9.7 - Rue Nadia Guendouz, une honte et une infamie, une atteinte à la mémoire des victimes !

XII - 50 ans après - Honte - Outrages - Blasphèmes - Profanations

1- Courrier de Nicole GUIRAUD à Jacqueline Rouillon, Maire de St Ouen -  janvier 2008

2- "A propos  des noms donnés à certaines rues ou places" - Lettre de Roger Soncarrieu au Député Jean-Jacques Urvoas - janvier 2008


 XII - 50 ans après - Honte - Outrages - Blasphèmes - Profanations 

1- Courrier de Nicole GUIRAUD à Jacqueline Rouillon, Maire de St Ouen -  janvier 2008

                    01                                                    02                           
                                            Nicole GUIRAUD                                                                                                              Jacqueline Rouillon

Madame le Maire,

Victime à l'âge de 10 ans d'un attentat a la bombe du FLN, le 30 septembre 1956 au Milk Bar d'Alger, ayant fait de nombreux morts et une bonne soixantaine de blessés, surtout des enfants et leurs mamans, je tiens à vous féliciter chaleureusement pour votre judicieuse initiative d'avoir fait apposer une plaque en l'honneur de l'une des militantes de ce mouvement "révolutionnaire" (sic), qui a causé la mort de centaines de milliers de Français, de Musulmans, de Français d'Algérie, aussi bien en Algérie que dans la métropole.

Cette idée est vraiment excellente dans la mesure ou elle exprime, sans ambigüité, l'exacte position de ceux qui l'ont conçue... De plus, elle prouve l'exquise délicatesse de votre part, ainsi que de vos collaborateurs, envers les victimes innocentes d'un terrorisme que vous semblez particulièrement apprécier ...Je dois reconnaitre qu'avec des élus tels que vous, la France peut sans crainte regarder droit vers l'avenir, et être fière d'elle....Cette attitude courageuse est sans aucun doute unique en son genre parmi tous les pays d'Europe ...
Encore "bravo" donc pour cette initiative qui, n'en doutons pas, est tout à fait appropriée pour apaiser les esprits et les mémoires douloureuses, et permettre le rapprochement tant souhaité entre nos deux peuples....
Mais sans doute avez-vous voulu honorer avant tout la poétesse ...?
Sans doute ne s'agit-il que d'une méprise de la part de malencontreuses victimes du FLN .... qui, de toute façon, n'existent pas puisque c'est l'Histoire Officielle qui le dit ...
Afin de réparer ce dérapage de TRES MAUVAIS GOUT, je vous demanderais donc, au nom de toutes les victimes du FLN, civiles, militaires, Harkis, de bien  vouloir décrocher au plus vite cette plaque infamante, qui pourrait avoir sa place en  Algérie, mais non en France.Car nous sommes encore en France, madame le Maire, l'auriez-vous oublié ?
Ou bien seriez-vous capable de faire apposer, dans une rue de votre ville, à proximité de cette plaque, une autre plaque en l'honneur d'un Français victime du FLN ?

Seriez-vous capable de soutenir une initiative analogue EN ALGÉRIE, c'est-à-dire,  l’apposition officielle d'une plaque en l'honneur d'un poète (ou chanteur, ou médecin, ou enseignant...) engagé POUR LA FRANCE que ce soit comme soldat, comme Harki, comme combattant de l'OAS, ou comme simple Pied-Noir tombé sous les coups du FLN ????

Dans ce cas seulement, la France pourrait redresser la tête ...

Dans le cas contraire, je ne pourrais que vous conseiller, avec tout le respect que je dois à votre fonction, de vous remettre à l'étude de la guerre d'Algérie. Il existe entre-temps de très nombreux et excellents ouvrages sur la question, qui seraient susceptibles de combler certaines lacunes de votre savoir en la matière.

Pour commencer, je me permets de vous envoyer en pièce-jointes deux photos de petites victimes du FLN.
En vous priant d'agréer, Madame le Maire, mes salutations avec le respect que je dois à votre titre.

Nicole Guiraud
Victime à 10 ans du terrorisme du FLN.

