/08/56  :  Incendie de la forêt de Baïnem. A l'Arba assassinat de François Mira, premier adjoint au maire

ALGÉRIE 10/08/56 : Bombe dans le bain maure de la Casbah d’Alger.

ALGÉRIE 15/08/56  Cinq attentats individuels ont lieu à Alger, un seul est réussi. Dans les quatre autres cas, la foule lynche littéralement l'auteur. Le cas réussi concerne René Almanza, instituteur et son épouse, qui sur leur scooter, alors qu'ils se dirigeaient vers les plages, furent victimes d'une crevaison. L'assassin, un jeune, arrêté peu après, raconte au tribunal que, pour faire partie du FLN, il devait tuer deux Français. Sous prétexte d'aider René Almanza à réparer sa roue, il l’abattit froidement d'une balle dans la tête puis tira sur sa femme qui tentait de s’interposer. La veille il avait tué de la même manière un retraité qui prenait le frais devant chez lui  Du site http://jeanjviala.free.fr/1956_Aout.htm

 ALGÉRIE : 20/08/56 : Le père blanc TABART est égorgé à Geryville

ALGERIE : 12/09/56 : Attentat à la bombe en gare d'Hussein-Dey...

 

12 septembre 19562

 

ALGÉRIE 29/09/56 : Deux français en panne au Fondouk assassinés.
A Miliana un autre européen tué d’une balle en pleine tête.

ALGÉRIE 30/09/56 : Bombes au Milk-Bar, à l’Otomatic et à la Cafétéria à Alger. Plus de 3 morts et 60 blessés dont 12 amputés des membres.

milk bar

attentat Milk Bar alger

 

30 septembre 19563

 

Des enfants martyrs. Ils avaient 13 ans, 18 ans, 20 ans, 12 ans, 8 ans, 10 ans, 12 ans ... 


ALGÉRIE 6/10/1956 : Un père blanc est enlevé en Kabylie

ALGÉRIE 19/10/56 : Deux religieuses sont enlevées à IGJLIL-Ali. La sœur Pierre FOURNIER est égorgée. Sœur François Solano est retrouvée hébétée - toutes deux abondamment violées. Il lui est demandé de ne jamais parler de ses tortures. Elle est mutée en Afrique noire. En retraite à Montréal, la France lui attribue en 2012 la légion d'honneur. Sa Supérieure lui interdit d'accepter, car cette acceptation pourrait mettre en danger les religieuses qui survivent en Algérie. Chantage  FLN

ALGERIE 20octobre 1956: A Maison Carrée un couple d'Européens abattus à la porte d'un café 

MEDITERRANEE 22/10/56 : L'aviation militaire française détourne un avion d'Air Maroc qui effectue la ligne Rabat/Tunis avec, à son bord, plusieurs chefs du F.L.N. algérien (Ahmed Ben Bella, Ait Ahmed, Mohamed Boudiaf, Khider et Lacheraf).

ALGÉRIE 22/10/56 : Un père blanc suisse est égorgé près d'Azazga

MEDITERRANEE 23/10/56 : Violentes réactions en Tunisie et au Maroc où 8 français ont été assassinés et plusieurs blessés. Grève générale dans ces 2 anciennes colonies françaises. De nombreux magasins français lapidés et plusieurs véhicules incendiés.

ALGÉRIE 05/11/56 : Manuel QUIDI, cantonnier en retraite, tué à CHEBLI. Assassinat de Georges Soler

ALGÉRIE12/11/56 : 3 bombes placées par le F.L.N.  et le Parti Communiste explosent dans la gare d’Hussein-Dey, au Monoprix de Maison Carrée, et  dans un autocar  des TA à Alger : 36 personnes blessées, dont 11 femmes et dix enfants.Pour suppléer l’Égypte, engluée dans le problème du Canal de Suez, le Parti Communiste Français vole au secours des rebelles pour les relancer, malgré l’exécution de Maillot.

ALGÉRIE 12/11/56 : Seddouk, 9 musulmans tués à Laperrine et El Marsa par le F.L.N. 10 Musulmans blessés par la bombe d’un terroriste. 7 Européens blessés par une grenade à Zemour.
Des hangars à tabac incendiés à Ameur-El-Aïn. Deux fermes encore attaquées à Saint-Pierre-Saint-Paul.
Bombe dans le train Inox Oujda-Oran : 8 Blessés.
Grenades dans deux cafés à Mascara et Bougie : 1 femme tuée, 10 blessés.

ALGERIE 12/11/56  : 3 bombes: l'une dans un train à la gare d'Hussein-Dey - une autre au Monoprix de Maison Carrée - la 3ème à Alger à l'arrêt du tramway. 36 blessés dont 11 femmes et 10 enfants.
Un gendarme est tué au pied du funiculaire de Diar el Mahçoul

ALGERIE 23 novembre 1956 : Au Fondouk, l'oncle de Georges Soler, le pépinièriste Joseph Soler a été assassiné à quelques mètres de chez Bensaïd

ALGÉRIE 30/11/56 : Deux bombes explosent dans la synagogue de Nedromah et un lieu de réunion communautaire. 23 morts dont le rabbin et une trentaine de blessés.
Incendie des Bouchonneries internationales au Caroubier

ALGÉRIE 15/12/56 : Grenade dans le hall d’un cinéma à Boufarik, un enfant tué, 18 blessés. Le terroriste lynché par la foule.
Blida.  Attentat fait 2 morts et 2 blessés.
2 gendarmes tués devant Notre Dame d’Afrique, 3 blessés.
Trois élèves de l’École Normale de Bouzaréah mitraillés dans un bar : 1 mort, 2 blessés.
Allée des muriers : 1 mort, 1 blessé.
Diar el mahçoul : 1 blessé.
1 grenade est lancée dans le café « Lion d’or »
1 tué, un blessé au « Rendez-vous des Amis »
Un manœuvre attaqué « Cité des Eucalyptus »

ALGÉRIE Décembre 56 : assassinat en plein centre d'Alger d'Amédée FROGER, 75 ans, maire de Boufarik, président de l’inter fédération des maires d'Algérie. Son assassin, Baneche Ben Hamdi ignorait l'identité de sa victime.

ALGÉRIE 28/12/56 : 4 bombes placées par les Communistes explosent dans des Églises (la Cathédrale d’Alger, Saint Vincent de Paul à Bab-el-Oued, Sainte Marie de Mustapha et au Sacré-Cœur. Deux bombes étaient cachées dans les crèches de Noël.
Trois passants blessés

 

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ALGÉRIE 28/12/56 :  3 habitants de Camp-des-Chênes (Blida) enlevés et assassinés
Plusieurs joueurs de boules blessés par l’explosion d’une grenade à l’Arba.
Monsieur Froger, le président de la Fédération des maires d'Alger, maire de Boufarik, infatigable défenseur de l'Algérie française est tombé ce matin à 9 heures sous les balles des terroristes

 

 

1957

ALGÉRIE 15/01/57 : Le grand rabbin de Guelma est grièvement blessé

ALGÉRIE 16/01/57 : A Vauban, les fellaghas incendient l’Église.

ALGÉRIE 16/01/57 : Des activistes “Algérie française” mènent une attaque au bazooka contre le général Salan. Ils manquent leur cible mais tuent le commandant Rodier, chef d'état-major.  

ALGÉRIE 26/01/57 : 2 bombes à Bab-el-Oued 2 policiers blessés.
9 grenades à Alger : 1 seul blessé.
17h30 : 3 bombes toujours à Alger à la Cafétéria, à l’Otomatic,  et au Coq Hardi : 4 morts, 40 blessés.
Tentative d’évasion collective à la prison de Barberousse.

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ALGERIE 4 février 1957 : une grenade rest jetée dans le café Beccarel ex Borona: le serveur tué et le marchand de brochettes grièvement nt blessé, 2 blessés légers.

ALGÉRIE 10/02/57 :  Le F.L.N.  fait exploser   plusieurs  bombes dans les tribunes du stade municipal d'Alger (Belcourt) et au stade d'El-Biar : 10 morts et des centaines de blessés dont 20 graves

 

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 ALGÉRIE 04/03/57 : Exécution par la justice française de Mohamed Larbi Ben M'hidi, responsable de la guérilla du F.L.N. en Oranie.

ALGERIE  08/03/57 : Nous avons appris, tous avec peine, la mort d'une de nos premiers locataires et de son mari. Ils ont été abattus à coups de feu à Orléansville.