 

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Nicole GUIRAUD, à gauche, victime de l'attentat FLN du Milk-Bar à Alger

 

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                                                                                       La honte

 


XII - 50 ans après - Honte - Outrages - Blasphèmes - Profanations

2/ "A propos  des noms donnés à certaines rues ou places" - Lettre de Roger SONCARRIEU au Député Jean-Jacques Urvoas - janvier 2008

 

                            05Roger SONCARRIEU

  

Monsieur le député,

Dans votre question n° 98827, vous mentionnez le déroulement d’une cérémonie donnant le nom du colonel Château-Jobert à une place, à l’école des troupes aéroportées. Vous indiquez qu’en tant qu’ancien chef de l’OAS, cette cérémonie « porte (je cite) gravement atteinte à la mémoire de l’ensemble des victimes, françaises et algériennes, civiles et militaires, de cette organisation criminelle ».

Monsieur le ministre de la défense et des anciens combattants a parfaitement répondu à votre question concernant le colonel Pierre Château-Jobert, militaire à la carrière exceptionnelle, amnistié en 1968.

En revanche, je n’ai pas lu dans le Journal officiel des débats parlementaires que vous ayez interpellé de la même manière le ministre de la défense et des anciens combattants lorsque le nom de Nadia Guendouz a été donné à une rue de la commune de Saint-Ouen. Pourtant, en tant qu’infirmière, poète, mais aussi membre du FLN, cela « porte gravement atteinte à la mémoire de l’ensemble des victimes, françaises et algériennes, civiles et militaires, de cette organisation criminelle ».

Je n’ai pas lu dans le Journal officiel des débats parlementaires que vous ayez interpellé de la même manière le ministre de la défense et des anciens combattants lorsque le nom de rues ou places du « 19 mars  1962, date du cessez-le-feu en Algérie » est donné ici ou là. Pourtant le fait que le cessez-le feu du 19 mars n’ait pas été respecté par le FLN et qu’il y ait eu lieu en Algérie de très nombreux enlèvements et morts (plus même que pendant les huit années de confit) « porte gravement atteinte à la mémoire de l’ensemble des victimes, françaises et algériennes, civiles et militaires, de cette organisation criminelle ». Le FLN, qui commémore chaque année le 19 mars 1962, a même fait de cette date sa fête de la victoire.

Je n’ai pas lu non plus dans le Journal officiel des débats parlementaires que vous ayez interpellé de la même manière le ministre de la défense et des anciens combattants lorsque le nom de rues ou places « Ho Chi Minh » est donné ici ou là. Pourtant, cela « porte gravement atteinte à la mémoire de l’ensemble des victimes, françaises et indochinoises, civiles et militaires, de l’organisation criminelle » que dirigeait M. Ho Chi Minh.

Et je pourrai encore allonger cette liste du nom de quelques dictateurs sanguinaires dont le nom figure en bonne place dans certaines de nos communes…

Je vous prie d’agréer, Monsieur le député, l’expression de mes salutations.

Roger Soncarrieu - Auteur de « Ma vérité sur la guerre d’Algérie » et de « Guerre d’Algérie : j’en ai assez » (Editions Dualpha)

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Roger Soncarrieu est allé combattre en Algérie de 1956 jusqu'en 1958. Il y retourne en 1959 dans un centre administratif saharien, à Edjeleh-In Amenas, convaincu que l'Algérie est le grand destin de la France.

Roger Soncarrieu s'est tu pendant des années sur ce qu'il a vécu. Mais devant l'accumulation des mensonges, il a décidé de rétablir la vérité.

Dans cet ouvrage poignant de simplicité, il évoque la fraternité avec la population algérienne, il dit sa honte devant l'abandon des harkis. Il remet de l'ordre avec les accusations sur la torture, et raconte avec pudeur comment des soldats français ont été massacrés d'une odieuse façon.

Roger Soncarrieu nous propose un témoignage empreint d'une grande dignité, qu'il faut lire pour sortir définitivement des discours formatés, et s'apercevoir que rien n'a été facile. Il est donc vain, sinon inutile de continuer d'accuser sans avoir une connaissance approfondie du dossier, car l'ignorance qui accuse est une torture pour celui qui en est l'objet.

http://www.diffusion-fred.com

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