ALGÉRIE 18/03/1957 : Le curé de Saint Aimé est assassiné près d'Ammi-Moussa alors qu'il rendait visite à un paroissien

ALGERIE 20/03/57  : une sage-femme de Baraki a été enlevée à 2 kilomètres de Maison Carrée. Disparition du docteur Chérif, successeur du docteur Fabbri entre l'Arba et Kouba. Pas de trace de sa voiture qui appartenait à son père le bachaga de Rovigo  

ALGERIE 28/03/57 : Le grand rabbin CHOUKROUN victime d'un attentat à Médéa succombe à ses blessures

ALGERIE 01/04/57 : Un aumônier  est assassiné à Bougie.

FRANCE 26/05/57 : Paris. Le F.L.N. assassine l'ancien Président de l'Assemblée algérienne. Le meurtrier, Mohamed Ben Sadok, est arrêté et condamné aux travaux forcés à perpétuité.

ALGÉRIE 28/05/57 : Dans le cadre de la rivalité le F.L.N. attaque la cité de Melouza, considérée comme étant le fief du M.N.A. Pendant ce raid: 338 français-musulmans assassinés, massacrés, égorgés et émasculés par le F.L.N. à Melouza et Wagram.

FRANCE 29/05/57 :Marseille. Mohamed Mahiddine, responsable du F.L.N. algérien pour le sud de la France, est assassiné.
La pêcherie des frères Pello est coupée et mutilée. Une jeune plantation est détruite. Le responsable est un ouvrier de Marcel Pello, soigné par celui-ci pendant sa maladie.

ALGERIE 29 mai 1957  Dans le cadre de sa rivalité avec les messalistes, le FLN massacre les populations de Melouza et de Wagram : 308 musulmans tués. Le FLN surarmé l'emporte sur le général Bellounis, mouvement qui se réclame de Messali Hadj. Un massacre au fusil, couteau, coups de pioche ....

FRANCE 30/05/57  : Assassinat du bâtonnier Chekkal, le dernier musulman qui avait le courage de plaider la cause de l'Algérie française

ALGÉRIE 03/06/57 : Alger, Le F.L.N. fait exploser plusieurs bombes dissimulées dans des lampadaires, aux arrêts d’autobus, à la sortie des bureaux : 8 morts, plus de cents blessés.

 

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ALGERIE 03/06/57 : Alger Saint-Eugène, un garde territorial et un voyageur musulman blessés.

ALGERIE 03/06/57 : Le vicaire de Sainte Marcienne à Mostaganem est grièvement blessé à l'arme blanche 

ALGERIE 04/06/57 : Tlemcen. Le F.L.N. attaque un poste militaire français, tenu par des tirailleurs sénégalais. Il y a trois morts et onze blessés.
250 musulmans massacrés par le FLN à la Casbah Mechta. (suite du massacre Melouza-Wagram)

ALGERIE 05/06/57  : L'Arba : un employer maçon qui attendait le camion qui devait l’amener ainsi que d'autres ouvriers musulmans sur leur lieu de travail est assassiné.
- 3bombes à Alger, nombreuses victimes

ALGERIE 10/06/57 : Beni-Illemane, massacre à Kasbah-Mechta. 250 musulmans massacrés par le FLN.

 

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ALGERIE 10/06/57 : Alger. Casino de la Corniche. Le F.L.N. fait exploser une bombe dans le dancing du Casino de la Corniche : 11 morts dont Lucky Starway, plus de cent blessés. 

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ALGERIE 10/06/57 : La ferme « Clos de l’Oasis », après avoir été déjà pillée est ravagée par un incendie.
Mise à sac et destruction de la ferme Merveille, entre le Hamiz et Maison-Blanche. Les hectolitres qui se sont répandus ont brûlé les racines des grands arbres près de la cave et ceux-ci ont séché

ALGERIE 26/06/1957 : La sirène de l'Arba a rugi aujourd'hui vers 11h 50. C'était un incendie, une caserne d'essence brûlait.

ALGERIE 04/07/1957 : Un terroriste a fauché le docteur Cixous de l'Arba.  Ce pauvre homme qui a pourtant tant fait pour l'Arba où il était très estimé.

ALGERIE 20 juillet 1957: ralliement de Si Cherif -colonel de l'ALN avec 300 hommes de la wilaya 4

ALGERIE 22/07/1957 : Quinze mille pieds de vigne ont été coupés dans la ferme Eichaker à Rovigo. Les tracteurs et matériel de la Défense et restauration des sols ont été brûlés. Un car de la SATAC a été incendié.

FRANCE 02/08/57 : Paris. Un attentat, mené par le F.L.N. algérien et visant des musulmans, fait six morts et quatre blessés.

ALGERIE 7 août 1957 : Séparation définitive de l"Algérie et du Sahara.Il faut sécuriser le pétrole

ALGERIE 26/08/57 : Courbet, 7 ouvriers agricoles français dont 3 femmes et un enfant massacrés par 30 fellaghas.

FRANCE 26/08/57 : A Lille, 3 musulmans périssent carbonisés dans l’attaque et l’incendie d’une brasserie.

ALGERIE 26/08/57 : Orléansville. La Synagogue incendiée.

ALGERIE 24/09/57 : Yacef Saadi, chef du réseau terroriste F.L.N. d'Alger, est arrêté par des parachutistes français.

FRANCE 28/10/57 : Paris. Le F.L.N. assassine le Député algérien Hocine Cherchalli, ainsi que Ahmed Bekhat, secrétaire de l'Union des Travailleurs Algériens.

ALGERIE 07/11/1957 : La station-service à l'entrée de l'Arba a été incendiée: le magasin de vente et les trois pompes ont été détruits

FRANCE 27/11/57 : Paris. Le F.L.N. tente d'assassiner Abdelkader, Secrétaire d'Etat algérien.

ALGERIE 07/12/1957 : Accrochage entre Rivet et l'Arba : 6 morts et 18 blessés dont l'infirmière de l'air Jaïc Domergue. 41 rebelles ont été abattus. Sur l'un d'entre eux, Zéguini, il y avait une liste d'Européens à abattre à l'Arba

MAROC DÉCEMBRE 1957 : Abane Ramdame, dirigeant du F.L.N. algérien, est assassiné.

FRANCE 19/12/57 : Une bombe, probablement posée par le F.L.N., explose à bord d'un avion d'Air France. L'appareil parvient à atterrir à Lyon sans dommage grave ni victime.

1958

TUNISIE 08/02/58 : L'aviation française bombarde le village tunisien de Sakieh-Sidi-Youssef, par "représailles" contre le F.L.N. algérien qui se repliait en Tunisie après ces attaques contre les français d'Algérie. Il y a soixante-dix morts, dont un certain nombre de femmes et d'enfants.

ALGERIE  12 février 1958 : Alphonse RAYMOND né le 19 mars 1906 à Souk-el-Haad est assassiné par Derriche (grand-père de Philippe Lamarque)

ALGÉRIE  14/04/58 : Raymond NOCELLA , jeune ingénieur de l’ E.G.A, en charge de la construction du barrage du Djen-Djen a été assassiné le 14 Avril 1958, dans les gorges de Kerrata.
Avec lui 4 autres personnes ont été également sauvagement assassinées.

ALGÉRIE 09/05/58 : Le F.L.N. assassine, en Tunisie, trois militaires français, capturés peu avant.

ALGÉRIE 16 juillet 958 - Sur une plage  de Ténès, un commando FLN tire sur les baigneurs, en blessant grièvement 7 dont une toute jeune fille qui devra être amputée

ALGERIE 24/07/58 : Un missionnaire américain est enlevé en Kabylie

ALGERIE 15/08/58 : Quatre attentats à Constantine,1 morts Le rabbin Moïse CHEMIA et 35 blessés

ALGÉRIE 17/08/58 : Ouadhias. Le F.L.N. enlève le missionnaire méthodiste américain Lester Griffith. Celui-ci sera libéré le 27 septembre.

FRANCE 20/08/58 : Rouen. Le F.L.N. fait sauter quatre cuves de stockage d'essence. Pas de victime.

FRANCE 25/08/58 : Notre-Dame-de-Gravenchon. Un Algérien est tué par sa bombe, alors qu'il se préparait à commettre un attentat contre une raffinerie de la compagnie Esso. Il est probable que cet homme était un membre du F.L.N. algérien.

FRANCE 25/08/58 : Paris. Un commando du F.L.N. attaque une fabrique de munitions dans les faubourgs de la ville, tuant quatre policiers. Les terroristes perdent, quant à eux, deux des leurs.

FRANCE 25/08/58 : Un commando du F.L.N. algérien attaque une raffinerie, près de Marseille. Il y a incendie, à la suite duquel dix-sept pompiers sont blessés.

FRANCE 26/08/58 : L'attaque d'un commando du F.L.N., contre des policiers, fait huit blessés.

FRANCE 28/08/58 : Paris. Le F.L.N. assassine un soldat français.

FRANCE 28 août 1958  - Dans l'Isère deux terroristes se font sauter avec leurs bombes

FRANCE 30/08/58 : Le F.L.N. assassine un soldat français, dans le métro de Paris.

ALGERIE 12/09/58 : Une grenade est lancée dans la synagogue de Boghari

FRANCE 15/09/58 : Paris. Un commando du F.L.N. ouvre le feu contre la voiture du Ministre de l'Information, Jacques Soustelle. La police intervient et une fusillade s'ensuit, occasionnant un mort et deux blessés. Deux terroristes sont arrêtés et condamnés à la prison à perpétuité.

ALGERIE 18/09/58 : Un père blanc, le père Juquet est assassiné sur la route entre Setf et Kerrata

FRANCE 28/09/58 : Paris. Une bombe, posée par le F.L.N. algérien, est découverte sur la Tour Eiffel.

ALGERIE 23 octobre 1958 : degaulle propose "la paix des braves", rejetée le 25 par le FLN. Il gracie mille rebelles dont yacef saadi, chef FLN  de la Casbah d'Alger, responsable des poseurs de bombes dans Alger et condamné à mort.

ALGERIE 5 novembre 1958 : Le fils de l'électricien Llobel a été tué ainsi que sa fiancée sur la route entre le village et la ferme des Noettes, en revenant d’acheter du pain. Le même jour des fellah ont été égorgés et un , enlevé.

1959

ALGERIE 16 février 1959 : Monsieur Cardona des Ponts et Chaussées est assassiné à midi et son camion incendié à L'Arba

ALGERIE 17/02/59 :  Henry Marcailhou d'Aymeric est blessé au cours d'un attentat qui a lieu à 50 mètres de chez lui. Il décèdera des suites de sa blessure (moelle épinière sectionnée) le 23 février 1959. Témoignage de sa sœur Josette Marcailhou le 23 mars 2017.

ALGERIE 25/02/59 : L'abbé RIESER, enlevé par le FLN est libéré par l'armée

ALGERIE 26 février 1959 : Deux grenades explosent à Maison Carrée, l'une au café des Pyrénées, l'autre au café des Alliés : 1 mort et plusieurs blessés.

ALGÉRIE 04/03/59 : Sur la route menant du Maroc à Oran, près du Col du Juif, le F.L.N. tend une embuscade contre une voiture conduite par des journalistes. Le photographe de presse américain Flint Kellens est tué, ainsi que Raymond Aircle, un Allemand servant d'interprète. Un autre photographe est quant à lui grièvement blessé.

ALGÉRIE 28/03/59 : Les colonels rebelles Aït Hamouda Amirouche (Zone III) et el-Haouès Ben Abdelkader (Zone IV) sont abattus par l'armée française.

ALGERIE avril 1959 : A L'Arba, un garde champêtre musulman a été assassiné par un terroriste

ALGÉRIE 9 avril 1959 - Sur la route de la plage, à Bérard, deux automobilistes sont mitraillés : deux morts et quatre blessés laissés pour morts

ALGÉRIE 23/04/59 : Azazga. Des véhicules militaires français passent sur des mines, au cours d'un défilé du 13ème Régiment de cavalerie. Un officier est tué et cinq soldats sont blessés suite à cet attentat organisé par le F.L.N.

ALGERIE 16 février 1959 : Monsieur Cardona des Ponts et Chaussées est assassiné à midi et son camion incendié

ALGERIE 26 avril 1959 : Alger Attentat devant la bijouterie Au Carillon Très importants dégâts

ALGERIE 8 juin 1959 : A Rivet, Monsieur Flament a été enlevé dans un restaurant de Chréa. On ne l'a jamais retrouvé ni son employé musulman, enlevé en même temps que lui.

ALGERIE 6 juillet 1959 : Enlèvement de deux trappistes de Tibhirine qui ont été relâchés le 14 juillet 1959. Les mêmes faits se sont reproduits bien plus tard

ALGERIE 22 juillet 1959 : A L'Arba deux jeunes militaires de la Ferme Douïeb, qui étaient allés se promener, ont été tués.

FRANCE 31 juillet 1959 : Michel Debré déclare que les départements d'Algérie et du Sahara font partie de la République au même titre que les départements métropolitains. Si la France quittait l'Algérie ce serait la guerre civile.

FRANCE 27 août 1959 : degaulle déclare : "Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur l'Algérie"

ALGERIE 2 septembre 1959: des grenades sont découvertes au Monoprix de la rue d'Isly et de la rue Michelet avant qu'elles n'explosent

ALGERIE 28 septembre 1959 : Les attentat à la bombe  ont recommencé à Alger et ont fait des victimes. Celui des Galeries de France.

PAYS-BAS 13/09/59 : Une bombe explose, au large des côtes hollandaises, à bord du navire allemand Brussard. Ce cargo transportait des armes pour le F.L.N. algérien, aussi les services spéciaux français sont-ils particulièrement soupçonnés. Aucune victime n'est rapportée.

FRANCE 17/09/59 : Chantilly. Un commando de cinq membres du F.L.N. algérien tente d'assassine Messali Hadj, dirigeant du Mouvement National Algérien. La police tue deux des terroristes.

ALGÉRIE 19 septembre 1959 - Sur une plage de Bône, un groupe de rebelles mitraille consciencieusement les baigneurs depuis la route littorale : une morte Madame Tubiana et 12 blessés.

ALGÉRIE 24/09/59 : Explosions de plusieurs bombes, posées ou lancées par le F.L.N., Neuf Français sont tués et douze autres blessés.

ALGERIE 28 septembre 1959 : Les attentats à la bombe ont recommencé en Algérie et ont fait des victimes. Celui des Galeries de France a été le plus navrant parce que les artificiers croyaient avoir désamorcé l'engin. Hier, à la brasserie des Facultés, rue Michelet, un engin a été aperçu assez tôt par un garçon de salle. Aujourd’hui c'est avenue du 8-novembre, devant le bâtiment des Assurances sociales.
Encore des morts à Alger.
Aujourd'hui des soldats cette fois. Un obus piégé transporté par un terroriste déguisé en parachutiste a explosé à 11 heures rue Berthezène
Cet après-midi Radio Alger nous apprend que à 16 heures une grenade a été désamorcée à temps devant la Grande Poste 

ALGERIE 11/10/59 : Grenade dans la synagogue de Bou Saâda. 2 morts dont une enfant de 5 ans, 5 blessés

ALGERIE septembre 1959 : Encore des morts à Alger. Des soldats cette fois. Un obus piégé transporté par un terroriste déguisé en parachutiste a explosé à 11 heures rue Berthezène. Une grenade a été  désamorcée à temps devant la Grande Poste.

ALGERIE 20 octobre 1959 : A Maison Carrée aujourd’hui dimanche, une grenade lancée dans un café a fait un mort et plusieurs blessés tous musulmans

ALGERIE 7 décembre 1959 :  L'Université d'Alger a fêté son cinquantenaire malheureusement endeuillé par la mort d'un jeune étudiant tué par une bombe

ALGÉRIE 24/12/1959 : Explosion d’une bombe déposée dans une voiture, à Alger, rue d’Isly, par le FLN, près de l’avenue Pasteur. Plusieurs morts , de nombreux blessés.

ALGERIE 28 décembre 1959:  Alger a été endeuillé cette veille de Noël. C'est une pauvre petit-fille de 7 ans et un musulman de Maison Carrée qui ont été les dernières victimes.
Le beau-père du dentiste de l'Arba a été sérieusement blessé aux jambes par un obus piégé que transportait la voiture

1960

ALGÉRIE 15/01/60 : LE CHENOUA : Deux véhicules de la SAS tombent dans une embuscade : 4 soldats tués.

ALGÉRIE 24/01/60 : Des Pieds-Noirs  ripostent aux  tirs  des gendarmes à Alger. Il y a quatorze morts et cent vingt-trois blessés.

ALGERIE 17 février 1960 : A Rivet une ferme a été attaquée. 4 tués. A Tizi Ouzou il y a eu une tragédie plus horrible

ALGERIE 28 mai 1960 : A L'Arba Monsieur Joanin a été tué par les fellaghas - Découverte d'une bombe piégée et bouclage du village

ALGÉRIE : 24/06/1960, à TIARET, dans une embuscade tendue par le FLN, plusieurs soldats sont tués dont le  lieutenant Christian Lery-Cretin.

FRANCE 04/05/60 : Paris. Un membre du F.L.N. ouvre le feu à cinq reprises sur Robert Abdesselam, membre de l'Assemblée nationale, qui est blessé.

ALGÉRIE 10 juillet 1960 - Deux obus sur la plage de  Castiglione : deux morts - Mitraillage des voitures qui se rendent à la plage du Chenoua : 14 morts, pour la plupart des jeunes gens et 8 blessés.

ALGERIE 31/07/60 : Le F.L.N. assassine treize Français sur la plage du Caroubier, entre Alger et Cherchell. Six autres Français sont blessés.

ALGÉRIE 31 juillet 1960 - Action d'éclat du FLN sur la plage du Chenoua. Un petit groupe de terroristes massacrent à l'arme automatique tous les baigneurs dont 4 soldats de Saint Amand les Eaux en permission, alignés contre un mur et fusillés. Le gardien musulman a droit à l'égorgement. Les seuls survivants étaient cachés dans un cabanon de plage. Ils ont passé des dizaines de minutes à entendre les coups de feu et les râles des victimes. Une enfant de 14 ans profite des attentions multiples et tournantes des héros FLN avant d'être assassinée à son tour. 

ALGÉRIE 21/09/60 : Une mine placée par la guérilla F.L.N. explose à Biskra et tue trois officiers français.

ALGÉRIE 08/10/60 : Un membre du F.L.N. lance une grenade à l'intérieur d'un café de Bône, tuant une personne et en blessant douze autres. Les victimes étaient des marins français et britanniques.

FRANCE - LYON 13 octobre 1960 :"Jean-Pierre a été témoin d'un attentat.deux jours après son arrivée à Lyon. Il a eu le réflexe de ne pas bouger car probablement le tireur qui avait un revolver et se dirigeait vers lui l'aurait aussi abattu.

ALGERIE 13 novembre 1960 : Vers 21 heures nouvelle explosion produite par une grenade devant le Palais d'été. Il n'y eut que quelques blessés.

ALGERIE 26 novembre 1960 : Roger WINUM - capitaine de l'équipe de foot de l'A.S. Boufarik est tué dans l'explosion d'une bicyclette piégée en portant secours à une autre victime d'explosion devant une pharmacie (cousin de Philippe Lamarque)

ALGERIE 15 décembre 1960 : Maison Carrée est envahi par les Huns qui détruisent sur leur passage en remontant de la rue Arago vers Belfort. Quatre personnes égorgées

 

1961

ALGERIE 17/1/61 : Un aumônier est tué dans une embuscade, égorgé et sa croix volée. Quatre jeunes filles de l'équipe EMSI, mesdemoiselles Djamila, M'Barka Christiane et Sadia sont également égorgées

ALGÉRIE MAI 1961 : Pour tout le mois, le F.L.N. commet cent et treize attentats qui font quatre-vingt-cinq morts et cent vingt et un blessés.

ALGÉRIE 08-13/06/61 : Le F.L.N. commet trente-trois attentats à Alger.

ALGÉRIE  27 août 1961 - A Bône plusieurs grenades sont jetées sur les plages : 12 blessés et un mort Paul Michel Renault

ALGÉRIE 09/06/61 : Le F.L.N. commet plusieurs attentats à Alger, qui font quatre morts et cinquante-quatre blessés.

  ALGÉRIE SEPTEMBRE 1961 : Pour tout le mois, le F.L.N. ET EN RÉACTION l’ OAS. commettent sept cents soixante-trois plasticages et tuent neuf personnes à Alger. ( 1 pour l’O.A.S., 8 le F.L.N.)

ALGÉRIE  3 septembre 1961- Explosion d'une mine sur la plage de Zeralda. Deux enfants sont tués.

ALGERIE 1er octobre 1961 : Toujours des assassinats et les derniers à Boufarik

ALGÉRIE 20/10/61 : A vingt heures dix, le F.L.N. fait exploser une grenade dans le café Château-Neuf d'El Biar, faisant un mort et sept blessés.
A vingt heures quinze, une autre grenade explose dans le Café du Progrès, blessant gravement trois personnes.
Enfin, à vingt heures dix-sept, les nationalistes du F.L.N. font sauter une troisième grenade contre un café de Saint-Raphaël, où encore plusieurs personnes sont blessées. D’autres attentats du F.L.N. ont également eut lieu dans la journée. Le total des victimes de ce 20 octobre est de dix-neuf morts et plusieurs blessés.

ALGÉRIE 01/11/61 : Les manifestations du GPRA et de l’ALN font 25 morts et 100 blessés.

ALGERIE NOVEMBRE 1961 : Explosions de bombes contre l'Otomatic, le Tantonville, le Cheval Blanc, le Joinville, le Coq Hardi et le Viaduc, établissements fréquentés par des étudiants, sportifs à Alger. Ces attentats sont dus au M.P.C. (Mouvement Pour la Coopération) et n'ont pas occasionné de victime. Dans le courant du même mois, Zaoui Mohamed, membre du F.L.N., tente d'assassiner un officier français qui est seulement blessé. Le terroriste s'enfuit mais, plus tard, il sera retrouvé par ce même officier qui l'abattra en pleine rue.  

ALGERIE 27/11/61 : Gueboub Boualen, membre du F.L.N., assassine Roger Falip, soupçonné d'appartenir à l'O.A.S.

ALGERIE 08/03/62 : 38 attentats 20 morts, 58 blessés. A Mascara le rabbin est assassiné

ALGÉRIE 26/03/62 : L'armée française, aidée par l’A.L.N. , a tiré sur une foule qui manifeste pacifiquement pour la libération de Bab-el-Oued encerclé depuis presque une semaine, rue d'Isly, à Alger. Il y a 56 morts et plus de deux cents blessés.

ALGERIE AVRIL 1962 : malgré les accords de cessez-le-feu, on dénombre  trente-deux attentats F.L.N. pour tout le mois.

ALGERIE 28 avril 1962 : assassinat de Jean BERTRAND par Dahmane Deriche à l'âge de 22 ans ( Cousin de Philippe Lamarque )

ALGERIE MAI 1962 : Quatre-vingts attentats F.N.L. pour tout le mois de mai.

ALGERIE 02/05/62 : Une voiture piégée par le F.L.N.explose à Alger, tuant soixante-deux personnes et en blessant cent et dix autres.

ALGERIE 07/05/62  : L'Aurore - "Ce matin à 8 heures Paul RAYMOND agriculteur à Aïn Bessem a été enlevé ainsi que 3 musulmans qui l’accompagnaient (cousin de Philippe Lamarque)

ALGERIE 09/05/62 : Chéragas, un Arabe tente d’assassiner son voisin et ami de toujours. Pas mort, mais handicapé à vie.

ALGERIE 09/05/62 : L'abbé Jacques CERDA, curé de Sidi Moussa est enlevé le 9 mai 1962 par le FLN. Il est considéré comme disparu par l’État français. Selon la Croix Rouge il a été supplicié, martyrisé, traîné de camp en camp et assassiné.

ALGERIE  13 mai 1962 :  A Saint Cyprien des Attafs, les pères blancs PY et CHASSINE sont retrouvés au bord du Cheliff, abattus d'une rafale de pistolet mitrailleur, retenus au bord de l'eau par des pierres, par un 3ème père qui a pu se cacher. La plupart de ces assassinats sont réalisés par des officiels de la nouvelle république.

ALGERIE 14/05/62 : Attaques à Alger, en dix-sept endroits différents, par des commandos du F.L.N. se déplaçant en voiture. Ces raids font dix-sept morts et trente-cinq blessés.

ALGERIE 26/05/62 : Jean-Pierre Ferrer et sa sœur Marie-Françoise, 17 et 16 ans, embarquent en clandestins sur un Constellation d’Air-France pour Marseille ; Direction Voiron(38)

ALGERIE 17/06/62 : Accords de cessez-le-feu à Alger entre l'O.A.S. et le FLN.

ALGERIE fin juin 1962 : Jean Lopez est enlevé par des A.T.O. (auxiliaire de police du FLN) sur le port d'Oran. Jamais retrouvé.

ALGERIE 05/07/62 : Malgré le cessez-le-feu, le F.L.N. assassine et fait disparaitre plus de 3500 civils Européens à Oran. L’armée française n’intervient pas.

ALGERIE 04/08/62 : Lucien NÈGRE né le 21 02 1913 assassiné au Ravin des voleurs à 24 kilomètres d'Alger (Ravin de sidi Hassine) vers Bou Haroun- Zeralda (cousin de Philippe Lamarque)

FIN DE L’ALGÉRIE FRANÇAISE.  IN MEMORIAM

 MALGRÉ TOUS CES MASSACRES LA FRANCE CAUTIONNE, AIDE ET FINANCE LES DIRIGEANTS DU F.L.N. EN ALGÉRIE DEPUIS 1962.   Jean-Pierre Ferrer

Addendum :

08 Juillet 56: Attentats, 9 morts dont 1 Européen.
04 Septembre 56: Marcel MARTINEZ, maréchal ferrant, grièvement blessé.
28 Septembre 56 : Jean MASCARO, agriculteur, blessé.
12 Décembre 56 : Edmond LANOT, peintre, grièvement blessé.
16 Décembre 56: Grenade dans le hall d'un cinéma: Mme ALZAC, 20 ans et un enfant de 6 ans GALLEA, tués : 30 blessés. Le terroriste est lynché par la foule indignée.
18 Décembre 56 : Blessé par un terroriste, le Colonel en retraite, Raymond Roy, abat un de ses agresseurs.
08 Janvier 57 : Jean MARQUES, 67 ans, cultivateur, grièvement blessé. Mr MOURIES est assassiné. Grenade dans un café, 7 consommateurs blessés.
10 Janvier 57: Roger OLTRA, forgeron, tué et Barthélémy FONT blessé.
24 Septembre 57 : Assassinat de José FONT.
26 Novembre 60: 7 morts, Roger WINUM, 25 ans; Maurice MASSINI, Bernard KUNTZ, 19 ans; Michel et Gérard GELABERT, 8 et 5 ans; Jean-Pierre CHATELAIN, 18 ans; Guy BARCELO, 28 ans et 54 blessés.
01 Décembre 60 : Claude FERRER, 10 ans, meurt des suites de ses blessures.
20 Avril 61 : Pierre CALMON, gérant de ferme est enlevé par les rebelles.
26 Septembre 61 : Une grenade dans une épicerie ; deux morts Mr et Melle GREGORI.
25 Décembre 61 : Cinq hommes armés et en uniformes de l'ALN mitraillent un café, 12 Français blessés.
13 Mai 62: Enlèvement d'un vicaire de Bré, l'abbé SANTAMARIA de Boufarik.
   

IN MEMORIAM

 

JP Ferrer


Jean-Pierre Ferrer - Saint Laurent du Var

Le  03 Novembre 2008 - Pour toute modification ou additif écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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ATTENTION IMAGES TRES DURES

 


III - Histoire et récits - Mars 1962-C'était tout ce poids dans la tête...

2 - Les attentats: la Cafeteria, le casino de la Corniche, le Milk Bar ... les enfants mutilés et victimes 

Attentat à la Cafétéria 



 

Attentat du Casino de la Corniche à Alger 

 



Attentats au Milk-Bar et à la Cafétéria 

 

Les enfants mutilés ou figés dans la mort

 

 

 

Bombe dans la 2cv


 

Autour du drame Algérien


III - Histoire et récits - Mars 1962-C'était tout ce poids dans la tête...

3 - Le FLN et le terrorisme : la guerre d'Algérie commence par un massacre - de Gilbert Meynier "Histoire intérieure du FLN" Fayard Page 322

 

Terrorisme FLN2

Terrorisme FLN2 Copie


III - Histoire et récits - Mars 1962-C'était tout ce poids dans la tête...

4 - L'Islam dans le terrorisme mondial : un article de Jean-Pierre LLEDO - Décembre 2015

C’est évident, il y a un déni massif, en Europe comme aux USA, de l’implication de l’islam dans le terrorisme mondial. Et ce n’est pas nouveau.

Lorsqu’en Algérie, dans les années 90, le FIS (Front Islamique du Salut) décida de passer à l’action armée et se transforma en GIA (Groupes Islamiques Armées) pour mener une guerre[1] dont l’objectif était clairement la substitution d’un Etat islamique (comme celui que vient d’instaurer l’ISIS au Moyen-Orient) au système politique mis en place par les nationalistes après 1962, et dont la clé de voûte était (et demeure) l’armée, que firent les dirigeants, et les médias, surtout de gauche, européens et américains ? Ils soutinrent les islamistes, ignorèrent les quelques véritables démocrates, et s’attaquèrent à la seule force en mesure de leur tenir tête, l’armée (elle-même, au demeurant, infiltrée par les islamistes) !

Pour vous en convaincre, pour ce qui est de la France, rouvrez les pages du Monde, de Libération, du Nouvel Obs, de ces années-là…

Quant à leurs Etats, ils offrirent généreusement des dizaines de milliers de visas aux dirigeants et militants islamistes en fuite, et le Président Mitterand proposa même ses bons offices de médiateur !

Le résultat nous le voyons aujourd’hui : de Saint-Denis en France à Malmö en Suède (avec 300 000 personnes, ils sont désormais la majorité de la population) en passant par Molenbeek, en Belgique.

Que ces Etats, et une grande partie de leurs médias et de leurs intellectuels, profondément trempés dans un libéralisme ayant des racines d’au moins quatre siècles, aient pu aussi allègrement soutenir des forces politiques qui ne dissimulaient nullement ni leurs programmes politiques totalitaires  (‘’la démocratie est mécréance’’ avait dit en 1990, le leader islamiste algérien Ali Benhadj) ni leur philosophie obscurantiste de la vie, restera toujours pour moi un grand mystère.

Car c’est au nom même de leurs valeurs démocratiques que ces Etats et qu’une grande partie de leurs intelligentsia se firent les alliés des islamistes ! Puisque les islamistes étaient visiblement la majorité, eh bien c’était à eux que devaient légitimement revenir le droit de diriger leurs pays !

La démocratie se résumerait-elle à la loi de la majorité ?

Foin de la liberté de penser et d’agir ? Foin de l’alternance ?  Foin du pluralisme ?

Ces Etats et ces intelligentsias seraient-ils ignorants ? C’est la seule hypothèse que je risquerais. Il semble n’être pas en mesure de prendre en compte une réalité pourtant très visible : depuis plusieurs siècles, seule une partie du monde a réussi à faire émerger des systèmes politiques démocratiques.

Cette émergence n’ayant été que la résultante d’une révolution culturelle, puis économique, puis sociologique, ayant remis en cause des modèles de pensée, de comportements, de production jusqu’au statut même des individus, constitués depuis presque l’origine de l’humanité.

Or ces Etats et leurs intelligentsias se sont comportés et continuent de se comporter comme si la démocratie, réduite aux seules élections, était un ‘’produit’’ qu’une civilisation plus avancée pouvait ‘’vendre’’.

Les islamistes captèrent vite le message et persuadés qu’ils étaient bien la majorité un peu partout dans le monde musulman, ils se convertirent à  la démocratie… le temps d’un vote.

Ce faisant, ces Etats et ces intelligentsias, faisaient l’impasse sur la réalité profonde de ce monde particulier, longtemps appelé ‘’sous-développé’’, comme si le ‘’sous-développement’’  (économique) était la cause et non la résultante.

L’idéologie communiste tenta d’expliquer le retard par le ‘’colonialisme’’, puis – les indépendances ne s’avérant pas la panacée – par le ’’néo-colonialisme’’. 

Et après Frantz Fanon, Edward Saïd devint la coqueluche des universités occidentales : l’Orient était malade du regard que l’Occident portait sur lui !!! Pas de son propre corps, mais du regard de l’Autre !!!

Les théories de Fanon fondées sur l’idée que la fin des colonisations mettraient fin aux aliénations des ex-colonisés, femmes et hommes, eurent beau être démenties par l’histoire post-coloniale, et celles de Saïd, pulvérisées par le philosophe égyptien Fouad Zakarya[2] qui démontre à Saïd que seule son ignorance de la réalité du monde arabe (Said a presque toujours vécu aux USA) avait pu mettre à la charge de l’Occident les multiples tares du monde musulman dues pour l’essentiel à son incapacité à se voir tel qu’il est. (Précisons à la décharge des intellectuels du monde musulman, que la lucidité et l’esprit critique sont des délits souvent passibles d’exécutions).

Un constat s’impose : malgré le démenti de l’histoire, Fanon et Saïd demeurent les maitres à penser des intelligentsia américaines et européennes, et consciemment ou non, les inspirateurs de cette stratégie du déni de la réalité, et notamment de la réalité de l’islamisme… c’est-à-dire de sa relation avec l’islam.

Réalité massive que ces deux ‘’penseurs’’ n’ont même pas eu l’idée de penser ! Car hormis Zakarya, il y eut bien d’autres penseurs du monde arabo-musulman qui osèrent  (le plus souvent assassinés)! L’Algérien Malek Bennabi[3], qui après avoir fait le constat du marasme de la pensée musulmane, osa même le concept de ‘’colonisabilité’’, concept qui mettait fin à la déresponsabilisation des sociétés précoloniales, ce qui lui valut naturellement une avalanche de critiques des nationalistes comme des communistes, lesquels, pour expliquer l’état de délabrement du monde musulman, ne sont capables que d’alléguer des raisons extérieures.

Et si le Mal ne vient pas de l’intérieur, il suffit alors de l’arracher, comme une mauvaise peau, par la force si besoin est. La force devient un moyen légitime pour s’en libérer. Et tous les moyens sont bons. Y compris le terrorisme. Un terrorisme en soi rédempteur. Sartre a validé cette vision de son renom[4]. Et les intelligentsias occidentales sont toujours prisonnières de cette ‘’pensée’’. Tant qu’elles ne réussiront pas à s’en émanciper, elles continueront à chercher à justifier la terreur et les terroristes. Car on ne peut combattre le terrorisme… en en épousant sa philosophie !

C’est d’ailleurs la mésaventure advenue aux Algériens. L’armée vainquit les forces armées islamiques. Mais la victoire militaire ne fut jamais prolongée en victoire idéologique. Il eut fallu pour cela que l’Etat et son intelligentsia soient capables de faire deux choses : établir la relation entre islamisme et islam ; mais aussi délégitimer le terrorisme.

C’était trop demander à un Etat, héritier du FLNqui dans la foulée du grand Mufti de Jérusalem, Amin el Husseini (oui, celui qui fut le collaborateur d’Hitler à Berlin dans les années 40), pratiqua le plus vil des terrorismes : la guerre d’Algérie commença par un massacre de civils, celui du 20 Aout 55 dans l’Est-algérien, et se termina par un autre massacre de civils, le plus important de toute la guerre, celui du 5 Juillet 62 à Oran, le jour même de l’indépendance : massacres avec crânes enfants fracassés contre les murs, têtes décapitées avec lesquelles on jouait au ballon, hommes émasculés et femmes aux seins coupés… Près d’un millier de morts, au moins.

C’était trop demander à son intelligentsia qui depuis l’indépendance s’était voulu un simple relai de l’Etat ‘’anti-impérialiste’’. C’était trop demander aussi aux simples citoyens élevés au biberon nationaliste qui ne pouvant pas dire, ne savait plus comment penser le problème suivant : comment aujourd’hui condamner la bombe du GIA qui vient de tuer mes enfants et ma femme dans le marché du quartier, tout en m’étant réjoui des bombes posées par mes parents qui tuèrent aussi des mères et des enfants non-musulmans, et ne pas voir aujourd’hui la troublante similitude ? (ces deux paragraphes soulignés par S. Gautier)

Seule la reconnaissance qu’il n’y a pas un bon et un mauvais terrorisme peut faire sortir de l’impasse intellectuelle. Mais en Algérie personne n’en fut et n’en est capable. Et le mot lui-même ‘’terrorisme’’, employé au début, faute de mieux, fut rapidement retiré de la circulation et remplacé beaucoup plus avantageusement par ‘’décennie noire’’. L’expression connut un succès immédiat. Plébiscitée par tous, gouvernants et gouvernés, terroristes et soldats, intellectuels et simples citoyens. On pouvait ainsi continuer à vivre sans se remettre en cause. Et le président Bouteflika paracheva le processus de déni en faisant approuver par referendum une ‘’Concorde nationale’’ qui accordait le pardon aux terroristes sans le moindre jugement (et même les salaires impayés, lorsque les islamistes avaient dû quitter leur poste de travail dans l’administration pour le maquis) !!!

Et en appelant tous les Français à pavoiser, qu’a fait le Président Hollande sinon plagier la recette de son homologue ?

Si les Français veulent savoir ce qui les attend, qu’ils interrogent les Algériens qui chaque jour débarquent dans leur pays et ils sauront que malgré ses immenses richesses, l’Algérie est un pays en train de pourrir.

De son incapacité à mettre des mots sur le réel.

La France de Descartes régresse au stade de la magie (noire) : en arriver à un stade où l’on croit pouvoir dissimuler le Mal avec un bout de tissu !

Prenez garde, votre drapeau pourrait n’être qu’un linceul, Monsieur Hollande.

7 Décembre 2015

 

Jean Pierre LLEDO

 

© Jean-Pierre Lledo pour Europe Israël News –  (Cliquez sur "Europe Israël New" pour lire ses articles)

[1] 200 000 morts après sept ans de guerre.

[2] ‘’Laïcité ou islamisme. Les Arabes à l’heure du choix’’.  Fouad Zakarya. Ed La découverte 1991, Et aussi un chapitre de ’Le Monde arabe face à ses démons : Nationalisme, Islam, et Juifs’ , JP Lledo, ed Colin, 2013

 

      Electre 3

 

monde arabe face a ses demons

 

[3] Les Conditions de la renaissance. Malek Bennabi.(1949)

 


conditions renaissance malek bennabi

 

[4] Préface-essai de 50 pages au livre de Frantz Fanon ‘’Les Damnés de la Terre’’. On peut y lire notamment : « Car, en ce premier temps de la révolte, il faut tuer: abattre un Européen c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé… »


III - Histoire et récits - Mars 1962-C'était tout ce poids dans la tête... 

5 -  Le F.L.N. recrute chez les anciens combattants de la Wehrmacht. Exemple : Saïd Mohammedi 

Extrait d'un article de Jean VERCORS

Saïd Mohammedi, (connu aussi sous son nom de guerre Si Nacer), est né le 27 décembre 1912 à Aït Frah en Algérie et mort le 5 décembre 1994 à Paris !

Militaire et homme politique algérien, il fut un ancien combattant de la Wehrmacht et l'un des dirigeants de la Révolution algérienne, en tant que colonel de l'Armée de libération nationale (ALN) en Wilaya III .

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans la Wehrmacht et combat dans les Balkans (Yougoslavie et Grèce) ainsi que sur le front russe lors de l'opération Barbarossa. Après un séjour à Berlin, il reçut la Croix de Fer première classe, il était considéré comme un soldat exemplaire.

Selon son supérieur, le colonel Franz Wimmer-Lamquet, en cas de succès il aurait été décoré par Hitler en personne, car cette mission aurait empêché le débarquement allié au sud de la France en août 1944.

Durant l'été 1944, en même temps que cinq autres compagnons d'armes (Algériens et Allemands), il fut envoyé par l'Abwehr en mission de renseignement et de sabotage en Algérie, mais il est arrêté  dans la région de Tébessa.

Il est condamné aux travaux forcés et à l'emprisonnement à perpétuité. Libéré, après plusieurs remises de peine, au début de 1952, il passe à la clandestinité.

De cet épisode, il gardera son Stahlhelm (casque allemand) et sa mitraillette qu'il avait confiés à des militants du nationalisme algérien avant son arrestation et qu'il portera dans le maquis.

Guerre d'Algérie

Mohammedi Saïd avait été militant de l'Étoile nord-africaine, du PPA et du MTLD. Il avait pris contact avec la résistance dès sa sortie de prison en 1952. Il était en contact avec Krim Belkacem et d'autres responsables qui activaient dans la clandestinité.

En 1956, il assurera la sécurité et le bon déroulement, tout en y participant, au congrès de la Soummam, à l'issue duquel il devient colonel, commandant de la Wilaya III et membre suppléant du CNRA.

En mai 1957, il organise le massacre de Melouza, bourg passé sous l'influence du Mouvement national algérien (MNA). Après avoir pris d'assaut le douar, tous les hommes du village (315) sont massacrés.

Connu pour ses discours mobilisateurs, il organisera avec succès les troupes et leur inculquera la rigueur et l'esprit militaire, rendant par cela la wilaya III la plus puissante et la mieux organisée des wilayas. Fait qui lui vaudra d'être choisi par ses pairs pour faire l'Académie des officiers supérieurs du Caire en vue d'être désigné le premier officier général de l'ALN.

A la suite de cela il est nommé par le GPRA chef d'État-Major. Il prit ainsi le commandement de l'ALN.

Après l'indépendance :

Il est élu membre du Bureau politique au Congrès de Tripoli. Il est chargé de l'Éducation et de la Santé publique.
Député de Tizi Ouzou , il est nommé, en septembre 1962,  ministre des Anciens moudjahidines et des victimes de la guerre dans le premier gouvernement formé par Ahmed Ben Bella.

Il est membre du Comité Central et du Bureau Politique du FLN le 24 avril 1964. Toujours député, il fut écarté par Ben Bella et  perd son poste ministériel lors du remaniement du 2 décembre 1964, à la suite de son opposition inlassable au système de dictature qui se mettait en place progressivement. Il appelait à rendre la parole au peuple et à des élections libres. ( !)

En 1967, il participe à la commémoration de la mort d'Amirouche Aït Hamouda au village de Tassaft Ouguemoun. Ce fut le dernier meeting qu'il fit, dénonçant la politique autocratique de Boumedienne. Il le désigna nommément comme un despote et un dictateur. Ce dernier l'assigna à résidence surveillée pendant trois ans.

En 1991, dans le documentaire "Les années algériennes" le colonel Mohammedi Saïd assume et couvre ses soldats qui avaient pris part au Massacre de Melouza, contre les messalistes.

À la fin de sa vie, il est sympathisant du Front islamique du salut (FIS), dans lequel il voyait un mouvement populaire capable de changer le régime en place.

Il meurt le 5 décembre 1994 à Paris.


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Tout à gauche Saïd Mohammedi

 

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III - Histoire et récits - Mars 1962-C'était tout ce poids dans la tête...

 

6 - Citations de grands auteurs et d'un grand fossoyeur

 

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III - Histoire et récits - Mars 1962-C'était tout ce poids dans la tête... 

7 - Ce que les dirigeants du FLN appelaient  une guerre de libération, était d'abord une guerre d'épuration de J.P. LLEDO -  20 août 2016 ou
La pensée ethnique du nationalisme algérien : Propos accordés à Francis Rugas, in Les Français d‘AFN, Mai 1987, mensuel 

Cher Hervé,

 Tout le vocabulaire guerrier du FLN est le même que celui des mouvements islamiques actuels, car la source est l'arabe coranique. On dit la guerre comme le prophète la disait. La guerre elle-même se dit ''djihad'', ce qui veut dire la ''guerre sainte''. On ne dit pas ''une victime'' mais un ''martyr''.

Le tueur est dit ''fidai'' et la racine de ce mot est ''sacrifice'' (sous entendu pour dieu)

Dans le 1er épisode de mon dernier  film consacré au massacre du 20 aout 1955, l'un des tueurs d El Halia, raconte qu'on leur a dit que cette nouvelle mission, c’était pour ''sabil illah'', c'est à dire  ''pour la cause de dieu'', tout comme le Daech actuel où il y a quelques années en Algérie, le G.I.A.

Justement les Algériens de ma génération et plus ont été très décontenancés par le fait que le G.I.A parlait et agissait comme le FLN.

Enfin, ce même tueur dans mon film nous dit ce que leur chef leur a expliqué (ce qui veut dire que c'était une stratégie bien pensée) : '' Chez les Français, ce sont les femmes qui commandent et quand elles  verront ce qu'on a fait ici à El Halia, elles diront à leur maris : "allez, on s'en va en France''.

Ce qui m'a fait comprendre que ce que les dirigeants appelaient une guerre de libération était d abord une guerre d'épuration.

 
Il s'agit d'une correspondance entre Jean-Pierre Lledo et Hervé Cuesta - en les remerciant S.G.

 Pensée ethnique du Nationalisme algérien

Propos accordés à Francis Rugas, in Les Français d‘AFN, Mai 1987, mensuel 

La pensée nationaliste ne veut absolument pas prendre en compte la modification de la géographie humaine depuis 1830. Fondée sur des critères ethno-religieux, sans jamais le proclamer, elle peut se résumer ainsi : «Arabo-musulmane avant la colonisation, l’Algérie doit le redevenir après. »

 

1 - Avant la Guerre d’indépendance…

 Pour adhérer au PPA, principal parti nationaliste (tendance radicale), on prête serment sur le Coran.

« La Valise ou le cercueil » est un slogan du PPA , dans les années 40.

L’insurrection de Mai 45, qui démarre à Sétif, est menée dans tout le Constantinois aux cris de « Djihad fi Sabil Illah » (Combat sacré pour la Cause de Dieu), « Nkatlou Gouar », « Nkatlou Nsara », « Nkatlou Ihoud », (Tuons les Infidèles, Tuons les Chrétiens, Tuons les Juifs).

Les militants nationalistes laïques de ce parti qui, après 1945, s’appelle MTLD, sont marginalisés. En 1949, les auteurs d’un Manifeste qui propose une définition non- ethnique de la nation, stigmatisés « berbéristes », sont exclus.

En 1956, quand à Paris, on discute de l’appellation de l’Union des Etudiants Algériens, c’est le sigle l’UGEMA qui l’emporte contre celui de l’UNEA (« Musulmans » contre « Nationale »).

Dans un de ces débats d’étudiants algériens des années 50, Reda Malek conclut ainsi son intervention : « L’Algérie, n’est pas un manteau d’Arlequin », témoigne le constantinois André Beckouche, qui poursuit :

« je suis resté en Algérie jusqu’en 1965. J’ai dû me résoudre à quitter l’Algérie, mon pays natal et la terre de mes parents depuis des siècles et des siècles. Car l’Algérie n’a pas pu ou su garder les non-musulmans et je n’y trouvais pas ma place tt comme des camarades de grande valeur. Je pense à Henri Alleg, et à combien d’autres, Sixou, Timsit… La vérité, c’est que la France les a mieux accueillis et traités, eux qui avaient combattu sa politique coloniale, que l’Algérie pour laquelle ils avaient combattu. » Toujours selon le même témoin, Bélaïd Abdeslem, futur ministre de l’Industrie de Boumedienne, affirme dans un de ces débats des années 50 à Paris : « Avec un million d’Européens, l’Algérie serait ingouvernable ! » (Propos tenus à JP Lledo en 2009. Ils sont aussi dans une thèse d’histoire de Pierre Jean-Lefoll).

 

2 - Durant la guerre…

 

 La nécessité d’avoir des appuis internationaux, et notamment dans les milieux traditionnellement laïques de la gauche européenne, obligent les grands dirigeants à pratiquer le double langage.

Plusieurs textes du FLN et du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne), invitent les Juifs et les Européens à se considérer Algériens et à rester dans leur patrie…

« La Révolution Algérienne n'a pas pour but de "jeter à la mer" les Algériens d'origine européenne mais de détruire le joug colonial inhumain ». El Moudjahid : n° spécial, 1956 (congrès de la Soumam du 20 août 1956) p. 24.

Appel du GPRA du 17 Février 1960 « Aux Européens d’Algérie » « L’Algérie est le patrimoine de tous… Si les patriotes algériens se refusent à être des hommes de seconde catégorie, s’ils se refusent a reconnaître en vous des supercitoyens, par contre ils sont prêts à vous considérer comme d’authentiques Algériens. L’Algérie aux Algériens, à tous les Algériens, quelle que soit leur origine. Cette formule n’est pas une fiction. Elle traduit une réalité vivante, basée sur une vie commune. ».

 

3 - Mais dans le même temps, de hauts responsables disent le contraire, en privé….

 

Propos d’Abbane Ramdane, maître d’œuvre du Congrès de la Soummam de 56, (propos tenus avant 1957, année durant laquelle il est assassiné par les siens.) rapportés Jean-Marie Domenach, qui durant la guerre se rend plusieurs fois au Maroc et en Tunisie pour y rencontrer des dirigeants du FLN. Résistant, écrivain et intellectuel français catholique, lutte pour la décolonisation en Indochine et en Algérie, J-M D (1922-1997), a été Directeur de la Revue ESPRIT.

« Je me rappelle en particulier une discussion qui a été d’une violence extrême avec Abbane Ramdane… Je lui ai parlé du sort qui serait fait à la population ‘ pieds-noirs ‘. Je lui ai dit :

" Vous n’allez pas mettre tous ces gens à la porte comme ça " .Il m’a répondu :" S’ils ne sont pas contents, ils n’ont qu’à s’en aller ". Il m’a tenu ces propos extrêmement violents que j’ai rapportés à qui de droit ». – « Un souvenir très triste », La guerre d’Algérie et les intellectuels français (Ed. Complexe, 1991), p. 354.

Boumendjel et Benyahia, dirigeants du FLN et négociateurs partis de Tunis, se dirigent en 1960 vers Melun, dans un avion privé. Les accompagnant, le journaliste et directeur du Nouvel Observateur, Jean Daniel, lui-même juif de Blida, leur demande : « Croyez vous qu’avec tous ces fanatiques religieux derrière vous, il y aura dans une Algérie indépendante un avenir pour les non-musulmans, les chrétiens, les juifs auxquels vous avez fait appel ? ».

Après que Boumendjel ait dit à Benyahia : « Il ne faut pas mentir à Jean », voici leur réponse : « Le pendule a balancé si loin d’un seul côté pendant un siècle et demi de colonisation française, du côté chrétien, niant l’identité musulmane, l’arabisme, l’islam, que le revanche sera longue, violente et qu’elle exclut tout avenir pour les non-musulmans. Nous n’empêcherons pas cette révolution arabo-islamique de s’exprimer puisque nous la jugeons juste et bienfaitrice. ». (« Cet étranger qui me ressemble ». Entretiens de Jean Daniel. Ed. Grasset, 2004.)

Lakhdar Ben Tobbal, un grand dirigeant de la Révolution algérienne, se rend au Maroc en 1961, pour y expliquer les résultats de consultations à Tripoli. Les militants du FLN inquiets par les différents Appels du GPRA et du FLN aux Juifs et aux Européens d’Algérie, sont ainsi rassurés :

« Ces textes sont purement tactiques. Il n’est pas question qu’après l’indépendance, des Juifs ou des Européens soient membres d’un gouvernement algérien. » (Archives du FLN par M. Harbi)

 

4 - Les déclarations à usage diplomatique sont aussi démenties sur le terrain…

 

Durant toute la guerre, les Européens et les Juifs sont des cibles privilégiées : 5000 civils non- musulmans sont tués contre 10 000 soldats français.

ette guerre qui commence avec l’insurrection du 20 Août 55 dirigée par Zighout Youcef, dont l’épicentre est Skikda est menée dans tout le Constantinois, comme en Mai 1945, aux mêmes cris de « Djihad fi Sabil Illah » (Combat sacré pour la Cause de Dieu), « Nkatlou Gouar », « Nkatlou Nsara », « Nkatlou Ihoud », (Tuons les Infidèles, Tuons les Chrétiens, Tuons les Juifs).

S’achève pareillement, avec les mêmes slogans, le 5 Juillet à Oran.

 

5 - Après l’Indépendance,

 

 La Constitution de 1963, et les suivantes, stipulent dès l’Article 2, que « l’Islam est religion d’Etat »…

Le Code de la Nationalité de 1963, stipule que l’on est Algérien si l’on a un père et un grand- père nés en Algérie…. musulmans.

Les non-musulmans considérés comme étrangers doivent donc en faire la demande : beaucoup de ceux qui avaient payé leurs convictions indépendantistes par la torture et la prison, trouvant la démarche humiliante, s’y refusent et quittent l’Algérie.

Quand ils écrivent leurs mémoires, les dirigeants dévoilent ce qui fut leur vraie pensée…

Durant les 3 années que durent les négociations mettant fin à la guerre par les Accords d’Evian du 19 Mars 1962, les représentants du GPRA refusent que la population européenne soit dotée de la nationalité algérienne à l’instar des musulmans. Refus accepté par les négociateurs français, une fois obtenue la garantie que les intérêts pétroliers français ne seront pas touchés.

Réda Malek, qui se veut un dirigeant moderniste et qui fut un 1er ministre anti-intégriste dans les années 90, conclut ainsi son récit des négociations (« Accords d’Evian » - Le Seuil, 1990) :

« Heureusement, le caractère sacré arabo-musulman de la nation algérienne était sauvegardé. »

Ben Khedda, président du GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne), 1961-1962, confirme dans son livre « La fin de la guerre d’Algérie », Casbah Ed. 1998 :

« En refusant notamment la nationalité algérienne automatique pour un million d’Européens, nous avions prévenu le danger d’une Algérie bicéphale »

 

6 - Aït Ahmed, l’exception qui confirme la règle : un dirigeant nationaliste à contre-courant…

 

Responsable du PPA-MTLD nationaliste dans les années 40 et 50, partisan de la lutte armée, un des principaux créateurs du FLN, il a toujours été un opposant : au premier chef nationaliste, Messali Hadj, ensuite à la ligne arabiste du FLN, enfin au pouvoir autoritaire et militaire après l’indépendance. Il doit s’exiler et créée le plus vieux parti d’opposition, le FFS.

En 1963, lors de la 1ère Assemblée Constituante, il est un des très rares députés à s’opposer à l’inscription de l’Islam dans la Constitution comme « religion d’Etat », puis au Code de la Nationalité discriminatoire …

Connaissant ses prises de position de cette époque, on ne sera pas trop étonné de lire ce qui suit…

Après avoir évoqué la véritable « tragédie humaine » qu’a constitué « l’exil des pieds-noirs » en 1962, il affirme :

« Et pour reprendre le mot de Talleyrand, c’est plus qu’un crime, une faute… Une faute terrible pour l’avenir politique, économique, et même culturel, car notre chère patrie a perdu son identité sociale.

N’oublions pas que les religions, les cultures juives et chrétiennes se trouvaient en Afrique du Nord bien avant les Arabo-Musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd’hui hégémonistes. ».

« Avec les Européens et leur dynamisme – je dis bien les Pieds-noirs et non les Français – l’Algérie serait aujourd’hui une grande puissance africaine, méditerranéenne. Hélas, je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens. »


 III - Histoire et récits - Mars 1962-C'était tout ce poids dans la tête...

8 - Témoignages

 Madame Catherine MARTIN témoigne pour 4 de ses oncles à la suite des déclarations d'Emmanuel Macron en Algérie en février 2017.

Bonsoir Madame, 


Claude Samacoit
Né à Trézel
Il avait fait le débarquement en Italie. Chauffeur du général Juin, il participe aux combats du Monte Cassino pour poursuivre jusqu’à Colmar et au-delà.
Il a été  assassiné en1962, attaqué de nuit à Moulkebech à la ferme de son cousin germain. On a retrouvé le cadavre de son berger allemand mais son corps n’a jamais été retrouvé. 
C’était le cousin germain de ma mère.

Lucien Dufoin,
.Il était âgé de trente-trois ans. Il a été traîné derrière sa voiture.
C’est le commissaire arabe qui a demandé à ma mère d’aller reconnaître le corps, mon père étant interné au camp d’ Arcole.
C'était le cousin de ma mère     

Casimir Escourou
Il avait fait la campagne d’Italie.

Il a été enlevé dans sa ferme et on l’a retrouvé tué d’une balle dans le dos.
C’était le cousin de papa.

Louis Bernardi
Il habitait à côté  de Mouzaïaville. Il était vigneron et planteur de géraniums.

Sa femme préparait la petite pour qu’il l’emmène à l’école, et elle a fini par s’inquiéter de ne pas le voir venir.
Les fellagas l’ont enlevé dans son garage.
Son fils a su cinquante ans après qu’il avait été pendu vingt-quatre heures après son enlèvement.
C’était le cousin de ma mère.


Voilà madame.

Cette France est pourrie.

Respectueusement.

Catherine Martin

 

 

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